Chapitre 22: 𝕾𝖆𝖑𝖊 𝖈𝖔𝖚𝖕.

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Sale coup
Sale coup






































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Je continuai de marcher, quand un miaulement retentit à ma gauche, derrière un épais buisson. Intriguée, je me dirigeai lentement vers le buisson, écartant prudemment les branches. Là, se trouvait l'abruti, accroupi de dos.

_ C'est toi qui miaule ? demandai-je, amusée.

Il tourna à peine la tête, laissant entrevoir une petite boule de poils toute noire et tremblotante. Le chaton miaula à nouveau. Je m'approchai doucement, presque sans faire de bruit pour ne pas effrayer davantage l'animal. Je parle du chaton, hein !

Un sourire s'étira sur mes lèvres. Je m'accroupis aux côtés de l'abruti, tentant une approche délicate. Mais lorsque j'essayai de caresser le chaton, celui-ci recula d'un coup sec en émettant un miaulement craintif.

_ Il est trop mignon․․․ soufflai-je en sentant mon cœur se réchauffer face à cette petite créature fragile.

Je tournai la tête pour observer l'abruti. Il caressait doucement le cou du chaton qui se laissait faire.

_ Tu le connais ? demandai-je.

_ Je l'ai vu pour la première fois avec toi, répondit-il sans détacher son regard de l'animal. Il était aussi distant avec moi, mais il a fini par s'habituer en quelques minutes.

Je restai silencieuse, touchée par la scène. Il y avait quelque chose d'inexplicablement attendrissant à voir ce gars habituellement si dur et cynique, agir avec une telle délicatesse. Je me surpris à le regarder différemment. Puis, sans prévenir, il prit ma main et la guida lentement vers la tête du chaton. À ma grande surprise, cette fois, l'animal ne recula pas. Il se laissa même caresser, ronronnant faiblement sous ma main. Je ne pus m'empêcher de sourire.

Je tournai la tête vers lui, et nos regards se croisèrent. Il me fixait déjà, ses yeux plongeant dans les miens avec une intensité qui me laissait sans voix. Il y avait quelque chose d'inexplicable dans ce moment. Le monde sembla se figer autour de nous, et pendant une fraction de seconde, j'eus l'impression de réellement comprendre ce gars, de voir au-delà de ses sarcasmes et de ses répliques blessantes.

Ce moment fut brusquement interrompu par les voix de mes amies qui nous cherchaient. Je détournai le regard, brisant l'enchantement. En sortant rapidement des buissons, je vis mes amies qui arrivaient en courant, leurs sacs de shopping pleins de maquillage à la main.

Elles avaient raison, je n'allais jamais accepter de les suivre si c'était pour ça.

_ Où étais-tu passée ? Nous vous avons cherché partout, Tyler et toi ! s'exclama Addison. Au fait, il est où ?

Avant que je puisse répondre, l'abruti sortit des buissons à son tour, portant précautionneusement son sweat à capuche dans lequel il avait enveloppé le chaton. Il ne portait plus que son t-shirt moulant. Le chaton, bien que petit, était encore visible sous le tissu, blotti contre lui.

_ Pourquoi tu portes ton pull comme un bébé ? lui demanda sa cousine en plissant les yeux tout en s'approchant prudemment.

Au moment où un miaulement s'échappa du sweat, elle fit un bond en arrière, paniquée. Elle se réfugia immédiatement derrière Addison, comme si elle venait de voir un fantôme.

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