Chapitre 47

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Gaspard me relâche et de mauvaise grâce, je le laisse faire. Il effleure la bande qui enserre mon buste du bout des doigts. Il me semble qu'il rougit un peu mais c'est très furtif.

"- Romain va bien. J'ai appelé les secours pour signaler une voiture prise dans une avalanche avant que nous partions. Il lâche.

- Et tu es certain qu'il va bien ?" je demande.

Il inspire doucement comme irrité mais il prend sur lui. J'ignore ce qu'il s'est passé entre lui et Romain mais rancune est profondément ancrée.

"- Oui, je m'en suis assuré en contactant la clinique. Quand j'ai appelé, il était toujours inconscient mais ses jours ne sont pas en danger. C'est bon, ça te va ? Il lance.

- pardon d'être inquiète pour mon petit ami." Je dis.

Il appuie un peu trop fort sur le bandage et me crispe en lui attrapant le bras.

"- Aie ! T'es dingue ! je lâche.

- Pardon." Il dit.

Ses yeux tombent sur mes doigts enroulés autour de son poignet et il retire sa main prestement.

"- Comment tu as su comment me soigner ? je demande.

- L'habitude... j'ai pas mal été blessé ces dernières années... T'as pris un bon coup sur le crâne mais l'entaille est pas profonde et elle saigne plus et tu n'as pas de commotion, sinon tu tiendrais des propos incohérents. J'ai nettoyé ta blessure et c'est bon." Il lâche.

Je ne comprends pas pourquoi il prend soin de moi comme ça.

"- merci..." je dis.

Une expression étrange et un léger sourire passe sur son visage comme un voile.

"- C'est normal." Il dit.

Un long silence plane et je vois le soleil se coucher derrière les montagnes.

"- je pense que je devrais rentrer et appeler Enzo ou ma meilleure amie, histoire de les mettre au courant. Ils vont s'inquiétés et comme ça, ils viendront me chercher." je dis.

L'irritation revient sur son visage lorsque j'évoque Enzo.

"- C'est pas une bonne idée. Il commence à faire nuit, il fait froid et tu n'es pas en état de voyager pour l'instant. Il dit.

- Attends, tu ne vas pas me garder là ? Et puis ou est mon portable ? Je demande.

- Resté dans la voiture. Et si, tu vas rester là jusqu'à ce que la tempête s'arrête." Il répond.

Je regarde dehors et effectivement la neige tombe à gros flocons et des violentes bourrasques de vent les font voler dans tous les sens.

"- gaspard, je te remercie de m'avoir soigné mais j'aurais préféré que tu me laisses dans la voiture, comme ça je serais à l'hôpital avec Romain, là ou es ma place. Je lâche.

- je te l'ai dit. Tu as besoin de savoir certaine chose sans qu'on soit déranger et c'est l'occasion parfaite. Il dit.

- C'est pour ça que tu m'avais fait venir dans cet immeuble l'autre fois ? je demande.

- Oui et là aussi, j'ai des explications à te donner. Je ne veux pas que tu penses que je t'attiré dans un piège pour te faire du mal. Loin de là..." Il répond.

Il s'écarte de moi et s'apprête à quitter la pièce.

"- Ou tu vas ? Je dis

- Te préparer une chambre. Tu ne vas pas dormir sur le canapé pendant les trois jours de tempête ? Il répond.

Romain et MorganeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant