20 . Réflexion sur l'avidité .

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Et si nous osions questionner notre obsession de la comparaison ? Peut-on vraiment trouver satisfaction dans une richesse définie par ce que les autres n'ont pas ?

                                  Réflexion sur l'avidité .

si nous cessions de mesurer notre richesse en nous comparant aux autres ? Si nous osions remettre en question le lien entre richesse matérielle et privilèges, avant de pousser notre réflexion plus loin ?

La richesse matérielle, définie par l'abondance de biens, semble toujours nous mener vers des privilèges : ces avantages exclusifs inaccessibles à la majorité. Mais cette abondance a-t-elle vraiment un sens sans privilèges ? Que recherchons-nous vraiment : les biens ou ce qu'ils représentent ? Certains diront les deux, mais prenons le temps de réfléchir avant de répondre.

Avons-nous déjà envisagé de séparer ces deux notions ? Des biens qui ne permettent pas de se démarquer des autres ont-ils encore de la valeur ? N'est-ce pas cette limite dans ce qu'on peut acheter qui pousse certains à préférer le pouvoir à l'accumulation de richesses matérielles ? Nous poursuivons des biens qui nous offrent des privilèges, croyant avoir clarifié nos pensées. Pourtant, un doute persiste : et si, derrière tout cela, la comparaison avec les autres jouait un rôle bien plus central qu'on ne l'admet ?

La comparaison est au cœur des privilèges : posséder ce que les autres ne peuvent qu'imaginer. Elle donne l'illusion que notre richesse a un sens. Mais en y regardant de plus près, cette comparaison révèle des limites et des contradictions.

Sommes-nous plus privilégiés aujourd'hui qu'hier ? Avons-nous atteint ce que nous ou nos ancêtres rêvions d'avoir ? Peut-être, mais cela suffit-il à nous rendre heureux ? La réponse est non.

Pourquoi une comparaison avec le passé semble-t-elle moins satisfaisante qu'une comparaison avec nos contemporains ? Parce qu'elle dévoile une vérité inconfortable : la quête des privilèges est un mirage, un reflet de notre avidité sans fin. Ceux qui ont eu accès à ces cercles exclusifs en reviennent souvent insatisfaits, mais nous refusons de les croire. Comme si nous ne pouvions accepter qu'aucun privilège, aucun bien, ne pourra combler notre désir insatiable.

Alors, imaginons une question :
Si vous aviez le choix entre deux vies, laquelle choisiriez-vous ?

1. Vivre avec vos acquis actuels et en faire des privilèges inaccessibles aux autres.

2. Vivre avec ce que vous considérez aujourd'hui comme des privilèges, tout en sachant qu'il existera toujours d'autres privilèges hors de votre portée.

Quel que soit votre choix, une fois décidé, vous perdriez conscience de tout ce qui l'a précédé. Dans la première option, vous choisissez la richesse par la comparaison, mais pas les privilèges. Dans la seconde, vous accédez aux privilèges, mais le manque persiste toujours.

Alors, si nous passons notre vie à nous comparer aux autres, serons-nous un jour satisfaits ? Probablement jamais.

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