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Avec ces deux nouveaux meurtres, le conseil se réunit d'urgence pour savoir si Claudia irait avec la mouche chercher le tueur, et il fut finalement décidé que ce soit le père de David qui irait trouver le tueur. La décision déplut à Claudia qui prit la ferme résolution de chercher ce monstre, toute seule si il le fallait. Fabien décida de partir alors avec Claudia pour le lycée pour trouver le tueur et venger Pierre.

Ils partirent tous les deux de bon matin et se dirigèrent vers ce lieu maudit en parlant de leur soirée passée. Ils passèrent devant le cimetière ou avaient lieu les premiers meurtres puis ils entrèrent dans le lycée et découvrirent l'endroit ou s'était déroulé la partouze et le massacre qui suivit. Le sol était recouvert de sang séché et l'emplacement des corps étaient encore visibles. Ils ne s'attardèrent pas au rez-de-chaussée que les policiers avaient passés au peigne fin, mais ils descendirent au sous-sol car ils étaient persuadés que c'était là que se trouvait le tueur. Ils furent d'abord fortement déconcertés par l'aspect lisse et uniforme des murs qui semblait exclure tout passage secret. Ils entreprirent alors un examen minutieux  de tous les recoins et en procédant par élimination; ils se trouvèrent devant une armoire métallique. Ils l'ouvrirent et ne trouvèrent ce que les forces de l'ordre avaient déjà observés deux fois: des étagères contenant clous, marteaux et autres tournevis. Après avoir essayé de la faire basculer, ils remarquèrent qu'elle s'était déjà enfoncée légèrement dans le mur. Ils poussèrent de toutes leurs forces et l'armoire coulissa sur des rails habilement dissimulés découvrant alors un passage sur leur gauche. Ils se réjouirent rapidement mais remarquèrent rapidement que ce n'était qu'un cul-de-sac. Ils allaient renoncer quand David promena le rayon de sa torche sur le sol et découvrit une dalle ronde de béton qui masquait un passage pouvant très bien laisser passer un homme. David se précipita et ôta la dalle. Claudia le vit vaciller et elle se dépêcha de le rejoindre pour le soutenir. A peine fut-elle près de lui qu'elle comprit la cause de son malaise dans l'air viciée et nauséabond qui sortait du trou.

Elle transporta David et l'allongea sur une table au rez-de-chaussée , puis elle prit de la gaze à l'infirmerie dont elle s'entoura le nez et la bouche. Elle redescendit alors dans le sous-sol et revint vers le trou découvert. L'odeur nauséabonde s'était quelque peu dissipée et elle se dirigea vers le fond du trou. Elle découvrit à quelques mètres un sol humide avec une échelle de fer rouillé attaché au mur. Elle descendit et remarqua au bout d'un petit couloir un escalier en colimaçon qui semblait mener à des profondeurs incommensurables. Elle hésita quelques instants à descendre mais son courage reprit le dessus et elle descendit ces marches gluantes et couvertes de mousse. Les degrés de pierre s'enfonçaient en spirale et alors qu'elle avait comptée une cinquantaine de marches elle entendit un gémissement abominable, impie que rien ne saurait décrire. Ce bruit la dissuada de continuer à compter les marches. Le bruit continua à se faire entendre quand elle arriva en bas des marches. Elle vit alors un long couloir dont elle ne pouvait apercevoir le bout. Sur les côtés, de grandes arches en pierre grossièrement taillées se dessinaient. Elle entra dans une des salles et des murs couverts de runes et autres anciens symboles anciens et cabalistiques. Sur le sol, des ossements et des pages couvertes d'une fine écriture. Elle en alluma quelques-unes et découvrit alors d'autres pages d'une écriture plus gross, plus récente, ainsi que des traces de sang sur le sol. Elle aperçu aussi une grande bibliothèque remplie d'ouvrages tous plus gros les uns que les autres. Elle en saisit un qui était intitulé Necronomicon. Elle laissa tomber le livre à terre en se rappelant que ce livre maudit écrit par un arabe fou sur des pages en peau humaine. Elle le feuilleta s'arrêtant sur les différents croquis de démons, réalisés à la plume avec du sang humain, mais elle ne parvint pas  à déchiffrer l'ouvrage en latin. Elle remarqua un passage souligné d'un trait fin: DIS MIES JESCHET BOENE DOESEF DOUVEMA ENITEMAUS. Ce passage se grava dans sa mémoire et elle ne sut que en sortant que cette formule était considérée comme la plus abominable incantation de toute la magie noire. Elle reposa cet ouvrage pour se diriger vers le bureau ou elle avait remarqué des paquets de feuilles. Elle saisit quelques feuillets qui ressemblaient à un traité d'anatomie. Elle ramassa une feuille posée par terre; le message marqué dessus était ( on ne peut être plus explicite): Le corps d'un sorcier doit absolument être dissout dans de l'acide et non pas brûler. Le gémissement se fit alors entendre, plus net dans cette salle souterraine. Elle laissa les lampes allumées et suivit le gémissement pour aboutir après plusieurs minutes de marche une salle aux dimensions cyclopéenne. Elle balaya les murs du faisceau de sa torche et découvrit un autel étrangement sculpté. Elle dirigea sa lampe sur les pieds de l'autel et vit différents monstres sculptés de façon si réaliste que Claudia faillit croire qu'ils étaient vivants. Elle remarqua tout autour de cet autel blasphématoire, six piliers placés en cercle. La jeune fille compta deux fois six autres piliers un peu plus loin dans la salle. Claudia pensa tout de suite trois six,  c'est le signe du Diable et de l'Antéchrist, mais elle fut interrompue dans ses réflexions car le gémissement se répéta encore plus for. Claudia dirigea son faisceau de lampe sur le sol et vit que certaines dalles du sol étaient percées de trous d'ou venait le gémissement. Elle s'aperçut également que la puanteur et le gémissement étaient plus fort au-dessus de ces trous, comme si ils conduisaient à de plus grandes profondeurs. Elle s'accroupit  et réussie à soulever la lourde dalle en pierre. Le gémissement se fit plus perçant comme s'il montait des entrailles de la terre. Elle espérait trouver une échelle mais elle fut déçue car elle ne vit que les parois de briques d'un puits cylindrique. Pendant que le faisceau se dirigeait vers le fond, le gémissement se transforma en séries de petits cris horribles accompagnés d'un bruit de vaine escalade et de chute visqueuse. Elle se mit à trembler, refusant d'imaginer quelle horrible chose pouvait bien se trouver dans le puits. Elle rassembla son courage et se pencha au-dessus du trou. Elle ne put tout d'abord discerner que de la mousse et aperçut ensuite une forme noire. Elle devait regretter toute sa vie une seconde fois d'avoir regarder une seconde fois car ce qu'elle vit la transforma à jamais.

L'horreur est dans le lyceeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant