chapitre 2

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Mike

- Mike ! Ça me saoule d'entendre ton cul sonner, répond à ce putain de téléphone !
- J'ai les mains prises par les cartons. De toutes façons c'est pas un appel important.
- Comment tu le sais ? C'est peut-être une de nos mères, ou quelqu'un de l'université qui cherche à te joindre.
- Si c'était une de nos mères, après le premier appel, c'est ton téléphone qui aurait sonné. Et c'est pas quelqu'un de l'université, parce que cette sonnerie, c'est celle que j'attribue à toutes les nanas à qui je donne mon numéro.
- Tu déconnes ? Quand est-ce que tu as eu cette idée à la con ?
- Sur la route pendant que tu conduisais. Je m'ennuyais, et j'ai trouvé ça plus pratique pour filtrer les appels.
- Pourquoi tu ne bloques pas les numéros tout simplement ?
- Parce que ces filles sont pas des menaces, juste des appels momentanément non désirés.
- T'es vraiment un crevard avec elles, je comprends pas comment tu arrives à choper autant.
- Tout simplement parce que je suis un putain de beau gosse, et que ça fait tripper les nanas de s'afficher à mon bras, même si ça ne dure jamais longtemps.
C'est pas ma faute si elles s'accrochent alors que je leur explique bien que je ne cherche rien de sérieux.
- Ouais, bin justement, en disant ça, tu deviens carrément un challenge.
- Hey , c'est pas ma faute ça. La seule personne à qui j'ai promis l'éternité c'est toi.
- Ouais bin ça aussi il va falloir éviter de le crier haut et fort.
D'abord cette promesse date de quand on avait cinq ans. Ensuite si jamais ton équipe t'entend dire un truc comme ça, ils vont se faire des idées. Déjà que le fait que tu aies imposé ma présence pour ton recrutement a dû paraître bizarre...
- Je me fous de ce que les autres pensent. Ça fait quatorze ans que ça marche comme ça et treize qu'on vit ensemble. Moi je vais nulle part sans toi. Point barre.
- Je sais, mais pour les autres, c'est pas forcément évident à comprendre.
- Ça on s'en fout.
- Et donc tu comptes sur le fait que ca s'arrête tout seul de sonner ?
- Ouaip.
Pour l'instant l'urgence c'est de décharger les cartons pour qu'on puisse aller rendre la remorque de location. L'agence ferme à 19h.
Et tes putains de cartons de bouquins sont super lourds.
- C'est fait exprès pour que tu puisses entretenir tes muscles.
Tu as pas beaucoup fait de muscu cet été, il faut reprendre l'entraînement rapidement avant que la saison ne débute si tu veux avoir une place de titulaire.
- Ma place de titulaire est quasiment assurée.
Le recruteur m'a laissé entendre qu'avec le départ du capitaine l'année prochaine, ils me voyaient prendre la relève.
La seule chose à laquelle je dois faire vraiment gaffe, c'est aux blessures, et ça c'est ton rôle.
- C'est ça, mets-moi la pression.
Je te rappelle que je commence mon cursus que dans dix jours.
- Oui mais ça fait longtemps que tu gères l'entretien de mon physique parfait avec mon kiné.
- Ton physique parfait... Ça va les chevilles ?
- Bin oui, justement puisque tu en prends soin.
Et puis essaye de dire que quelque chose cloche chez moi. J'aimerai bien entendre ça. Je suis un fantasme sur pattes. Avoue. Je sais que tu bandes pour mon cul !
- Ça c'est uniquement parce que tu passes ton temps à te promener à poil devant moi. Lorsque j'aurai d'autres corps à mettre sous mes doigts, tu verras que tu ne me feras plus aucun effet.
- Mais oui bien sûr...
- Dis, comment tu crois qu'il faut que j'agisse ? J'annonce la couleur immédiatement concernant mon homosexualité ? Ou il vaut mieux que j'attende ?
- Parles-en au staff, ils te diront quoi faire. Mais je pense qu'il vaudrait mieux le dire de suite. Ça permettra de faire le tri et repérer plus rapidement les connards finis.
- Ouais, pas faux. Et puis ça évitera aux nanas de me faire du rentre dedans juste dans l'espoir de se rapprocher du beau Mike Willer.
- Ça te saoule, hein, ça ?
- Putain oui. Entre les mecs qui m'evitent pour pas être vus avec la pédale de service, et les nanas qui me collent pour te choper toi...
Au moins cette année on recommence tout à zéro. Je vais pouvoir espérer faire des rencontres.
- Ouais et enfin t'envoyer en l'air !
- Putain oui, y'a intérêt !
- Tu devrais installer une appli de rencontres. Je suis sûr que tu y ferais un malheur.
- Mouais, je sais pas. De ce que j'ai entendu, c'est plutôt hard les contacts là-dessus. Je vais déjà commencer par m'inscrire à l'association LGBT du campus, et après on verra.
- Comme tu veux, c'est ton cul, pas le mien !

Ok 18 ans et puceau c'est pas un drame, mais pour moi qui ai baisé ma première fille à 15 ans, c'est inimaginable.

Mais c'est Riley. Timide et romantique. Tout le contraire de moi, et pourtant je ne pourrai pas me passer de sa présence et de la sérénité qu'il m'apporte.

18h30. Tous les cartons s'entassent dans l'appartement.
Mon cul a sonné quatorze fois, on a compté.
Il est temps de ramener la remorque au loueur, et de nous trouver un endroit où dîner puisque les courses ne seront faites que demain.

Ce soir, la priorité, c'est de s'installer dans l'appartement.

Ce qui est bizarre c'est que pour la première fois nous n'allons plus partager notre chambre.
Ok question intimité, y'a pas à dire, c'est mieux, mais je m'y étais habitué moi, à m'endormir au bruit de la respiration de mon coloc...

Lorsqu'il a fallu trouver un logement, le choix a été vite fait.
Hors de question de prendre un logement exigu sur le campus. Avec nos bourses cumulées on a les moyens de s'offrir un vrai appartement.

Pas question non plus d'intégrer une fraternité. Nos profils sont trop différents pour qu'une puisse nous intégrer tous les deux.
D'autant plus que je supportai pas de voir Riley subir des épreuves d'intégration. Je sais que je deviendrai rapidement violent.
Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai dû me battre pour le défendre contre des connards qui ne comprenaient pas sa présence au bord des terrains.
Mes poings leur ont expliqué. Très clairement.

J'espère que l'université sera plus facile pour lui.
Noyé dans la masse des étudiants, je pense que ça ira.
Sinon je ferai le nécessaire, comme toujours.

Remorque rendue, dîner vite avalé, nous rentrons à l'appart.
Il est entièrement meublé, ce qui pour nous était vraiment essentiel.
Il faudra juste qu'on installe des étagères dans la chambre de Riley pour tous ses livres.
On termine rapidement le dispatch de nos affaires, et nous nous vautrons tous les deux dans le grand canapé.

- Je suis mort ça y est !
Huit heures de route plus le déchargement des affaires, je suis cassé !
- Moi aussi...
- Merde !!! On a oublié de prévenir les mères de notre arrivée.
- Mais non fils indigne. Je l'ai fait à notre arrivée. Elles nous souhaitent bonne chance, et exigent un appel au moins une fois par semaine.
- Je suis étonné qu'elles en aient pas réclamé deux ou trois...
- J'ai négocié. Après tout, tu vas avoir beaucoup de boulot entre les études et les entraînements, et moi tout autant vu que je commence avec le staff médical en même temps que toi.
- Tu es mon sauveur. Tu as toujours mieux su y faire avec elles.
- Ça c'est à cause de mon air d'enfant sage. Toi tu as l'air d'un guerrier viking, tu sais pas comment faire fondre le cœur des femmes, juste leurs petites culottes.
- Hey ne dénigre pas mes talents, ils sont très appréciés.
- Oui mais pas par nos mères.
- Hmm... Heureusement que tu es là pour ça.
- Exactement !
Bon une petite partie de GTA avant d'aller se coucher ?
- Ok ! Le perdant est de corvée de vaisselle pour la fin de la semaine !
- Vendu. Accroche toi à ton caleçon, je vais te laminer.
- Impossible, j'en porte pas.
- Tu... Pff t'es impossible...
- C'est pour ça que tu m'aimes !
- C'est pour ça que je vais me faire un plaisir de te mettre une branlée !
- Dans tes rêves mon gars....

Ensemble ou rien Où les histoires vivent. Découvrez maintenant