Chapitre 25 : Sébastian

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En pleine réunion avec mes hommes, je suis à peine concentré sur ce qu'ils me racontent, alors qu'il le faudrait puisqu'il s'agit de mes affaires. Seulement, mes pensées se dirigent automatiquement vers une petite brune aux yeux violets.

Cette fille est littéralement en train de me rendre fou. Nos rapprochements doivent cesser ! quand je repense à l'épisode de l'ascenseur, j'étais à deux doigts de la baiser si les portes ne s'étaient pas ouvertes à temps. Habituellement, je n'ai aucun mal à me contrôler, mais avec cette fille, j'ai l'impression que l'ensemble de mes certitudes volent en éclats.

- Patron, vous m'entendez ? me demande un de mes hommes me coupant dans mes pensées par la même occasion.

- Non, répéter.

- Je disais que la cargaison d'armes et de drogues s'était bien déroulés la semaine dernière. Par contre, nous avons aperçu les frères Da Silva dans un de nos quartiers samedi dernier.

A l'entende de ce nom, mon sang bouille à l'intérieur de moi. Je sais qu'il prépare quelque chose et j'ai hâte de niquer tous leurs plans pour pouvoir les faire souffrir comme il le mérite. Cependant en me rendant compte de ce que mon homme m'a dit, je me lève de ma chaise et frappe du poing sur la table en gueulant.

- Je peux savoir pourquoi je ne suis au courant que maintenant qu'un de ces fils de pute traîne chez moi ! vous êtes cons ou vous le faite exprès ? vous n'attendez pas une réunion pour me dire ce genre de choses putain !

Des fois, j'ai vraiment l'impression de travailler avec une bande d'incapables. Je ne leur laisse pas l'occasion de répliquer quoi que ce soit, je me rassieds et poursuis.

- Renforcer la surveillance dans nos quartiers et si vous apercevez un des hommes Da Silva quel qui soit, vous l'emmener dans nos cellules. En mauvais état mais vivant ! et vous m'appeler. Vous n'attendez pas une semaine pour me le dire comme des abrutis.

Ils hochent tous la tête sans poser plus de questions. Cela vaut mieux pour eux.

La réunion se termine et je me retrouve seul avec mes deux bras droits. J'interroge directement Juan qui est revenu de son voyage à New York où il a observé Gabriel Smith.

- Dis-moi tout sur ton voyage.

- Le gars est clean.

Je fronce les sourcils ne m'attendant pas à cette réponse. Il continue.

- Je veux dire, je l'ai suivi depuis 3 semaines non-stop. C'est un flic, donc il part au commissariat le matin, puis il rentre le soir chez lui ou sa femme et sa belle-fille l'attendent. Je me suis même fait passer pour un collègue à lui qui voulait lui faire une fête surprise pour le remercier de tous ses bons et loyaux services et pour cela, il me fallait des infos sur lui donc j'ai pu interroger sa femme sans qu'elle ne se doute de rien.

- Et en l'interrogeant, tu n'as vraiment rien trouvé de louche ? je demande, vraiment déçu de ne rien avoir de concret.

- Non, absolument rien je te jure. Mari aimant, il s'entend très bien avec sa fille à elle. Le seul truc qui pourrait paraître bizarre c'est le fait qu'elle n'ait rien pu me dire sur son passé car il reste assez vague dessus. Il a déjà été marié une fois mais il ne parle jamais d'elle.

- La mère de Calliope. L'interrompt Liam.

Ce qui me fait tourner la tête de son côté pour avoir des explications.

- J'ai fait des recherches approfondies sur lui et ce fameux Gabriel Smith était le beau-père de notre Calliope.

- Son beau-père ? je demande assez surpris de cette révélation.

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