Les mots qui se suivaient dans la bouche de ma professeure m'ennuyaient, et je préférais donc somnoler que l'écouter. Sans aucun étonnement, cela sembla l'agacer assez pour que sa voix ne claque dans la salle, m'interpellant avec véhémence. Je ne pus empêcher mon soupir de passer mes lèvres. Je me redressais nonchalamment, m'appuyant sur mon coude et posant mon visage dans ma main. J'aurais préféré conserver ma position. La femme devint rouge alors qu'elle me parlait mais que je ne saisissais rien de ce qu'elle disait. Mon cerveau imprima petit à petit ses mots :
« Sors ! »
Je regardais Maïa avec un air ennuyé, et souffla. En secouant mon visage, je me redressais et récupérais mes affaires. L'adulte venait de décrire tout ce qui l'énervait à mon propos. C'était pathétique. Dans un calme olympien, je me redressais et ne tardais pas à quitter la pièce, non sans avoir demandé à mon amie de prendre les notes du cours pour moi. Elle acquiesça tandis que la vieille me fusilla du regard. Une fois proche de la porte, sans moufter, je sortis en prenant soin de refermer doucement le battant.
Une fois arrivé dans l'énorme couloir où les casiers se suivaient et où je remarquais quelques étudiants, j'optais pour me diriger vers le local qui nous servait de repère avec mes camarades passionnés de lecture. Celui-ci était dans un sous-sol, et était composé de canapés ainsi que de bibliothèques. Le lieu était à la fois petit et chaleureux. Je m'y dirigeais donc, en évoluant dans les couloirs aux coloris passés. Je me souvins aisément la première fois que j'avais posé les pieds dans ce lycée, ainsi que dans le local.
Pour le premier, j'étais arrivé dans cet immense endroit avec ma réputation de tête brûlée, ce qui faisait que peu de personnes ne m'avaient approchés hormis Maïa, qui était nouvelle à cette époque et avait pensé de même pour moi. Personnellement, mon arrivée dans cette ville remontait à mes dix ans, après que mes parents se soient officiellement séparés. J'avais suivi ma mère puisque mon père, reporter, ne pouvait m'avoir alors même que les trois quarts du temps, il était parti à l'étranger. Un bruit attira mon attention et mes pensées se détournèrent un instant, pour dessiner un étudiant qui se hâtait vers un couloir non loin. Derrière lui, la porte donnait sur les gradins du stade de foot, où devait sûrement traîner quelques étudiants. Je passais non loin de cette ouverture, tournais dans la même direction empruntée par l'élève. Je me souvenais bien avoir pris ce chemin la première fois, par curiosité. J'avais ensuite pris les escaliers qui menaient vers une partie que je n'avais jamais découverte jusqu'alors. En bas, après avoir encore marché, j'avais découvert une pièce différente de toutes les autres. Pas de fenêtres, des livres et surtout un groupe de nerd qui m'avait dévisagé. Ils auraient presque fuis si je n'avais pas pointer mon doigt vers l'un des livres et que je n'avais pas sorti mes connaissances. Cela avait été suffisant à briser la glace, même s'ils s'étaient longuement méfiés du garçon à problème. Aujourd'hui, Justin et sa clique m'avaient adoptés.
« En pensant à eux, les voilà, dis-je en m'approchant du local dont la porte était entrouverte. »
La chevelure foncée de Justin, son sourire et ses yeux clairs me sautèrent aux yeux. Je l'avais toujours trouvé magnifique, d'une beauté pure qui s'ignorait. J'avalais les derniers mètres et poussais le battant, tout en passant ma tête j'articulais :
« Salut ! »
Quatre pairs d'yeux me sondèrent. Justin, Lily, Zach et Helen froncèrent les sourcils, comprenant que je n'aurais jamais dû être là à cette heure.
« Il s'est fait viré, nota Zach qui posa ses yeux bleus sur Justin comme pour avoir une confirmation. »
Ce dernier fit un signe désapprobateur avec son visage, alors que Helen déclara d'un ton lent et ennuyé :
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On dit que les opposés s'attirent...
RomanceDeux lycéens. Deux parents remariés. Naos et Dean ont grandi ensemble. Leurs parents se sont mis ensemble alors qu'ils étaient encore jeune. Cependant, entre eux, l'entente n'est pas au rendez-vous. Leurs différences est notoire. Quand l'un est spor...