Chapitre 48

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Gaspard sort et referme la porte derrière lui. Si Romain voyait ça, il l'assassinerait et moi avec... je lâche le drap de bain et me rafraîchit un peu avec un gant de toilette. Puis, je fouille dans ma valise pour trouver des vêtements de rechanges qui serait facile à enfiler. En haut, je choisi de mettre un gilet chaud comme ça, je n'aurais plus besoin de l'aide de gaspard. Je me lève pour me mettre debout mais mes jambes flageolent je me rattrape au mur.

Quand je sors de la salle de bain avec mon sac dans la main gauche, je trouve gaspard appuyé contre le mur du couloir, les bras croisés sur son torse. Il secoue la tête.

"- je savais que tu ne m'appellerais pas. Il dit.

- je peux me débrouiller. Je dis.

- Tu es faible et fatiguée." Il lance.

Il prend mon sac et le balance devant une porte juste à côté. Je suppose que c'est la chambre qu'il m'a préparée.

"- Viens, le repas est prêt." Il dit.

Il me tend la main. Même si je me sens très faible, j'estime que nous avons eu assez de contact physique comme ça et je refuse la main qu'il me tend. J'avance en me tenant au mur.

"- Prend au moins mon bras Morgane. Je ne vais pas te manger." Il lance.

Pour descendre les escaliers, je prends son bras. Je suis fière et tetur mais j'ai déjà des cotes cassé pas besoin d'y rajouter une jambe en me gamelant dans les escaliers. Il m'entraine à nouveau sur le canapé. Le salon est faiblement éclairé par la cheminée et ça donne une ambiance très cosy. Il fait meilleur qu'à l'étage, le feu me réchauffe un peu. Gaspard part dans la cuisine américaine et cette situation est inconfortable et étrange. Je ne cesse de penser à Romain, je voudrais entendre sa voix, qu'il me rassure en me disant qu'il va bien. Gaspard revient et pose deux plats tout préparés sur la petite table.

"- Prends celui que tu veux." Il dit.

Je prends le plat de viande et il s'installe dans le fauteuil en prenant celui au poisson. Nous mangeons en silence et ça devient pesant. C'est moi qui prends les devant et brise la glace.

"- Bon ? Alors, tu voulais me dire quoi ? je dis.

- Tu ne perds pas de temps. Il dit.

- Non, tu as su éveiller ma curiosité. Tu as beau être gentil et tout ce que tu veux, ça ne me dit pas pourquoi je suis là, ni pourquoi tu voulais me voir. Je pense avoir suffisamment attendu, tu ne crois pas ?" je réponds.

Cette fois, il ne botte pas en touche et repose le reste de son plat sur la petite table.

"- Tu sais quoi sur moi exactement ?" Il demande.

Je réfléchis une seconde pour compiler les infos que j'ai sur lui et ça va vite parce que je n'en ai pas des masses.

"- je sais que tu as fait de la prison durant sept ans et que tu es sorti il n'y a pas longtemps. Je sais aussi que ta famille est issue d'une grande lignée liée à l'industrialisation en France mais qu'elle a fait faillite." je réponds.

Il ne cille pas et me fixe, les mains jointe sur ses genoux.

"- je sais également que vous étiez très amis avec Romain et j'ai cru comprendre qu'Enzo l'était aussi. Et un évènement tragique t'a fait perdre tout ce que tu avais. Je dis.

- Et c'est tout ? Il dit.

- Oui... je lâche.

- En gros, tu ne sais rien Morgane." Il lance.

Je sais merci ! Il se lève et s'appuie sur le rebord de la cheminée.

"- Comme tu l'as dit, ma famille a été ruinée il y a de nombreuses années maintenant. Mon père était parfumeur et collaborait de très pres avec jean Levasseur, le père de Romain. J'étais aussi très proche de lui, c'était comme un second père pour moi. Notre amitié avec Romain était très forte et nous étions tous unis. Enzo était plus l'ami de Romain que le mien à la base, il trainait avec Romain et moi mais nous n'avons jamais vraiment tissé de lien lui et moi. Enfin bref, mon père créait des parfum et jean Levasseur les mettait sur le marché. Il dit.

Romain et MorganeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant