𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 7 - 𝓛𝓪𝔃𝓪𝓻𝓸

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Lorsque la femme m'ouvre, je suis certain que c'est bien Maria. Son visage se décompose en m’apercevant et elle grimace.

-Maria ? Lui demandé-je en la regardant resserrer son peignoir autour d'elle.

-Oui, répond-elle simplement. Vous devez être Lazaro.

-C'est bien moi. Ils sont là ?

Elle jette un coup d'œil à l'intérieur de sa maison d'époque avant de reporter son attention sur moi.

-Non, pas ce soir.

-Où est-ce qu'ils sont alors ?

-Cela ne vous regarde pas.

-Alors je devrais peut-être attendre leur retour. Merci pour avoir accueilli ma femme et mes enfants, mais je dois les récupérer pour repartir à Mexico.

-Ils ne vont pas rentrer cette nuit, du moins pas les enfants.

-Parce que ma femme n'est pas avec mes enfants ?

-Je ne vous dois aucune réponse. Entrez, si vous voulez l'attendre. Je vais me coucher.

Elle rentre dans sa maison et part à l'étage sans se préoccuper de moi. Bon, eh bien merci pour l'accueil, je vais faire comme si j'étais chez moi. Je rentre et ferme derrière moi avant de m'installer dans le canapé en posant mon sac de sport au sol.

Où sont mes enfants s'ils ne sont pas avec Evie ? Elle n'a pas intérêt à avoir rencontré un autre homme. C'est ma femme, et ce sont mes enfants. Personne ne prendra ma place et personne ne va entrer dans leurs vies.

Je patiente pendant un bon nombre d'heures sans voir Evie. C'est finalement à trois heures du matin que j'entends la porte s'ouvrir. Des gloussements retentissent dans l'entrée, et une autre voix invite au silence.

-Chuuut, faut pas la réveiller, chuchote l'une des voix.

-Bah oui faut pas réveiller Marta ! Glousse une autre voix féminine.

-Maria, la reprend Evie à voix basse.

Une femme blonde trébuche avant d'éclater de rire et lâche une exclamation de surprise en m’apercevant.

-C'est normal qu'il y a un mec dans le noir chez Marta ?

-Hein ? S'étonne Evie en apparaissant dans mon champ de vision, les joues rouges.

Vêtue d'une splendide robe à paillettes bleue avec des escarpins de la même couleur, elle trébuche à son tour et je fronce les sourcils. Bordel, elle a bu. Et mes gosses ne sont pas là.

Une troisième femme apparaît avec un ventre rond. Mais qui sont ces femmes ? Et pourquoi il n'y a pas mes enfants ?

Je me lève et avance avec lenteur vers Evie qui déglutit en croisant les bras sur sa poitrine. Les filles s'éclipsent et rejoignent discrètement le salon.

-Où sont les enfants ? Je la questionne immédiatement.

-Euh bah ils sont pas là, réplique-t-elle.

-Tu as bu.

-Deux verres et deux shooter. Ça fait à peine trois verres !

-Je ne me répéterai pas, où sont les enfants ?

-Ils sont chez elles. Ils ont fait une soirée pyjama avec leurs nouveaux amis, les pères de leurs enfants se chargent de les garder eux au moins.

-On repart à Mexico dans l'après-midi.

-On ira les récupérer demain matin, il est tard.

-Très bien, vas boire un peu d'eau maintenant.

-Mais je vais bien, soupire-t-elle en enlevant ses escarpins.

Elle rejoint les filles et leur dit d'aller directement dans leur chambre pour cette nuit. La blonde trébuche de nouveau et pouffe de rire, tout comme Evie qui a l'air bien pompette.

Celle-ci monte à l'étage à son tour et je la suis de près pour éviter qu'elle perde l'équilibre. Elle entre dans une chambre et se laisse tomber dans le lit, s'endormant aussitôt. Bon, décidément, je ne suis pas le bienvenu dans cette maison.

Le matin même, Evie a la gueule de bois tout comme son amie Denasia. Jelena se charge de se moquer d'elles, et Maria leur donne des remèdes de grand-mère.

Après qu'elles aient toutes les trois déjeuné, Evie me propose de récupérer les quadruplés. J'ai hâte de voir les hommes qui ont gardé mes enfants cette nuit, tiens.

On prend la route jusqu'à leur maison, pas très loin de celle de Maria. Jelena entre et j'entends immédiatement le bruit à l'intérieur de la maison, mais j'entends surtout des rires.

Evie me fait un signe de tête pour entrer dans la maison, voyant que j'étais bloqué à l'extérieur. Plusieurs voix s'écrient simultanément "maman", puis mes enfants m'aperçoivent.

Angelo court vers moi et je l'attrape au vol pour accepter son câlin. Evie a rendu nos enfants tellement affectifs, ils ne tiennent pas de moi en tout cas.

-T'es revenu nous chercher ? M'interroge innocemment mon fils.

-Sí, on retourne à la maison aujourd'hui.

Mes filles me rejoignent, heureuses de me voir également, mais Valentino reste en retrait, les bras croisés devant sa mère. Je lève un sourcil et il fronce les siens en se tournant.

-Qu'est-ce qu'il a ? Me renseigné-je auprès de ma femme.

-Ton fils est assez grand pour que tu lui parles, tu sais ? Même si t'as pas été là, ils ont cinq ans maintenant.

Je repose les filles au sol et avance vers Valentino pour me poser devant lui.

-Qu'est-ce qu'il y a Valentino ?

-Pourquoi t'es revenu ?

-Pour vous récupérer tous les cinq.

-Pourquoi ?

-Parce que je veux qu'on reparte à la maison pour se retrouver en famille.

-Tu vas encore partir à ton travail.

-Non, plus de travail pour le moment. Seulement vous, c'est tout ce qui compte.

-Tu dis tout le temps ça.

-Mais cette fois c'est vrai. On va repartir à la maison et passer du temps en famille. On fera les sorties que vous voudrez. C'est vous les rois, c'est vous qui décidez.

Il hoche la tête et me tourne le dos pour serrer sa mère contre lui. J'avais oublié que Valentino est un enfant vraiment intelligent. Les autres oublient tout, mais jamais lui. Il est comme une éponge, il ingère tout ce qui l'entoure, mais ne montre rien. Il est très froid en apparence. C'est celui qui me ressemble le plus parmi mes enfants. Il est protecteur envers ses frères et sœurs et très stratège, un véritable petit génie en herbe.

-C'est lui le mafieux ? Lance soudainement une voix masculine.

-Riley Reyes, merde ! S'écrie Jelena.

Life isn't golden - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant