Mon Voisin [Maxime Biaggi]

10.

[Pdv Maxime Biaggi]

Bon, il est clair que c'est un peu tendu entre elle et moi en ce moment. J'ai peur, même si Sid essaye tant bien que mal de me faire comprendre. C'est différent, elle est différente, elle en vaut cent fois plus la peine de faire face à mes démons. Je ne veux pas que les fans lui fassent perdre sa confiance en elle.
Elle en a déjà si peu, alors qu'elle est la plus belle femme qui existe. Elle a tout pour elle mais encore une fois le jugement des autres pourrie la vie.

Je dois prendre sur moi, me battre pour ne pas perdre cette amitié qui naît, ne pas la perdre tout court. J'ai la sensation que je ne dois pas la laisser filer, l'impression que c'est la bonne..

- Les autres rentrent en taxi, est-ce que tu veux qu'on rentre à pied ? Pour discuter et profiter du ciel dégagé ?

Je croise les doigts et serre les dents à l'intérieur de moi pour qu'elle accepte ma proposition.

- Avec plaisir Maxime.

Pourquoi mon prénom sonne si bien quand c'est elle qui le dit ?

- Je te préviens j'ai bu pas mal de vin blanc, je risque de ne pas marcher très droit. Plaisante la brune

- T'inquiète je te rattraperais si tu tombes.

- Max le gentleman, je pourrais m'y habituer..

- T'habitues pas trop quand même.

Elle ricane et je vais prévenir les autres qu'on rentre à pied. Elle m'attend au coin de la rue.

- Les gars on rentre à pied avec Mel'.

- Trop bien fréro ! M'encourage Nicolas

- Ok mec prend sur toi, sois sincère, clair et précis. T'es grand aujourd'hui !

- Sid t'en fait trop. Fais attention à elle Biaggi, elle ne revient pas en entier, je te tue. Me menace sa meilleure amie.

- C'est moi qui en fait trop ? Rebondi Sid sur l'exclamation de sa copine.

- Bref les gars laisser. Bonne chance mon frère amusez vous bien ! S'exclame Lucas pressé de partir dormir.

Je retourne au près de Mélanie qui m'attend sagement.
Sans que je m'y attende elle enroule nos bras, ce geste doit la rassurer, moi il me réchauffe le cœur.

- Mel' tu sais, c'est pas contre toi... je..

- C'est bon Max, Djilsi m'a expliqué en gros. Je te comprends et il n'y aucun souci avec ça. On a tous des traumatismes.

- Tu en as toi ? Demandais-je me lançant sur un terrain dangereux

- Ouais..
Je ne réponds pas sachant qu'elle cherche ses mots. Si elle ne veut pas m'en parler finalement il n'y pas de problème. Je respecte son choix.

- Ça a été compliqué avec mon ex. Quand il était avec ses amies, ce n'était plus le même. Il forçait beaucoup pour qu'on.. enfin qu'on couche ensemble. Il ne m'obligeait pas, non. Mais c'était toujours des piques ou des rappels sans cesse comme quoi on ne l'avait pas encore fait. C'était souvent un sujet d'embrouille, puis j'ai finis par cédé, me disant que c'était normal dans un couple. J'ai regretté, je me suis rendu compte que je l'ai fait parce que les autres le faisaient, pas parce que j'en avais envie. Au final ça s'est arrêté parce que.. bref c'était de trop...

Une larme roule sur sa joue et je la capture avec mon pouce pour éviter qu'elle ne roule plus. On s'arrête puis je l'ai pris dans mes bras. Seul le bruit de la nuit résonne, je sens son cœur battre contre le mien. Elle me chuchote,

- Je suis désolé pour ce qu'il t'ai arrivé avec ton ex aussi. Vous méritiez d'avoir une belle histoire d'amour, je suis navrée que les médias aient gâché ça.

- Ce n'est rien, tout ça c'est du passé et j'essaye d'avancer. Tout comme toi, essaye de ne plus te préoccuper du regard des autres.

- Je pensais que le mannequinat allait m'aider pour ça mais enfaite c'est tout l'inverse.

On se décolle puis continuons notre chemin dans le silence. Un silence qui n'est pas pesant, il est doux. On finit par arriver à l'hôtel, je la raccompagne dans sa chambre.

- Deux âmes brisées par leurs dernières expériences amoureuses. Ajoute t-elle suite à notre discussion de tout à l'heure. Refermant la porte de chambre derrière elle.

- C'est pour cela qu'on a du mal à avancer. On a peur du passé.

- Parce qu'on sait tout les deux que notre futur est avec l'autre ?

Son aveux me couple le souffle, je ne sais pas quoi dire ni que faire. Elle a raison. Je sais au fond de moi que je la vois bien plus qu'en tant qu'amie.

- Pourquoi résisté ? Demande t-elle dans un dernier souffle. Son visage a quelques centimètres du mien. Nos respirations se mélangent. Elle prononce cette phrase sans quitter mes lèvres des yeux. Sans attendre, je m'empare des siennes. Elle répond immédiatement au baiser en ajoutant ses mains dans mes cheveux. Les miennes sont sur sa taille que je serre tellement fort par peur qu'elle tombe. Le baiser est sensuelle et langoureux et bordel ses lèvres m'avait manqué. Je ne me cache pas de le dire entre deux bisous.

- T'es lèvres m'avait.. manqués.

- Toi tout entier m'a manqué. M'avoue t-elle, je prends ses cuisses et la soulève pour qu'on aille s'asseoir. Elle est a califourchon sur moi encore une fois et je ne peux enfouir ce que je ressens actuellement.

- Putain...cette robe te va si bien Meli'. Je n'ai pensé qu'à t'embrasser toute la soirée.

- J'ai cru le faire quand...quand tu as mis ta main sur ma cuisse. C'est... joué avec mon désir Biaggi.

- Je n'attends que ça,.. que tu craques princesse..

Je continue de l'embrasser jusqu'à ne plus avoir d'oxygène. Je sens que mon érection grandit de plus en plus et je préfère stopper une nouvelle fois. Tant qu'elle ne me dit pas d'elle même qu'elle en a envie, nous ne ferons rien. Elle comprend mon geste et me sourit

- Tu sais que je t'adore toi.

- J'ai cru comprendre. Répondit-je ironisant, cette dernière s'allonge sur le lit à droite.

- Tu reste dormir avec moi ?

- Si je reste dormir après chaque fois où l'on s'embrasse, je vais venir t'embrasser plus souvent..

Je m'allonge à ses côtés, je vois qu'on est toujours en chaussures alors je prends l'initiative de lui enlevé et d'enlever les miennes. On se regarde pendant plusieurs minutes sans rien dire, elle sourit et son sourire est le plus beau. Elle se relève, enleve la veste mais la laisse sur le lit.

- J'arrive.

Elle part prendre un truc dans sa valise et pars dans la salle de bain. J'en profite pour enlever mon pantalon et resté en caleçon/tee-shirt. Je me glisse sous les draps l'attendant.

Elle revient en short de gym et en débardeur. Je vois qu'elle a mis une brassière de sport, ça m'attriste de savoir qu'elle n'assume toujours pas son corps. J'aimerais qu'elle voit ce que je vois. Elle remet ma veste et je souris comme un débile.

- Je l'aime bien cette veste.

- Je t'a la donne si tu veux.

- Non, c'est moins drôle si elle m'appartient.

Je rigole et la rapproche de moi. Elle se blottie contre moi pendant que je lui caresse les cheveux .

- J'ai envie de le faire Max mais il me reste encore quelques peurs..

- On ira à ton rythme princesse, t'embrasser me suffit largement pour le moment.

Elle resserre son corps contre le mien.

- Bonne nuit ma Meli'.

- Bonne nuit mon Maxou'.