𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 31 - 𝓛𝓪𝔃𝓪𝓻𝓸

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Je saisis la main d'Evie dans la mienne et la fais tourner sur elle-même sous son rire joyeux. Je l'attire à moi et embrasse ses lèvres avant de la guider à l'extérieur de la villa, là où nous attendent nos quatre enfants. Ils sont déjà dans la voiture et attendent impatiemment qu'on les rejoigne visiblement.

-Maman elle est trop belle ! S'exclame Angelo.

Je lui adresse un clin d'œil en détaillant ma future femme du regard, dans sa robe aussi dorée que sa peau au soleil. C'est le plus belle femme que je n'ai jamais vu au monde, j'ai tellement de chance de l'avoir.

-C'est pour ça que papa l'a choisie, réponds-je en démarrant le 4×4.

-Bah moi quand je serai grand, je veux choisir une fille aussi belle que maman, mais pas plus parce que maman c'est la plus belle.

Ça c'est un sacré but dans la vie, et c'est sans doute le plus beau de vouloir trouver une femme comme sa maman. Je vois à quel point elle a tout réussi dans leur éducation : elle est leur modèle à tous les quatre.

-Oh mon chéri... Et vous quatre, vous êtes les plus beaux enfants. Vous savez pourquoi ? Parce que vous avez été fait par deux personnes qui s'aiment très fort. Et aussi parce que papa et maman sont les plus beaux parents, mais il ne faut pas le dire.

Elle déclenche le rire de nos enfants, et nous rions tous les deux avec eux. Je les aime plus que tout au monde tous les quatre, mais je me demande chaque jour si c'est véritablement possible de les aimer plus que le jour précédent.

Je me gare sur le parking du luxueux restaurant que j'ai réservé ce midi et aide les quatre à descendre de la voiture. En se tenant tous la main, ils suivent Evie vers l'entrée du restaurant, pendant que j'assure leurs arrières. 

Nous reconnaissant immédiatement, le serveur nous salue poliment et saisit le manteau d'Evie pour l'accrocher dans le vestaire. Il prend le reste de nos affaires avant de nous guider à l'étage que j'ai exceptionnellement privatisé. C'est un étage qui n'est pas énorme, mais la salle ronde a une vue magnifique sur la ville de Mexico, en raison de sa hauteur dans le paysage.

Je voulais faire les choses bien ce soir, pour la double-annonce à la famille entière et pour sortir en famille. Ma sœur a décidé de parler de sa grossesse à tout le monde ce soir, tout comme nous devons annoncer notre mariage prochain. Pour ces deux occasions, il fallait un lieu d'exception.

Nous découvrons sans surprise que tout le monde est déjà là. Avec quatre enfants, on est rarement en avance. D'eux-mêmes, nos enfants font le tour de la table ronde et saluent tout le monde, aussitôt suivis par nous.

-Comment vont mes quatre petites merveilles ? Nous interroge Leticia, alors que James embarque nos garçons sur ses genoux.

-Ils vont très bien maman, ils ont commencé l'école à la maison et on continue à leur faire essayer des activités extra-scolaires qui leur plaisent.

-Ils ont trouvé quelque chose ? Enchaîne ma mère en embrassant les filles sur leurs joues.

-Lourdes aime bien le hip-hop, et Mercedes essaie des ateliers d'art dans des musées de la ville. Angelo est très indécis, il essaie plusieurs choses sans vraiment son bonheur. Valentino est... N'est pas encore prêt pour ça. On cherche à la maison, il essaiera progressivement avec nous d'ici le mois prochain. Allez, vous venez vous asseoir les chéris ? Pour laisser papy et les mamies boire tranquillement.

Les petits nous rejoignent et viennent s'installer à nos côtés, alors qu'un serveur passe pour demander nos boissons et nous donner des cartes. Une seconde serveuse arrive aussitôt avec nos boissons et je la dévisage en voyant que son haut volontairement tiré en avant dévoile un soutien-gorge jaune fluo. Bordel mais elle ne sait pas se tenir devant mes enfants ? Je prends une grande inspiration et serre le poing en jetant un regard à Evie qui la fixe jusqu'à ce qu'elle parte.

-Bon si nous sommes tous rassemblés ici, je suppose que c'est pour une raison bien précise, lance Diaz en se tournant vers nous.

-Bien sûr, réponds-je en m'appuyant sur le dossier de mon siège pour sourire. On a mis une deuxième paire de quadruplés en route. À moins qu'ils ne soient cinq cette fois ?

-Quatre... bébés ?

Bouche bée, il nous regarde avec des grands yeux et j'éclate de rire. Je jette un coup d'œil à ma sœur, qui se lève dans sa magnifique robe rouge et regarde toute la famille.

-Ce que Lazaro veut dire, c'est que Evie ne porte pas de bébé. En revanche... Je suis enceinte !

Elle reçoit immédiatement des félicitations, et on vient prendre nos commandes. Le serveur sorti, Diaz se tourne de nouveau vers moi.

-Donc c'est bon ma sœur n'a plus aucun Polichinelle dans le tiroir ?

-Ce que t'es glamour, marmonne ma future femme en levant les yeux au ciel.

-Non, quatre enfants est suffisant. J'apprends encore chaque jour de mon rôle de père, ce n'est pas le moment d'enchaîner avec d'autres enfants. Je veux les voir grandir tous les quatre. Par contre c'est pas fini, il reste quelque chose à écrire sur notre histoire.

-Lazaro, commence doucement James en croisant ses bras sur son torse. Tu n'aurais pas fait ça sans me demander mon avis ?

-Dîtes beau papa, est-ce que je peux ?

-Seulement si elle a eu une vraie demande, sinon je la kidnappe le jour du mariage et je ne te l'amène jamais à l'autel.

-J'ai précipité les choses sans vous demander votre avis pour la simple et bonne raison que j'avais trouvé le moment parfait pour cette demande. Je veux faire d'elle ma femme au plus vite, alors je l'ai demandé en mariage à Las Vegas, parce qu'elle méritait une demande sortie d'un conte de fées même si je vais perdre toute crédibilité virile auprès de Diaz.

Le concerné ricane et se lève en boîtant sur ses prothèses pour prendre sa sœur dans ses bras. Le reste de la famille nous félicite, pendant que Diaz se pose face à moi. Je me lève pour être face à lui et soutiens son regard.

-Pas un pas de travers. Même si tu veux lui retirer mon nom, ce sera toujours Isis Torres, t'entends ça ?

-Bien sûr beau-frère, Evie Gomez sera encore mieux, tu verras.

On se fait interrompre par les plats qui arrivent et nous décidons de tous reprendre nos places. La fameuse serveuse fait tomber ma serviette au sol et pose sa main sur mon épaule en s'excusant mielleusement. Elle se penche, en mettant son fessier sous mes yeux et c'est définitivement la goutte de trop.

-Non mais, commencé-je avant de me faire couper.

-Ça va, je ne te dérange pas ? Assène Evie d'un ton tranchant. Non parce que j'ai l'impression que tu as essayé de mettre tes fesses sous le nez de mon homme devant les yeux de nos enfants et de notre famille entière. Déguerpi avant que je ne te crève les deux yeux pour être sûre que tu ne le regarde plus.

-Mais enfin ! S'exclame innocemment la femme pendant que ma femme se retient de lui sauter dessus. C'est lui qui me regarde avec insistance depuis le début de la soirée !

-Non, je n'ai d'yeux que pour une seule femme et c'est loin d'être toi. Cache tes sous-vêtements devant mes enfants et casse-toi parce que tu ne lui arrives pas à la cheville.

Je perçois du mouvement à ma gauche, où Valentino se met debout sur sa chaise pour regarder la dépravée.

-Ma maman c'est la plus belle, papa ne regarde pas les filles pas belles comme toi.

Elle le regarde avec effroi et tourne les talons pour sortir de la pièce, la tête haute. J'attrape Valentino par la taille et embrasse sa joue en souriant.

-C'est bien mon fils, je suis fier de toi.

Life isn't golden - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant