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Elle se leva et il la dirigea à l’extérieur dans le jardin, où il faisait chaud mais bon. Il la regarda un instant et elle se mit à lui sourire. Il ne savait pas pourquoi, mais il se sentait étrange. Elle s’approcha de son visage. Il pouvait sentir son doux parfum. Elle n’était qu’à quelques millimètres de ses lèvres, il ferma les yeux. Et sans même comprendre comment, il sentit sa main prendre son arme et reculer. Il ouvrit les yeux en fronçant des sourcils.

Atos : J’aurais dû m’en douter.

Iris : Désolée de dire ça, mais pour un chef de gang, vous n'êtes pas très fufutes.

Atos : Méfis-toi et donnes-moi cette arme.

Elle la pointait sur lui et regarda l’arme.

Iris : Pardon, je ne voulais pas vous…

Il fut surpris par sa phrase. Elle pointa l’arme sur sa tempe. Il paniqua.

Atos : Donnes-moi ça tout de suite.

Iris : Vous voulez le faire vous ?

Atos : Quoi ? Mais non ! Donnes-moi cette arme ! Je ne plaisante pas avec toi !

Elle tremblait légèrement. Il avait peur qu’elle fasse quelque choses de stupide, il était sûr qu’elle en était capable. Il s’approcha lentement et lui tendit la main.

Atos : Doucement.

Elle le regarda dans les yeux et eut l’impression d'y voir de la frayeur. Ses yeux étaient si hypnotisant de par leurs couleurs différentes.
Soudainement, il prit l’arme dans la main et la lança bien plus loin. Sans s’en rendre compte, il plaqua son dos sur son torse, tout en l’empêchant de bouger avec son bras.

Iris : Mais je croyais…

Atos : Tais-toi maintenant.

Elle pouvait sentir sa respiration rapide. Il la retourna face à lui, la tenant par les épaules.

Atos : Jamais, entends-moi bien, jamais plus tu ne me fais ça !

Son ton était dur et froid.

Atos : Regardes-moi dans les yeux !

Elle le fit, son regard était aussi froid que sa voix.

Atos : Tu ne le referas plus, j’ai été clair ?

Iris : Oui…

Atos : Bien, on va rentrer maintenant.

Il la relâcha doucement et ils entrèrent dans la maison. Elle le suivit silencieusement dans la cuisine où il lui tira une chaise pour qu’elle s’y pose. Elle ne préféra rien dire, il était en colère. Il lui fit un thé et lui servit avec un grand verre d’eau. Son téléphone sonna soudain, il le prit et fut surpris que son frère l’appelle à cette heure-là.

Atos : Un problème ?

Elle resta assise et l’observa. Il avait l’air très sérieux, voir même inquiet. Il la regarda un moment et il la vit inquiète également.

Atos : Je te laisse, envoies-moi les affaires.

Il raccrocha.

Iris : Vous… Vous allez bien ?

Atos : Oui.

Iris : Ça n’en a pas l’air pourtant.
Il posa son téléphone sur la table et la regarda dans les yeux d’un grave.

Atos : Écoutes. Tu as deux choix qui s’offrent à toi : soit tu rentres au Mexique et tu te feras tuer par ceux qui s'en sont pris à moi, soit tu restes ici.

Elle commença à s’inquiéter.

Atos : Je n’ai pas l’intention de t’empêcher de sortir ou de travailler si tu le souhaites. La seul chose que je t’obligerais à faire et de me prévenir de façon à ne pas… M’inquiéter.

Elle regarda sa tasse de thé silencieusement.

Iris : Pourquoi quelqu’un voudrait me tuer ? Je n’ai rien fait.

Atos : Tu m'a sauvé. Tu as malheureusement contrarié les personnes qui voulaient ma mort et ils savent où tu vis.

Iris : Quoi ?

Atos : Ton appartement a été cambriolé.

Iris : Génial !

Atos : Tu n’es pas ravie d’être là et je le comprends, mais tu seras en sécurité ici. Mon frère te fera envoyer tes affaires.

Iris : Je… Je peux travailler si je le souhaite ?

Il eut un léger sourire en coin.

Atos : Si tu apprend le grec, oui.

Iris : J’ai une mémoire de crevette.

Atos se mit à rire.

Iris : Quoi ?

Atos : L’expression c’est une mémoire de poisson.

Iris : Ah bon ?

Atos : Tu es trop mignonne.

Elle lui tira la langue.

Iris : Ce n’est pas gentil de se moquer.

Atos : Jamais je n’oserai.

Elle regarda sa tasse de thé silencieusement.

Atos : Je ne te ferais jamais de mal.

Elle fut désarçonnée par sa phrase.

Atos : Je n’ai pas l’intention de te torturer psychologiquement et encore moins physiquement. Il faut avoir confiance en moi.

Iris : Sa risque d’être compliqué.

Il fronça des sourcils. Elle avait l’air d’avoir dit ça sans s’en rendre comptes. Ce serait probablement difficile pour lui de lui faire comprendre qu’il n’était pas quelqu’un de mauvais.

***

La clé de son âme Où les histoires vivent. Découvrez maintenant