Life isn't golden - Tome 2

𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 38 - 𝓔𝓿𝓲𝓮

Je relâche mes filles complètement mortes de rire au sol et embrasse leurs joues avec un sourire. Depuis une table avec des mafieux, Lazaro ne nous lâche pas du regard, avec un sourire sur ses lèvres. On a dansé toutes les trois comme des folles, et elles sont véritablement ravies d'avoir passé autant de temps à danser avec moi.

-Maman revient, je vais voir tonton Diaz. Je vous garde à l'œil, d'accord ?

Elles me répondent positivement et je rejoins enfin mon grand frère à sa table. Posé tranquillement avec sa copine, il a arrêté de danser il y a déjà un moment. À vrai dire, je suis à bout de forces mais je voulais profiter à fond alors je n'ai pas arrêté une seule seconde. J'ai dansé avec littéralement tout le monde.

-Ah Isis, sourit mon grand frère, je me demandais si tu allais avoir le temps de passer faire la rencontre de Luna.

Le couple se lève alors que j’adresse un sourire à la latina aux yeux vert magnifiques. Elle est très jolie et a l'air de prendre soin d'elle. J'ai hâte d'en découvrir plus sur celle qui a volé le cœur de mon frère. J'ai à peine eu le temps de la voir pendant les photos, tant il y avait de monde avec qui prendre des photos.

-Bien sûr que j'allais prendre le temps, je devais bien remercier Luna d'être venue aujourd'hui.

-Isis, je te présente ma petite-amie Luna. Luna, je te présente ma petite sœur Isis.

Je m'avance et fais la bise à Luna en lui disant que je suis ravie de la rencontrer.

-Moi de même, Diaz m'a tellement parlé de toi que j'avais envie de te recontrer. Et puis tu as des enfants adorables avec une très bonne éducation.

-Merci beaucoup, je dois avouer qu'il ne m'a pas parlé tant que ça de toi, je pense qu'il voulait que je te découvre par moi-même. Allez, va voir ailleurs si j'y suis et laisse-moi apprendre à connaître ta copine, frérot.

-Tu ne la fais pas fuir Isis, tu as entendu ?

-Je m'appelle Evie alors je ne me sens pas concernée. Allez oust, j'ai l'impression d'être dans un remake de ma rencontre avec Kenna.

Il lève les yeux au ciel et s'éclipse pour rejoindre mes enfants qui sont assis à notre table, sans pour autant nous lâcher du regard.

-Alors Luna, qu'est-ce que tu as à me dire sur toi ?

-Eh bien j'ai rencontré Diaz lorsqu'il est venu sur la base de tes parents. J'étais maître-chien en convalescence et il m'a aidé à me relever. En fait, on a empoisonné mon chien, et il est devenu fou. On a dû m'amputer me bras parce qu'on ne m'a pas pris en charge à temps. Je sais, on fait un beau couple de bras cassés. Je ne pensais pas que j'avais besoin de quelqu'un dans ma vie avant de faire la rencontre de Diaz. Quand j'ai vu à quel point il était fort malgré sa double-amputation, je me suis dit que je voulais devenir pareil. Je ne vais pas te mentir, je n'ai pas directement accepté ton frère, mais j'ai vite compris que j'avais plus besoin de lui que ce que je ne le pensais.

-Ton histoire me touche beaucoup, je dois te l'avouer. J'aurais aimé qu'il soit à mes côtés pour qu'on se relève ensemble, mais je suis contente que tu continues à ses côtés. Il a fait beaucoup de chemin depuis son réveil.

-Qu'est-ce qui l'a motivé à se relever ? Il n'a jamais voulu m'en parler.

-Ce n'est pas contre toi, mon frère a du mal à s'ouvrir aux autres, surtout depuis son réveil. En fait, il s'est relevé pour mes enfants. À son réveil, je lui ai dit que j'avais mis ma vie en pause pendant son coma. J'ai voulu reprendre officiellement ma vie en main quand il est revenu parmi nous, notamment en ayant des enfants. Il s'est mis pour objectif de pouvoir être le meilleur oncle pour mes enfants, alors il a fait un travail acharné pour remarcher.

-C'est incroyable, je ne pensais pas qu'il avait eu une telle motivation. Je savais que sa famille était importante pour lui, mais je n'aurais jamais cru à un tel point.

-Eh si, on est très famille, et tu dois comprendre que ce qu'on a vécu il y a plus de quinze ans nous a totalement réuni. On a eu peur de ne plus jamais être une famille unie, mais maintenant qu'on est réunis, on profite au maximum.

-J'aimerais avoir une si belle famille que la tienne un jour. Ou du moins être acceptée dans votre famille. J'ai perdu mes parents, et je n'avais pas d'autre famille.

-Je suis désolée pour toi Luna, sache que notre porte est grande ouverte. Tu aimerais avoir des enfants ?

-Oui, j'aimerais en avoir, mais... J'ai peur d'en parler avec Diaz. Et si ce n'était pas son cas ? Et puis ce n'est peut-être pas judicieux d'en parler avec sa sœur, je suis désolée, j'ai perdu l'habitude de parler à une autre femme avec tout ça. Ça fait moins d'un an.

-N'hésite pas à lui en parler, il sera très à l'écoute. Et si tu n'arrives pas à tirer ce que tu veux, tu peux m'en parler et je ferai mon possible. Ne t'excuse pas pour ça, ne t'en fais pas.

-Il aimerait que j'aille habiter avec lui, mais...

-Mais tu dois faire ce que tu as envie avant tout. Si tu as besoin de temps, alors il comprendra et ça je le sais rien qu'à voir la manière dont il te regarde.

Elle glousse et je continue à discuter avec elle encore quelques minutes avant de me faire couper par Lazaro.

-Mi corazón, je suis désolé de t'interrompre, mais je crois qu'on a un gâteau à couper.

-Oh, bien sûr. Je te présente Luna, la copine de Diaz. Luna, voici mon mari Lazaro, et le père des quatre petites têtes qui sont avec...

-Moi, me coupe Diaz en apparaissant de nulle part, ce qui me fait sursauter.

-Bordel tu m'as fait peur ! Je te laisse ta copine Diaz. Au fait, bienvenue dans la famille Luna.

La concernée m'adresse un grand sourire et semble hésiter, mais je fais le premier pas et accepte de la prendre dans mes bras. Je lui souhaite une bonne soirée et saisit la main de Lazaro pour aller devant nos trônes, où notre immense gâteau nous attend.

-Je crois avoir compris qu'on a une nouvelle tête dans la famille, conclut Lazaro.

-Oui, je souris sincèrement, elle est géniale. Je suis contente pour Diaz. Tu auras sans doute l'occasion de la revoir.

-Si ça fait deux jambes en plus pour courir après nos quatre petites têtes, ça me va.

Je glousse et frappe son épaule, en cherchant après mes enfants. Je leur fais signe pour qu'ils nous rejoignent, alors que Ryder nous apporte un grand couteau. On coupe deux parts ensemble avec Lazaro, avant de se les donner à manger, puis je coupe quatre petites parts pour mes enfants et leur fais goûter. Ce n'est pas uniquement ma journée avec mon mari, c'est ma journée avec mon mari et nos enfants. Et s'il faut refaire toutes les traditions pour les inclure, je le ferai. Les garçons sont venus me chercher après Lazaro pour danser avec moi, comme de véritables hommes. Et j'espère un jour me retrouver dans la même position, pendant que ce sera eux qui me feront tourner en rond pour leur propre mariage.