On dit que les opposés s'attirent...

Chapitre 7 - Naos

Mon frère était dans un mauvais entourage, qui semblaient défendre l'homophobie. J'eus presque envie d'embrasser un homme sous ses yeux pour choquer sa bienséance, et curieux de la réaction qu'il aurait. A la place, je me contentais d'évoluer dans le self, indiquant à mes amis que venir ici était une mauvaise idée depuis le début. Les jeunes de ces âges étaient bien trop stupides pour se rendre compte de l'impact d'une parole, et de la portée que celle-ci avait. Pour eux, il fallait suivre leur « normalité », qui reprenait souvent des idéaux obsolètes, surtout au vu de l'évolution de notre société. Les gens changeaient et ce genre de vision pourris n'aideraient en rien à améliorer notre monde. Je posais mon plateau d'un geste sec et m'assis rapidement. Mes mouvements étaient brutaux, ce qui n'impressionnait en rien mes camarades.

« Tu manges avec nous ? S'enquit Maïa en s'adressant à Juan. »

Mes prunelles se redressèrent vers lui, et je fus reconnaissant qu'il ne prenne ma défense. Cela n'alertait personne sur notre relation charnelle puisque je n'étais pas out et que personne ne s'en doutait pour l'instant. Cependant, à l'avenir, cela deviendrait farouche et je n'étais pas certains d'avoir son appuie. Je secouais mon visage, me disant que ce n'était pas ce qui comptait à ce jour. A la place, j'indiquais :

« Tu peux dire à ta troupe de venir. »

D'un sourire amical, Juan nous remercia mais nous assura :

« Les connaissant, ils vont avoir une flemme d'enfer de bouger. »

Un léger rire passa nos lèvres, et nous acquiesçâmes. Alors que le latino se tournait, je le vis un instant s'arrêter et jeter un œil à Justin. Il hésita un instant avant de déclarer :

« Merci de m'avoir arrêter tout à l'heure. »

Sur ce, il décampa et nous laissa un garçon à lunettes rouge pivoine. Maïa ne retint pas un rire, et lança avec tout son espièglerie :

« Dis-moi, Jay, depuis quand tu crush sur Juan ? »

Ce dernier sembla s'alerter, et se mit à hyperventiler et parler rapidement :

« Ce n'est pas ce que tu crois ! Il est sympa, et attentionné. Je n'ai pas l'habitude ! »

Ses mains bougeaient aussi vite que son flot de parole. Je rigolais, entourant ses épaules de mon bras et le collant à moi :

« Alors, Justin. Il n'y a pas de mal à avoir envie d'un tel homme. Musclé, grand, canon, « bad boy ». »

Quelqu'un renifla un rire, et je redressais mes yeux vers ladite personne. Maïa arqua ses deux sourcils, et eut un air innocent. Helen, quant à elle, ne se gêna pas :

« J'ai cru qu'il se décrivait un instant, je me trompe ? »

Je grognais, lui montrant mes dents tandis qu'elle redressa un de ses sourcils, conservant son air suffisant et sceptique. Elle avait dû le travailler dès sa naissance.

« S'il l'avait fait, il aurait omis la musculature, souligna Maïa en ricanant. »

Je baissais mes yeux sur mon manque de muscle et souriais comme un idiot.

« J'ai peut-être pas de muscles, mais ce corps vend du rêve, me défendis-je.

-A qui ? Je ne t'ai encore jamais vu en couple, souligna Maïa.

-Il nous cache des choses, j'en suis sûr, déclara Justin ayant retrouvé sa peau pâle habituelle et ayant rapproché son visage du mien. »

Il m'étudia longuement tandis que je lui offris un rictus. Il me pinça le nez, comme on l'aurait fait à un enfant, avant de se redresser en soupirant :