Chapitre 15: 𝕬𝖛𝖆𝖓𝖙 𝖌𝖔û𝖙.

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Avant goût
Avant goût

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La sonnerie de l'entrée retentit. Louna se leva pour aller ouvrir la porte d'entrée. Je me redressai en tenant le bol, curieuse de voir qui c'était. À peine la porte ouverte, je reconnus la silhouette de l'abruti habituel.

_ Encore lui ? demandai-je, faussement exaspérée par la présence de cet individu.

Il pénétra dans la maison avec assurance, ses mains se posant presque automatiquement sur les hanches de Louna. Elle ferma la porte derrière lui et enroula ses bras autour de son cou, l'embrassant passionnément. Leur démonstration d'affection me fit lever les yeux au ciel.

_ Hé, allez faire ça dans sa chambre !

Ils se détachèrent l'un de l'autre, leurs rires résonnant dans la pièce alors qu'ils s'approchaient du canapé. En croisant mon regard, l'abruti me fit un signe de la main que j'ignorai avec dédain, me laissant tomber sur le sofa.

_ Je croyais que vous vous entendiez bien maintenant, n'est-ce pas ? demanda Louna, derrière le canapé.

_ Ouais, trop bien même, répondit-il avec un sourire narquois.

Je le fixai avec dégoût, mais il ne semblait pas s'en soucier, inspectant plutôt le sol jonché de mouchoirs.

_ D'où viennent tous ces trucs ? demanda-t-il, avec un soupçon de dégoût dans la voix.

Un sourire en coin se dessina sur mes lèvres.

_ C'est la morve de ta copine. En passant, tu viens d'embrasser une personne malade, répliquai-je sarcastiquement.

Il fit un pas en arrière, visiblement dégoûté par cette révélation soudaine.

_ Pourquoi tu ne m'as pas dit qu'elle était malade avant qu'on s'embrasse ?

Louna et moi échangions des regards perplexes. Qu'est-ce qui pouvait bien le dégoûter à ce point ?

_ D'accord, elle ne te l'a pas dit, et alors ? répondit Louna d'un ton désinvolte.

Il émit une mine dégoûtée.

_ Je․․․ Je ne peux pas m'asseoir à côté de toi.

Il sauta quelques mouchoirs au sol avant de s'asseoir dans un coin du canapé, et Louna se plaça à l'autre extrémité. Elle croisa les bras, manifestant son mécontentement, mais je savais qu'elle était surtout triste par le fait qu'il puisse la considérer comme․․․ comment dire․․․ sale.

Je m'assis à côté d'elle et l'enlaçai, sachant qu'elle en avait besoin. Sinon, elle serait discrètement allée pleurer dans sa chambre. S'il ne souhaitait pas s'asseoir à côté d'elle, il pouvait simplement s'asseoir sur l'autre canapé, celui à deux ou à une place.

_ C'est quoi ça ? demanda l'abruti, pointant la télévision.

_ C'est․․․ commençai-je, mais avant même que je puisse finir ma phrase, Louna changea de chaîne.

Je me demandais pourquoi elle avait finalement changé. Elle mit un autre film, diffusant une romance de Noël. C'était un classique tout aussi prévisible que banal. Louna semblait apprécier le film, tandis que son copain, les yeux rivés sur son téléphone, avait l'air ennuyé. Pourquoi il est venu ici alors ?

Je posai mes pieds sur les cuisses de l'abruti, cherchant une position confortable pour regarder le film. Au fur et à mesure que l'histoire se déroulait, je sentis sa main se poser sur mon pied. Il commença à le caresser doucement, si lentement que cela créa en moi une sensation étrange et indéfinissable. J'essayai de bouger légèrement mes pieds pour me dégager, mais il enroula ses doigts autour de mon pied, m'empêchant de bouger davantage.

If you knewOù les histoires vivent. Découvrez maintenant