PROLOGUE

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IVANNA

- Il marche dans la rue. Il ne fait rien pour l'instant.

Je le suis du regard. Il ne s'est pas que je l'observe. Ça fait pourtant trois semaines que je suis ses moindres faits et gestes.
Trois semaines que je sais que le monsieur vient à 9 heure au bureau repars à midi revient à 14 heure et quitte à 19 heure. Et ça tout les jours. Nous n'avons pas le même style de vie il faut croire. Ce mec doit sûrement se sentir seul. De ce que j'ai pu observé lorsqu'il rentre chez lui il se sert un verre en se posant sur son canapé puis il fait sa toilette et se couche.

Et cela tout les jours.

Alors si ce n'est pas une personne seule c'est définitivement un psychopathe.

- Ivanna.

Je souffle d'agacement à l'entente de sa voix modifiée.

- Quand est ce que tu me diras ton identité ?

Un silence pesant sans suit. Je le déteste.

- Le jour où je serais mort.

Est ce une vision de l'avenir ? Je peux l'aider à mourir si il veut.

Ce mec est détestable sur tout les points de vue.

Je souffle d'agacement.

Je suis mal placé pour le juger, mais il n'a aucun code d'honneur. Il suit seulement son instinct. Si il le décide à n'importe quel moment il pourrait me tuer. Juste sur un coup de tête. C'est peut être pour cela que Constantin l'idolâtre autant.

Je ne l'aime pas. Je ne le sens pas.

Il est trop vicieux pour moi. Lorsque je suis à moins d'un mètre de lui l'atmosphère change. Elle devient électrique. Glaçante.

Glaçante comme lui.

Ah quoi cela me mènerait de connaître son identité en réalité ? À rien, mais je veux savoir qui me fait si peur, qui hante autant mes cauchemars, qui est si proche de moi.

- Il est dans la boulangerie ?

La seule est l'unique boulangerie dans laquelle ce type se rend.

- Oui.

- Bien je m'en charge.

« Bien je m'en charge. »

Répétais-je de façon à me moquer de lui. Je finirais par tuer ce type. Je m'en fais la promesse.

- Ton micro est toujours activé.

Oups.

Il le sait que je ne l'aime pas. Alors pour des excuses il peut toujours courir.

- Tu reste en dehors je le rejoins dans cette boulangerie. Et on verra pour la suite.

- Non tu ne bouge-

Plus rapide que lui. Je sors de ma cachette et marche en direction de cette boulangerie. Lorsque la cloche retentis, les regards se braquent instinctivement sur moi.

- Sors tout de suite Ivanna. Ils ont-

Je retire mon oreillette, que j'écrase dans ma main et la glisse dans ma poche.

Une bonne chose de faite. Lorsque je vais raconter cela à Yelena elle ne va pas me croire.

J'ai toujours détesté la façon dont il prononçais mon prénom. Comme si c'était un supplice. Comme si c'était quelque chose d'imprononçable.

Je vois le type assis sur sa chaise, à attendre sa commande.

Il a trahit l'AISE.

Alors je suppose qu'il sait que ses jours sont compter.

VIOLET ET NOIR (en réécriture) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant