Chapitre 2 - Naos

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Maïa étant déjà bien déchirée, je devais m'en occuper jusqu'à ce que notre autre ami, Justin ne se pointe. Je la laissais sans aucun problème à lui dès qu'il apparut, en ayant assez d'être une baby-sitter. Ces deux-là faisaient parti des rares personnes que je laissais entrer dans mon entourage proche. Je les connaissais tous deux depuis le début du lycée, étant donné que nous nous étions rencontré au club de lecture. Autant Justin était digne des « nerd », avec ses cheveux stylisés et ses lunettes rondes, autant Maïa était un extraterrestre arrivé dans ce coin par pur hasard. Elle était l'une de ces personnes connues, sociables. Pourtant, elle préférait graviter autour de nous qu'autour de tous ceux qu'elle connaissait depuis l'enfance. Je jetais un œil à mes deux camarades sur le canapé, Justin n'étant d'ailleurs pas à son aise. Je lui fis un bref signe de tête, et en profitais pour aller boire un verre et ensuite passer aux toilettes, à l'étage. Lorsque j'arrivais dans le couloir aux couleurs jaunes de la baraque dans laquelle la soirée battait son plein, je notais alors une silhouette bien trop familière, blond aux yeux verts, se diriger vers l'étage accompagné d'une fille. Cette dernière semblait être la dernière conquête stable de mon aîné, une châtain aux yeux foncés. Objectivement, l'inconnue était belle et cela ne m'étonnait pas qu'il ait jeté son dévolu sur elle. Dean était parfois bien trop prévisible. Je secouais mon visage, atteignant la cuisine et récupérant un peu d'eau. Puis, je pris le même chemin que mon aîné, mais pour différentes raisons. J'arrivais à la salle d'eau, et en quelques instant, je me soulageais. Finalement, je comptais repartir lorsqu'en ouvrant la porte, je découvris un individu tout à fait intéressant. Sa peau était halée, ses yeux foncés et ses cheveux brun lisses. Il me scruta de haut en bas, et un rictus naquit sur son visage.

« Ca faisait longtemps que je ne t'avais pas vu traîner ici, nota-t-il. »

Juan entra dans la salle de bain et je reculais d'un pas. Il referma la porte derrière lui et la loqua et je répondis :

« Tu remerciera Maïa. »

Un sourire tordit mes lèvres tandis que je le dévisageais avec délectation. Nous avions toujours tendance à nous faire plaisir en soirée. En dehors, nous paraissions simplement être des connaissances voir des inconnus. Nous n'évoluions pas dans les mêmes cercles, ni les mêmes lieux physiques. De plus, il était dans le placard quand je n'avais aucune envie d'être en couple.

« Je n'y manquerai pas, s'amusa-t-il. »

Quelques secondes plus tard, nos bouches se crashèrent l'une sur l'autre et ses mains s'agrippèrent à mes hanches. J'en fis de même et gémis contre sa bouche divine lorsqu'il colla nos corps et qu'il força le passage de sa langue entre mes lèvres. Mes mains se perdirent dans ses cheveux tandis qu'il laissa sa langue caresser ma pomme d'Adam, après m'avoir ravager la bouche. J'accueillis ceci comme le Graal et rejetais mon visage en arrière. Un son appréciateur répondit au mien, et ses mains se firent enfin plus aventureuse. Il me libéra de mon jean tandis qu'il agrippa mes fesses. Sa bouche vint recouvrir la mienne à nouveau, et ses doigts continuèrent leurs délicieuses descentes. Mon corps se mit à bouger de lui-même, désirant un peu de friction. Il jura et en quelques secondes, il perdit son jean à son tour. Je fus plaqué contre un mur, ce qui me permit d'ailleurs d'abandonner mon slim. Mes jambes s'enroulèrent autour de ses hanches et il simula l'acte de mouvements de bassins nous faisant frotter l'un contre l'autre.

« Contraception, gémis-je entre deux frictions et deux jeux de langues. »

Il se recula et arqua un sourcil.

« Où ? »

Je lui désignais l'un des tiroirs, tout en expliquant :

« Baraque de la pote de Maïa. Je suis déjà venu. Troisième tiroir, lubrifiant avec.

On dit que les opposés s'attirent...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant