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" Si je ne me trompe pas, tu t'appelles Claudia C...

- Qu'est devenu le corps de la fille que je serais dans mes bras? demanda Claudia l'esprit encore quelque peu embrumé mais parfaitement conscient.

- Le corps? Oh, nous l'avons mis en terre il y a maintenant une semaine, répondit le policier.

- Pardon? Vous avez dit une semaine? demanda Claudia.

- Oui, vous étiez dans le coma et nous avions prévu votre réveil pour ce matin, répondit un des médecins tout en regardant les pupilles de la jeune femme.

- Dans le coma? demanda Claudia.

- Nous pensions qu'il avait été provoqué par des images fortes qui ont pu vous perturber ou par un choc au crâne.

- Oui il est vrai que j'ai vu des choses horribles répondit-elle comme pour se donner raison.

- Qu'est-ce qui est arrivé...?

- Le corps de Gwladys doit être dissous dans de l'acide interrompit Claudia.

- De quoi? interrogea l'agent de police.

 - Elle délire déclara le médecin.

- Non. Je ne délire pas cria Claudia.

- Venez, laissons la dit le docteur.

- Comment m'avez-vous retrouvé? interrogea Claudia avant qu'ils ne sortent.

- C'est la mouche du docteur Loomis qui nous a guidés jusqu'à vous répondit le policier sur un ton distant.

- La mouche ... ça a donc marché murmura Claudia en se rappelant le bourdonnement qu'elle avait entendu dans le laboratoire.

- Que dites-vous? demanda le médecin.

- Oh, rien. Dites-moi combien de temps dois-je rester dans cet hôpital ? demanda la jeune fille.

- Jusqu'à ce que votre état s'améliore répondit le docteur. Vous avez plusieurs côtes cassées et comme je vous l'ai dit, vous souffrez d'un léger traumatisme crânien.

- Je suis fatiguée, laissez moi me reposer, dit Claudia en se laissant tomber sur le lit.

- Laissons la messieurs, dit le docteur en partant".

Dès qu'ils furent dehors, Claudia soupira en repensant à tous ces meurtres et en particulier celui de sa mère. Elle supposa que sa génitrice avait dû s'inquiéter de son absence et qu'elle avait dû sortir pour retrouver sa fille. Elle était sûrement tombée sur le tueur à ce moment-là. Claudia fondit en larmes et s'endormit.

Pendant son séjour aux urgences, elle dévora toute la bibliothèque du bâtiment en s'intéressant plus particulièrement aux livres d'anatomies et traitants des sujets tabous tels que les sciences occultes. Elle lut aussi beaucoup d'ouvrages de feu H.P.Lovecraft. Elle pensa que tout ce qu'il écrivait ressemblait fortement à son propre vécu et plus particulièrement à son expérience dans le monde des ténèbres.

Le jour où elle sortit de l'hôpital, Claudia rentra directement à son domicile. Elle ne put qu'éprouver un pincement au cœur en voyant sa maison; qu'elle avait quitté il y a bien longtemps et devant laquelle elle se trouvait à présent. Elle remarqua les volets ouverts et non pas fermés comme elle s'y attendait et se demandait dans quel état pouvait être la maison depuis le temps de son absence. Elle glissa sa clé dans la serrure et poussa la porte qui s'ouvrit. Claudia avait fermé les yeux pour ne pas voir la crasse et la saleté caractéristique des maisons abandonnées. Quand elle les réouvrit, elle vit un vestibule parfaitement entretenu, baigné des doux rayons du soleil. La jeune fille claqua la porte derrière elle et pensa que quelqu'un avait dû s'occuper de la maison en son absence. Elle entendit soudain un bruit suivi d'une voix; ce qui l'a fit sursauter.

" Qui est là? demanda-t-elle?

- C'est moi, la personne s'est chargée de l'entretien durant votre absence répondit une voix chaleureuse que Claudia prit comme venant du premier étage.

- Je monte vous parler, dit Claudia en posant un pied sur la première marche des escaliers.

- Pas la peine, je suis là, termina une voix de moins en moins chaleureuse et de plus en plus sec.

Soudain, un bras se posa sur l'épaule de Claudia et la força à se retourner.

- Gwladys, murmura la jeune fille.

En effet, c'était bien Gwladys qui se trouvait là, devant elle et Claudia pensa directement tout de suite à certaines formules vous préservant de la mort.

Claudia se précipita vers la porte alors que Gwladys disait:

- Je n'avais pas fini mon travail, tu es la prochaine.

Claudia ouvrit la porte et sortit à reculons sans regarder où elle allait. C'est ainsi qu'elle ne vit pas le camion qui se précipitait sur elle. Elle passa sous les roues du véhicule alors que le rire de Gwladys se faisait entendre à des lieues à la ronde... 

- Ce n'est pas fini, ce ne sera jamais fini..." 

L'horreur est dans le lyceeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant