𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 32 - 𝓔𝓿𝓲𝓮

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Je laisse mes larmes couler sur mes joues et enfonce mon visage dans mes mains. Putain, rien ne va, j'ai envie de pleurer, de crier et de hurler en même temps à propos de mon triste sort.

-Eh mi corazón, prononce Lazaro en s'installant à côté de moi, ça va aller t'en fais pas.

Il enroule son bras autour de moi et me serre contre lui en embrassant mon front. Je laisse mes larmes couler sur sa chemise en reniflant, désespérée par la situation.

-J'en ai marre... Soufflé-je la voix cassée. Je suis fatiguée, rien ne va et j'ai envie de tout arrêter.

-Je te l'avais dit qu'on aurait dû se marier à Vegas.

Je frappe son torse en lâchant un rire malgré moi.

-On peut toujours y aller, proposé-je. Juste toi, moi et les enfants.

-Hors de question que tu n'aies pas le mariage de princesse que tu mérites. Tu n'as qu'à aller te reposer et arrêter de t'occuper des préparatifs. Je m'en occupe avec les Reyes, tu le sais bien.

-Mais jusque là ça allait très bien quand ils faisaient tout à distance. Je les adore, mais j'ai l'impression que plus rien ne va alors que tout devrait être parfait.

-Mi corazón, est-ce que notre couple est parfait ? Non, loin de là. On est le couple le plus imparfait qui existe. Entre moi qui laisse ma femme et mes enfants pour aller retirer des vies à ceux qui ne me payent pas, et toi qui est une version pire qu'Harley Quinn, on est mal barrés. Mais tu sais quoi ? À couple imparfait, mariage imparfait.

-À couple imparfait, mariage imparfait...

Je soupire longuement et m'appuie sur son torse en essuyant mes larmes. J'ai peur de retourner en bas et de voir la nouvelle bêtise qui vient d'arriver. Le mariage a lieu la semaine prochaine, les Reyes sont là depuis trois jours pour tout préparer, mais c'est là que tout commence à partir en couille. Au lieu qu'il y ait simplement les détails à peaufiner, il y a tout à refaire. Les prestataires abandonnent au dernier moment, et c'est compliqué de les remplacer en un temps record, même si les frères remuent ciel et terre pour y parvenir.

Nos enfants viennent de réessayer leurs tenues, et j'ai eu la magnifique surprise de voir qu'Angelo l'a déjà arraché, tout comme celle de Lourdes a déjà perdu tous ses strass. C'était la goutte d'eau qui fait déborder le vase, j'avais besoin de craquer une bonne fois pour toutes. Heureusement, Lazaro est toujours là pour m'épauler, du matin au soir et du soir au matin. Qu'est-ce que je ferais sans lui ?

-Allez, on retourne en bas. Denasia va aller déposer les tenues des enfants à refaire, pendant que les garçons vont rencontrer des prestataires en urgence. Pendant ce temps, tu pourrais aller te balader avec Ava et Jelena. Avec ou sans enfants, je peux les garder s'il faut.

-Non, ça va aller. Je vais aller prendre l'air et faire visiter la ville à nos invités, leurs enfants vont adorer passer dans nos quartiers colorés.

-Là je retrouve ma femme.

Il se relève en me portant et me remets sur les pieds. Je lève les yeux dans sa direction et accepte son baiser.

-Je veux que tu te détendes, ne rentres pas ici tant que tu as encore envie de tout annuler. C'est compris ?

-Si jefe.

Il saisit ma gorge et plonge son regard dans le mien en plissant les yeux.

-Ne m'appelle pas comme ça où je risque de te déshabiller pour voir si tu as vraiment un côté soumise en toi.

-Jamais, tu sais bien que c'est moi qui domine dans le couple.

Il éclate de rire en rejetant sa tête en arrière et me relâche en me montrant la porte. Il frappe ma fesse lorsque je tente de le dépasser et mord mon cou.

-Tu me rends fou mi corazón.

-Pas quand on a des invités, retiens-toi un peu vieil homme.

Je le fais de nouveau rire lorsque je sors de la chambre. Je rejoins tous les enfants avec Ava et Jelena en bas et jette un coup d'œil circulaire autour de moi pour faire un état des lieux. Ça fait quand même pas mal d'enfants tout ça. Jelena est dans un coin de la pièce pour donner le sein tranquillement à sa magnifique petite blonde du nom de Roxane. Elle a à peine deux mois, mais elle est déjà magnifique.

Lorsqu'on a planifié le mariage, on voulait que ce soit le plus tôt possible. Pour l'organisation avec les Reyes, il fallait faire ça pendant les vacances. On avait pensé aux vacances prochaines, mais c'était hors de question, je ne voulais pas faire voyager Jelena enceinte. Elle a accouché un peu avant le terme et sa petite fille a donc deux mois. Riley est gaga de sa petite fille, comme il n'avait eu que deux garçons, et Jelena est une maman radieuse. Elle est une femme comblée, j'adore la voir comme ça. Ils se battent tout le temps pour la prendre avec Riley, mais Jelena gagne en prenant l'excuse de l'allaitement.

Mes enfants me rejoignent et viennent me prendre dans leurs bras pour tenter de m'apporter un peu de réconfort. Je les aime tellement, je suis si fière de ce qu'ils sont. Ils sont tellement heureux d'avoir retrouver leurs amis, en particulier le petit River qui semble heureux dans sa famille recomposée. Sa mère ne vient plus du tout les voir, elle a écrit une lettre officielle pour les abandonner et même pour laisser ses droits à Jelena.

-Les filles, ça vous dirait une petite balade dans Mexico pour que je vous fasse visiter nos plus beaux quartiers ? Demandé-je en avançant dans mon salon.

-Oh ouais ! S'exclament mes enfants.

-On pourrait aller au quartier Street Art Chilango ? Me questionne Mercedes avec espoir.

-C'est une bonne idée ma chérie. Vous allez vous préparer ?

Les enfants partent à l'étage pendant que j'aide Jelena avec Rowan. Elle doit déjà s'en sortir avec sa petite, ça ne doit pas être facile avec deux enfants en bas âge.

-Mercedes va vous emmener dans son quartier préféré de Mexico. C'est quand on a commencé à faire des sorties avec Lazaro et qu'elle a vu ce quartier qu'elle s'est mis à se passionner pour l'art. Elle va vous parler de tout ce qu'elle a appris pendant ses ateliers d'art.

-Que font les garçons déjà ? M'interroge Ava en enfilant les chaussures de sa petite dernière.

-Eh bien Angelo vient de trouver un sport qui lui plaît sur le long terme. Il fait du football désormais. Quand à Valentino, il fait du karaté, mais il nous a déjà parlé de son envie de faire du tir au pistolet lorsqu'il en aura l'âge. Me regardez pas comme ça, son père est le parrain je vous rappelle. Je pense qu'il fait ce genre de sports à cause de ce qu'on a vécu tous les deux. Je sais qu'il aimerait tous nos protéger, comme son père.

Life isn't golden - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant