Digne d'un film
Digne d'un film
__________
__________
C'était l'abruti au volant et Louna à sa gauche. Qu'est-ce qu'il fait là, lui ? Je n'ai souhaité que la présence de ma sœur.
Et d'une voiture․․․ Ah ouais, j'ai oublié qu'elle ne sait pas conduire.
Je me retrouvai figée devant la scène qui se déroulait sous mes yeux. Louna, avec son air déterminé habituel, me regardait fixement, comme pour me signifier qu'il n'y avait pas de discussion possible.
_ Monte, m'ordonna-t-elle d'un ton impérieux.
Je lui lançai un regard incrédule, cherchant en vain une explication à cette situation absurde. Pourquoi diable a-t-elle laissé cet abruti venir avec elle ? Elle aurait pu choisir quelqu'un d'autre.
Je sentais la frustration monter en moi, mais je n'avais pas le choix. Avec un soupir résigné, j'ouvris la portière et je vis Dulcinea à l'arrière, la tête plongée dans son téléphone, des écouteurs enfoncés dans ses oreilles. Elle semblait totalement absorbée, loin du monde qui l'entourait.
Cependant, dès qu'elle remarqua ma présence, elle retira précipitamment ses écouteurs et me tira à l'intérieur de la voiture, m'invitant à un grand câlin.
_ Lizy chérie ! s'écria-t-elle avec enthousiasme.
Surprise par son geste soudain, je me séparai doucement d'elle pour refermer la portière, laissant échapper un léger sourire. Malgré la situation étrange dans laquelle je me trouvais, la chaleur de l'étreinte de la meilleure amie de ma sœur me réconfortait un instant.
_ Enfin, je ne serai plus la seule à m'ennuyer d'eux ! dit-elle en souriant.
Je me calai dans le siège arrière, tentant de me détendre. Louna se retourna brièvement vers moi.
_ Je sais que ce n'est pas l'idéal, mais on n'avait pas d'autre choix, Lizy, expliqua-t-elle.
_ C'est bon, on y va ? intervint l'abruti au volant, visiblement impatient.
Louna lui lança un regard noir avant de se tourner de nouveau vers moi.
_ Allez, ne t'inquiète pas.
Le moteur rugit et nous nous mîmes en route. Dulcinea m'invita à regarder des photos et des vidéos d'elle à Tombouctou. Ce n'était pas elle qui était impressionnante, mais les lieux qu'elle me montrait.
_ Qu'est-ce que t'as aimé là-bas ? lui demandai-je, curieuse.
_ Honnêtement, rien. Je voyais cela comme une punition, me répondit-elle sans détour. Sauf la grande villa de mes deux tantes.
Sa franchise me prit un peu au dépourvu. Je m'attendais à ce qu'elle me parle des beautés de l'endroit, des expériences enrichissantes qu'elle aurait vécues. Au lieu de cela, ses paroles révélaient une perspective bien différente, empreinte d'une certaine amertume.
Je me mis à réfléchir à la raison pour laquelle elle avait ressenti cela, mais avant que je puisse poser davantage de questions, elle changea de sujet, me montrant une autre série de photos prises lors de son voyage. Malgré son manque d'enthousiasme pour cet endroit, je pouvais voir une lueur d'aventure dans ses yeux, comme si même une expérience qu'elle considérait comme une « punition » avait laissé en elle une trace indélébile d'exploration et de découverte.
VOUS LISEZ
If you knew
Romantik"Deux âmes perdues" C'est ainsi que d'autres synthétisent les histoires d'amour. Mais pas la leur : Ces âmes n'étaient absolument pas perdues. Elles savaient exactement où elles se trouvaient : •L'une s'était assombrie dans l'obscurité de l'absence...