Paul et Brice se regardèrent, pesèrent le pour et le contre, puis acceptèrent avec un très grand sourire.
"Je ne vois plus qu'un seul problème, les flics nous interdirons sûrement d'entrer. C'est pas que ça m'embête, comme ça, on pourra passer plus de temps chez toi, déclara Brice, une lueur dans les yeux.
- T'inquiète pas, je connais quelqu'un dans la police qui nous laissera passer.
- Et merde ! s'écria Paul. On passera moins de temps chez toi.
- Faut pas t'en faire, mon père est en voyage d'affaires et ma mère rentre dans une semaine, donc on aura la maison pour nous trois toute la nuit...
- Bon, donc tout s'arrange. On y va quand ? demanda Brice"
Dès la fin des cours, ils se dirigèrent vers le cimetière. Comme ils l'avaient prévu, l'entrée était interdite, mais grâce aux relations de Claudia, ils eurent vite fait de pénétrer à l'intérieur. Là, il trouvèrent les emplacements des corps marqués à la peinture blanche et une tombe vide.
"Qui était dans cette tombe, demanda Paul à un des policiers en faction.
- Elle appartenait à un certain Herbert Whale, professeur de biologie dément qui charcuta une douzaine d'élèves en 1978.
- Encore un de ces malades qui se prend pour Dieu, déclara Claudia tout en fouinant un peu partout.
- Mais pourquoi avez-vous sorti son cadavre ? Vous voulez faire une nouvelle autopsie ? demanda Brice.
- Non, la tombe était déjà vide quand nous sommes arrivés. Le mystérieux tueur a dû emporter le cadavre avec lui, répondit le policier qui commençait déjà à s'éloigner, ne voulant plus répondre à leurs questions".
Cependant, Claudia n'était pas convaincue et elle pensa plus à un zombie qu'à une quelconque profanation, car en plus d'être une allumeuse de première, elle était fan de films d'horreur et autres abominations. Pour essayer de convaincre ses amis de son idée, elle les emmena chez sa grand-mère, spécialiste des cartes et des sciences occultes...
Ils arrivèrent donc devant la maison de la grand-mère de Claudia. C'était une petite bâtisse, avec des murs couleur sombre, et des fenêtres obstruées par des planches de bois, de telle façon qu'on ne pouvait voir ce qui se passait à l'intérieur des pièces. Ils entrèrent par une porte qui s'ouvrît dans un grincement caractéristique des vieilles maisons. Ils passèrent à travers un long couloir qui les mena dans un vaste salon, très peu éclairé, où l'on pouvait apercevoir sur des tables basses des journaux, des cartes de tarot et même une petite boule de cristal qui servait de presse papiers. Ils virent alors assise à une table ronde une vieille femme, disposant les cartes avec une extrême dextérité. Claudia alla embrasser la vieille femme, quant à Brice et Paul, ils hésitèrent un peu avant de se décider à s'approcher à leur tour.
La vieille femme les pria de prendre place à sa table. Brice s'assit juste en face de la grand-mère de Claudia et remarqua tout de suite le visage très ridé, qu'il pensa être celui d'une personne de plus d'une centaine d'années. Il vit ensuite ses mains frêles, couvertes de veines et de tendons qui saillaient sous sa peau. Il se demanda alors comment une personne si vieille pouvait poser les cartes sans trembler. Ce point l'intrigua énormément, et il ne cessa d'y faire attention tout le temps que dura leur entretien.
La grand-mère de Claudia leur expliqua qu'un mort n'ayant pas terminé sa tâche pouvait revenir à la vie pour l'achever.
"En effet, il est fort possible qu'Herbert Whale soit revenu du royaume des morts pour achever son sinistre travail, expliqua la vieille femme d'une voix essoufflée.
Cependant, il doit être forcement aidé par un vivant.
- Mais c'est pas possible, on nage en plein film d'horreur, s'écria Paul.
- Non, c'est vrai, n'oubliez pas que l'on a trouvé deux traces de pas différentes autour des corps, ajouta Claudia. Bon, venez vous autres, on s'en va. Merci grand-mère, ajouta-t-elle en l'embrassant.
- Faites attention, termina la femme, si Herbert Whale est vraiment revenu, il est puissant et très dangereux".
Ils traversèrent le lugubre salon de la vieille femme et sortirent. Comme la nuit tombait, Claudia les invita tous deux à venir chez elle dès maintenant, ce qu'ils firent.
" Eh bien dis donc, ta baraque est super, s'exclama Brice. J'espère que ta chambre est pareille.
- Elle est encore mieux, répondit Claudia qui commençait déjà à monter les escaliers, Paul sur ses talons ".
Elle poussa sa porte et ils entrèrent dans une superbe chambre, éclairée par une lumière tamisée, un gigantesque lit trônant au milieu. Sur les murs, des posters de ses groupes et films préférés. Elle leurs dit de se mettre à l'aise, pendant qu'elle se changeait dans sa salle de bains. Elle revint quelques instants après, avec guêpière, porte-jarretelles et toute la panoplie de la parfaite pute. Elle mit de la musique, et pendant que les deux garçons se préparaient à passer le plus beau moment de leur vie, elle s'allongea sur les draps et commença à se caresser. Les deux mâles montèrent sur le lit et entrèrent en scène. Une longue nuit de bonheur intense se préparait.
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L'horreur est dans le lycee
KorkuDe l'horreur, du glauque, du malsain poussé à l'extrême, c'est le but recherché. En espérant que vous apprécierez ce texte. Cojeval