Chapitre 31

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Je retire mes chaussures et file sous la douche. Puis j'attrape mon portable et appelle Lila pour lui dire que j'arrive pour le projet. Quand je rentre chez moi, je m'effondre sur mon lit. Gaspard, Romain et cette histoire de parfum me sont sortis de la tête lorsque j'étais avec ma meilleure amie.

Je débute ma journée de travail aux aurores. Encore une fois, je suis de corvée de gestion des stocks, sans doute la façon de Durand de se venger. Je dépose mes affaires dans mon casier et enfile mon blaser avant d'ajuster mon badge. La porte des vestiaire claque, me faisant sursauter. Je pousse un petit cri strident et pivote sur mes talons.

"- Morgane !" Dit Durand.

Mon manager se tient devant moi, écumant littéralement de rage. Il brandit des documents tout en l'agitant comme un forcené. Un des papiers semble être un magazine ou quelque chose comme ça. Je fais un pas en arrière en me glissant sur la droite. Durand est vraiment furax. J'ai pas très envie de rester seule avec lui dans un endroit restreint. Il vaudrait mieux que je ne sois pas loin de la sortie. Question de survie...

"- Vous êtes fière de vous, j'imagine ? Vous ne pouviez pas arder vos cuisses sagement fermées, non ? Il lance.

- je ne vous permets pas !" je dis.

Il me jette un des documents qui s'étale à mes pieds. Je me penche pour le récupérer dans quitter mon supérieur des yeux.

"- Vous n'avez pas honte ! ça mériterait un licenciement pour faute ! Il dit.

- Mais de quoi vous parlez ? je demande.

- DE CA !" Il crie.

Je sursaute et recule à nouveau d'un pas.

"- Regardez donc et soyez fier de ce que vous avez fait !" Il continu.

Je baisse doucement les yeux sur le papier tout en restant aux aguets. Une photo grand format occupe toute la superficie de la couverture du magazine. C'est un tabloïde bien connu. Je me décompose manomois devant la photo. Romain et moi nous embrassant passionnément devant le restaurant hier midi. Je lève un regard effaré vers Durand. Lui ne tient pas en place, malmenant le second document qu'il a toujours en main.

Je tourne fébrilement les pages pour aller jette un coup d'œil à l'article mentionné en gros titre. Je me décompose un peu plus en lisant en diagonale. Romain Levasseur, héritier désargenté... victime de sa réputation... L'amour aux portes de son entreprise... une employée arriviste ou un amour sincère ? Très intimes les deux jeunes gens ont pris leur déjeuner... ont été aperçus...

"- Oh non, non, non !" je lâche.

Je commence à paniquer. Je n'ai vu aucun paparazzi mais eux ne nous ont pas loupé visiblement. Je referme le magazine et lutte contre l'envie de d'en faire de la charpie. Ahmed ne va pas me louper la prochaine fois qu'il me verra et même si Ali ne lit pas ce genre de torchon, je suis presque que sure que ça va tout de même remonter jusqu'à lui. Et plus là c'est sûr que les rumeurs au boulot ne vont pas se calmer, au contraire...

"- Vous faite moins la fière maintenant qu'on vous a démasquée, hein ? Dit Durand.

- je n'ai rien voulu, ce n'est pas... je commence.

- En tout cas, je vous dois des félicitations. Vous avez visé haut et fort, et ça a bien fonctionné." Il me coupe.

Il agite la seconde feuille en sa possession.

"- je ne comprends pas, mais vous m'excuserez, je dois passer un appel. Je dis.

- Oh non, mademoiselle parfaite, vous n'irez nulle part !" Il lance.

Romain et MorganeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant