Nous & Eux

Axel.

Deux jours.

Deux jours que suis parti, laissant April avec Ava.

Deux jours que je n’ai pas senti le parfum d’April.

Deux jours que je n’ai pas pu serrer April dans mes bras.

     Je me trouve actuellement dans la salle des réunions que je fréquente depuis deux jours, le but étant de conclure une alliance avec Eliott, le mafieux de la côte est, et aujourd’hui les négociations avancent bien.

J’espère avoir bientôt fini, d’ici deux jours si possible.

J’ai besoin de rentrer chez moi et de rejoindre April, d’autant plus qu’elle est malade.

Mon envie de prendre soin d’elle est largement supérieure à celle d’être ici, dans cette salle de réunion.

J’attends avec impatience qu’elle m’envoie des nouvelles après son rendez-vous chez le médecin.

Je veux l’entendre me dire qu’elle va bien.

J’écoute d’une oreille distraite Liam qui explique le fonctionnement de notre organisation.

Je sais pertinemment que ça devrait être moi qui explique tout ça, mais Liam a bien vu que je n’étais pas en état.

Toutes mes pensées se dirigent vers une seule personne qui n’est pas ici.

- On devrait faire une pause.

La voix d’Eliott me ramène à la réalité tandis qu’il me fixe avec curiosité.

Je hoche la tête et n’attends pas plus longtemps pour me lever et sortir de la salle.

Je dévale les escaliers et pousse la lourde porte pour accueillir avec soulagement le vent qui caresse ma peau.

Je sors mon téléphone et appelle directement April.

Elle décroche dès la deuxième sonnerie et son visage apparaît sur mon écran.

- Hey, dit-elle en poussant les portes de ce qui doit être le cabinet du médecin.

- Alors ? dis-je sûrement trop rapidement.

Je la vois sourire, elle ancre ses yeux dans les miens.

- D’après lui je vais bien et mon mal de ventre peut être dû à cause du stress, de l’anxiété ou de la fatigue. Je dois me reposer.

L’impression qu’elle me cache quelque chose effleure mon esprit mais je mets ça sur le compte de la fatigue.

- Très bien, repose-toi alors.

- Et toi, ça avance bien ? me demande-t-elle en montant dans sa voiture.

Une surprise que je lui ai faite quelques mois après cette bataille finale.

Elle peut maintenant prendre la route comme nous tous.

Elle avait déjà le permis juste pas de voiture puisqu’elle habitait près de sa fac.

Je ne compte plus les fois où elle me remercie pour sa voiture.

- Ça avance, mais c’est long. J’aimerais être avec toi actuellement.

Je la regarde sourire et ses joues rougissent légèrement.

Je l’aurais embrassé si j'avais été à ses côtés.

- J’aimerais aussi que tu sois avec moi, dit-elle doucement en baissant les yeux.

Ok, je suis à deux doigts de prendre ma voiture et de rentrer pour la rejoindre.