La clé de son âme

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Il raccrocha avant même qu’elle n’eut le temps de dire quoi que ce soit. Elle n’était pas peinée, ni choquée. Ce comportement, il l’avait depuis la mort de son ami. Elle savait qu’il réussirait à surmonter ce deuil un jour. Et en attendant, elle acceptait sa colère. Elle l’aimait, elle devait être là pour lui. Comme elle aurait aimé qu’on soit là pour elle lors de la mort de son père. Iris était assise sur son lit, à regarder dans le vide. Jared frappa à la porte et n’ayant eu aucune réponse, il se permit d’entrer.

Jared : Je te dérange ?

Elle ne répondit pas et ne le regarda pas non plus. Ares l’avait prévenu de son état de dépression, mais il ne s’imaginait pas que c’était à ce point-là. Il entra et prit une chaise, il s’assit dessus et l’observa. Elle était fine, son visage était fermé et ses cernes laissaient penser qu’elle ne dormait pas. À chaque fois qu’elle inspirait, il avait l’impression que c’était un effort pour elle. Au bout d’une dizaine de minutes, elle dévia son regard vers lui. Il plongea ses yeux dans les siens. Quel tristesse elle émanait.

Jared : Si tu as besoin de quelque chose, tu peux me le demander.

Elle leva les yeux au ciel, agacée.

Iris : Si je te demande de partir, tu le fera ?

Jared : Oui, mais je resterai derrière la porte.

Iris : Pourquoi ?

Jared : C'est mon travail et on me l'a demandé.

Elle fit un mouvement de tête pour marqué son mécontentement.

Iris : Qui te l'a demandé ?

Jared : Atos.

Elle fronça les sourcils et avala sa salive difficilement.

Iris : Il n’aurait pas du te le demander. Il aurait dû être là.

Il eut de la peine.

Jared : Iris.

Elle leva sa main pour qu’il se taise.

Iris : Je veux dormir, laisses-moi.

Il acquiesça et se leva pour partir. Il se dirigea dans sa chambre qui était non loin de la sienne, il se posa sur le lit et essaya de comprendre comment il pouvait l’aider. Axot ne l’aimait pas, Ares avait du mal, même s'il ne montrait rien, lui le voyait. Le temps aidera sans doute. Axot claqua la porte et Jude sortit la tête de sa chambre.

Jude : Axot ?

Il avança et lança sa veste sur le canapé. Jude avança doucement vers lui.

Jude : Est-ce que tu vas bien ?

Il la regarda nerveusement.

Axot : À ton avis !

Jude : Tu veux m’en parler ?

Il s’assit et mit ses mains sur sa tête. Elle s’approcha doucement de lui, et lui caressa la tête de sa main.

Jude : Tu sais que je suis là pour toi.

Axot : C’est Ares !

Elle le regarda et attendit qu’il en dise plus.

Axot : Il a engagé un crétin pour surveiller Iris.

Jude : Et c’est une mauvaise chose.
Il s’emporta sur elle.

Axot : Bien sur que oui ! Nous sommes les seuls à vraiment la connaitre. Lui, c’est un gars qui vient de nulle part.

Jude : Si Ares l'a engagé, c’est qu’il a confiance en lui.

Axot : Il dit que c’est Atos qui l’avait engagé, si ça se passait mal.

Jude : Je vois, alors tu dois accepter cette décision.

Axot : De quel coté tu es toi !

Elle ne répondit rien, cela faisait des mois qu’il était comme ça. Agressif à la limite de la paranoïas. Axot se dirigea dans la cuisine et prit un verre, il se fit couler de la vodka à l’intérieur et continua.

Axot : Je ne le connais pas ! Je ne l’ai jamais vu et pourtant, je connais Ares par cœur.

Jude : Oui, je comprends, mais c’est un ami d'Atos, non d'Ares, ce n’est pas étonnant que tu ne le connaisses pas, il est peut être d’ici.

Axot : Peu importe ! Ares est persuadé que j’ai besoin de me reposer et de passer du temps avec toi.

Jude : Ça peut être une bonne idée.

Axot la regarda.

Axot : Je n’ai pas besoin de repos !

Jude : Très bien.

Axot : Je sors !

Elle ne dit rien et le laissa partir.
De toute façon, il ne lui disait plus grand chose à part lui hurler dessus. Elle prit le verre de vodka sur la table et le but d’une traite. Elle se versa un autre verre et le but également. Elle s’approcha de sa chaine hifi et mit la musique fort. Deux semaines s’étaient écoulées, Axot était continuellement à la maison pour surveiller Jared. Ares travaillait et n’était pas souvent à la maison mais Jared lui faisait un compte rendu tous les jours.