Je me trouvais si près de la réussite. Mon ancienne vie s'apprêtait à ne devenir qu'un simple souvenir. Sadiq et son GIT n'existeraient bientôt plus. Je vengerais mes parents et Laura. Je ne redoutais que les retrouvailles avec les cadres. Je savais au fond que je ne pouvais pas les laisser en vie. Je ne connaissais que trop bien leurs façons de penser. Salim ne gagnerait rien à l'extérieur du GIT. Il ne possédait rien. Quant à Georgio, il idole trop sa vie au sein du GIT. Ils défendront l'organisation autant que Sadiq le ferait à leur place. Makaroff, je ne le connais pas assez. Je ne pourrais pas apporter un jugement fiable. Ses parents ne sont plus en vie, Sadiq les a assassinés. Lui qui me voyait comme son exemple, j'étais soit devenu un exemple encore plus grand, soit la pire des menaces à ses yeux. J'avais passé beaucoup de temps avec lui, mais j'ignorais encore beaucoup à son sujet. Je conclus que ce n'était pas le moment d'y réfléchir. Je m'y intéresserais le jour où je retournerais là-bas. Dans tous les cas, je devrais affronter les seuls amis que j'eus plus jeunes. Pouvait-on les appeler des amis ? Je passais ma vie à les traiter comme des pions comme avec Laura plus jeune.
— Tu comptes passer la journée à réfléchir et à faire attendre nos hommes, Tom ? me dit Alex d'une voix moqueuse.
Je repris mes esprits d'un léger mouvement de tête avant d'avancer vers la grande porte qui se dressait devant nous. Elle faisait presque quatre mètres et autour d'elle se dressait de grands murs d'une taille de sept mètres. Lorsque j'arrivai devant, je levai mon visage vers une boite sur lequel on lisait S.I.A.S, l'acronyme de Service d'Intelligence Artificielle Supérieur. Nous utilisions cet outil dans une bonne partie de nos actions au sein de ces bâtiments et de nos moyens de locomotion. Le boitier analysa mes pupilles afin de vérifier les autorisations d'accès à la zone. La porte s'ouvrit. Une grande zone s'offrait à nous, si grande que sur ma gauche, on y trouvait le bout d'une piste d'atterrissage. Sur ma droite, on voyait un terrain de sport avec de nombreux matériels installés. Devant moi, je remarquai la bâtisse principale où ils nous attendaient, dans laquelle travailleraient les Forces spéciales internationales. Après être entré dans le bâtiment, Alex et moi commencions à avancer jusqu'à la pièce centrale, la plus grande du bâtiment. Nous franchissions la porte de cette dernière. À l'intérieur, la salle demeurait sans fenêtre, et si la lumière était éteinte, on n'y verrait rien. Au milieu se trouvait un gros bloc qui ressemblait à une table, mais où aucun espace vide ne se trouvait. Sur cette table, on voyait une large interface informatique qui prenait tout l'espace disponible. Sur les quatre murs de la pièce, trois restaient vides à l'exception de porte-manteaux. Le dernier mur comportait une dizaine d'écrans liés sans fil à l'interface centrale et au S.I.A.S. Autour de la table se trouvaient treize membres qui regardaient tous vers nous. Chacun portait sa tenue habituelle, ce qui dévoilait un arc-en-ciel de tenues militaires différentes. Samuel se trouvait dans un coin de la pièce, appuyé sur le mur les yeux fermés, avec un sourire qui indiquait qu'il avait conscience de notre présence. Je me demandais où se trouvait John qui était le seul absent. Je me mis à renifler deux fois fort et je penchai ma tête sur la gauche. Je vis la porte qui donnait vers le patio extérieur, ouverte.
— Tu étais là ! Même le temps d'une heure, tu ne peux pas t'en empêcher John ! lui lançais-je avec une intonation qui ne demandait aucune réponse.
Il inspira une grande bouffée sur son cigare et le jeta dans la poubelle. Il rentra en fermant la porte et poussa un soufflement d'agacement.
— Tu deviens comme Alex, vous avez le don de me stopper lorsqu'il qu'il est à peine allumé, se plaignit-il.
Il eut le mérite de me faire sourire. Il restait incorrigible, mais on ne le lui reprochait pas. Apprécier John signifiait accepter sa façon d'être.
— Bienvenue à tous au sein des Forces spéciales internationales ! Vous vous trouvez ici, car vous faites partie des meilleurs dans vos milieux respectifs. Je vais vous énoncer les règles primordiales et le fonctionnement des FSI. Je vous présenterais à l'issue les chefs d'équipes, les missions et enjeux, mêmes si nombreux d'entre vous les connaissent.
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Je ne meurs pas, je tue !
ActionEnlevé à l'âge de six ans par une organisation terroriste qu'il fut forcé d'intégrer, Tom Dolbet doit aujourd'hui affronter ses anciens frères d'armes pour retrouver la vie qu'on lui a dérobé ! Roman en recherche d'édition