Ces deux derniers meurtres plongèrent la ville dans une terreur sombre, encore plus qu'elle ne l'était avant. Personne ne pouvait quitter la ville sans risquer sa vie. Et cette manie qu'avait le tueur d'emporter le corps de ses victimes, mais qu'est-ce qu'il pouvait bien en faire? Pour résoudre le problème, le maire fit enfin appel à la Garde Nationale, comprenant qu'il n'était pas de taille à luter contre ce monstre. Les gardes arrivèrent rapidement et dès qu'ils furent là, les meurtres cessèrent, comme si le tueur savait que les gardes le démasquerait ... Deux semaines s'écoulèrent ainsi, chacun restant chez soi, les gardes patrouillant dans la rue à longueur de temps. Deux semaines passèrent encore et, heureusement pas de nouveau meurtre mais Gwladys , la gardienne du lycée avait disparu et malgré les mesures prises par tout le monde, elle demeura introuvable.
Les habitants reprirent peu à peu une attitude et une vie normale, malgré la peur toujours omniprésente de se faire tuer. David, aidé de Claudia et Pierre entreprirent des recherches sur Hebert Whale. Ils apprirent que c'était dans cette ville qu'il avait mutilé une quinzaine d'élèves er que le lycée fut rebaptisé après ce carnage. Pierre fit même preuve d'intelligence, ce qui est assez rare pour être signaler, en allant jeter un coup d'œil au cadastre pour essayer de trouver s'il n'y avait pas des pièces secretes dans le lycée, ce qui pouvait expliquer que les policiers n'aient encore rien trouvé. Il y alla un midi alors que le temps était à l'orage, et à cet effet, il demanda à sa mère de l'emmener pour éviter d'être mouillé. Elle le déposa devant l'imposante bâtisse de style colonial, Pierre resta quelques instants à regarder la façade rouge brique avant de se décider à entrer. Il ouvrit la lourde porte en bois que l'humidité avait fait gonfler et se retrouva devant un comptoir croulant sous les papiers, sans personne derrière qui aurait pu le renseigner. Il franchit donc le comptoir et avança dans un long couloir percé de loin en loin par d'étroites fenêtres pour finalement déboucher dans une grande salle aux angles légèrement arrondis dont la moitié des murs était occupée par d'immenses étagères contenant des centaines de plans et dont l'autre moitié était une baie vitrée, sensiblement opaque. Il fit quelques pas sur un carrelage blanc et leva les yeux pour apercevoir une coupole décorée représentant le Christ menant combat contre le Diable. Son regard tomba sur une série de gargouilles entourant la coupole. Sous les gargouilles se tenaient remarquablement sculptés, les démons et autres rejetons de l'enfer. Pierre redescendit encore son regard pour voir d'immenses étagères allant du sol au plafond, couvertes de plans classés par ordre alphabétique, auxquels on accédait par une gigantesque échelle. Une voix le fit sortir de sa stupeur et il remarqua un petit homme, chauve, penché sur un plan. Celui-ci releva la tête et adressa un sourire à Pierre et lui dit si doucement que Pierre dut s'approcher:
" Bonjour jeune homme. Que puis-je faire pour vous?
- Je cherche les plans du lycée de la ville.
- Le lycée Carno?
- Non, le lycée Paco, répondit Pierre.
- Oui c'est bien ce que je dis, répondit le vieillard en haussant la voix. Il s'appelait Carno avant qu'un massacre n'ait lieu il y a une vingtaine d'années.
- Merci monsieur répondit Pierre en se dirigeant vers l'échelle
- Désolé jeune homme, mais je crois que vous devez revenir plus tard, la personne ayant en charge le bâtiment n'aime pas payer les heures supplémentaires et je devrais être parti depuis une heure.
- S'il vous plaît ...
- Non reviens demain termina le vieil homme en se levant et en se dirigeant vers la sortie."
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L'horreur est dans le lycee
HororDe l'horreur, du glauque, du malsain poussé à l'extrême, c'est le but recherché. En espérant que vous apprécierez ce texte. Cojeval