15. Lève ton menton et respire.

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Finalement, j'aime vraiment bien Kaia Evans

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Finalement, j'aime vraiment bien Kaia Evans.

Cette pensée tourne et retourne dans mon esprit alors que nous approchons du lieu où aura lieu la compétition des RES. Kaia m'a contactée hier soir sur Instagram pour savoir si j'avais une idée de comment elle pourrait se procurer une place pour les Nationaux. Sans me dire réellement comment elle a fait, elle m'a informée qu'elle en avait déjà une mais qu'elle voulait impérativement y aller avec Jay.

Après lui avoir envoyé le lien de la billetterie, et sans savoir pourquoi, j'ai proposé qu'on y aille toutes ensemble. Elle n'a pas hésité avant d'accepter et depuis, je me demande pour quelle raison j'ai proposé cela. J'ai toujours été entourée de mecs, depuis ma naissance jusqu'à aujourd'hui. Les rares fois où j'ai eu affaire à des nanas, je n'ai vraiment pas aimé l'expérience.

Je ne sais pas si c'est une histoire de vagin ou un manquement plutôt agréable dans la team couille, mais les meufs sont les reines des casses couilles. Bien sûr, je m'inclus dedans, mais ça fait dix-sept piges que je vis avec moi-même, alors j'ai fini par me supporter. En revanche, je ne suis pas hypocrite. Je l'ai été quand je n'avais pas le choix, parce que c'était soit ça, soit une heure d'écoute d'un monologue chiant à mourir venant de ma mère. Mais j'ai toujours détesté ça. Les meufs, du moins, toutes celles que j'ai eu la malchance d'approcher, devraient être couronnées dans ce domaine. Ça sourit en face, ça poignarde dans le dos et entre les deux, ça murmure des paroles qui font frémir le diable lui-même.

Non, de loin, je préfère la franchise des mecs. Ceux qui te prennent entre quatre yeux et te balancent tes vérités. Avec eux, une fois la dispute passée, c'est terminé. Soit ils pardonnent et on n'en parle plus, soit ils ne le font pas et t'ignorent comme si t'avais jamais existé.

C'est un peu en contradiction avec ma guerre face à Easton, mais c'est le seul à qui j'offre ce traitement. Je suis rancunière, c'est un fait que je ne peux pas nier. Mais une fois qu'on a atteint ma limite, je dégage le coupable de ma vie et l'oublie aussi vite que je l'ai apprécié. L'histoire s'arrête là et point final.

— Tu es déjà allée à ce type d'événement ? me demande Kaia.

— Non. J'étais dans cet internat quand les RES ont signé avec L&A Entrainement.

Je crache le mot « internat » comme s'il s'agissait d'une insulte et tente de me rattraper avec un sourire. Je ne sais pas comment Ren a fait son compte, mais il est parvenu à convaincre mes parents de me faire réintégrer à Eagle Mountain Academy en janvier. Ça, c'est leur condition : mon comportement - par cela ils entendent mon image dans la presse à scandale - doit être irréprochable, sinon, je retourne d'où je viens. Je dois aussi garder le secret sur ma captivité et mes problèmes avec la drogue, bien plus « graves » que ce que pensaient ceux qui s'intéressent à ces ragots. Pour eux, je fumais deux trois joints, à la limite, je prenais un peu de cocaïne et puis basta. Bien sûr, mes parents ont aussi la main mise sur mes comptes et m'en ont privé l'accès, hormis du principal, où ils mettent de l'argent au compte goutte.

Eagle Mountain Academy Tome 2 : Under Your ChaosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant