Romain et Morgane

Chapitre 15

Romain et moi finissons nos verres dans un silence Complice puis Romain m'invite à me lever de nouveau.

"- Et si nous allions nous balader... Il lâche.

- Avec plaisir." je réponds.

Il me tend son bras et je m'y accroche avec un sourire. Romain demande au serveur de mettre nos verres sur son compte et nous quittons la terrasse.

Une fois dans la rue, Romain attrape ma main dans la sienne et nous remontons l'avenue, droit vers l'Arc de triomphe.

"- Oublions un moment que nous sommes à Paris, tu veux bien ? Il demande.

- Avec cette vue, ça va pas être simple. Je réponds.

- Très bien. Allons ailleurs alors." Il dit.

Sans prévenir, il tourne les talons en m'entrainant avec lui. Je ris de ce retournement de situation.

"- Tu es fou, j'aurais pu tomber avec les talons." je dis.

D'un geste souple, il m'attire à lui et ses bras se renferment dans mon dos.

"- Voilà, t'es prisonnière. A présent tu ne risques plus rien. Il lance.

- Me voilà rassurée alors." je réponds.

Ses lèvres frôlent les mienne et sons regard est tendre et doux. Néanmoins quand il relève la tête, j'y devine comme une ombre soigneusement dissimulée.

"- Viens, allons loin de Paris. Il dit.

- T'es sérieux ? je demande.

- Dans les grandes lignes..." oui.

Main dans la main, il m'entraine vers le jardin des tuileries. Nous passons le portail en fer forgé et avançons dans les allées gravillonnées. C'est vraiment magnifique. Un coin de nature paysagé au milieu de l'animation de la capitale.

"- Et nous voici loin de Paris. Qu'en dis-tu ? Il demande.

- J'en dis que c'est parfait, merci. Je réponds.

- Pourquoi ? Il dit.

- de ne pas m'avoir oublié malgré le temps qui s'est écoulé. Je dis.

- Avec plaisir Morgane." Il répond.

Je le regarde intensément et des milliards d'émotions m'envahissent. J'ai du mal à mettre de l'ordre dans mes pensées. Être là, aussi pres de lui est très troublant. Un part de moi voudrait tout oublier mais une autre a du mal à zapper que c'est mon patron. J'inspire pour retrouver ce que j'avais ressenti avec lui à Madrid cette nuit-là.

Romain et moi avançons à pas égales et complice dans les allées du jardin. Mais étonnement, je le découvre perdu dans ses pensées. Il semble préoccupé.

"- Romain... je dis.

- Oui ? Il dit.

- je voudrais te poser une question. Je lâche.

- Je t'écoute. Il répond.

- Hier, au magasin..." Je commence.

Il se crispe et sa main quitte la mienne. Je regrette d'avoir aborder le sujet mais je dois savoir. J'ai besoin de comprendre.

"- Pourquoi ce nom t'a-t-il fait autant d'effet... Gaspard ?" je demande.

Il détourne la tête, non sans m'avoir jeté un regard... tourmenté. Comme perdu et ça me brise le cœur de le voir ainsi.

"- Pardon... j'aurais pas dû demander. Je dis.

- C'est un nom venu du passé... un nom que j'aurais souhaité ne jamais réentendre. Il lâche.