LÂCHER PRISE

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- Lâche cette arme Lizzie.

Je n'empêche plus mes larmes de couler. Ma fille est tétanisée et cette image me bousille de l'intérieur.

Lizzie que fais-tu ...?

- Qu'est-ce que Papa disait toujours ?

Face à ses mots, ma haine monte. Je l'ai appelé une fois papa. J'ai fait cette erreur une seule fois. Et ses poings m'ont tellement abîmé que même Yelena ne me reconnaissait plus. Depuis ce jour, je n'ai plus jamais considéré Constantin comme celui qui m'avait sauvé. Il est devenu le gardien de mes enfer. Enfer que lui même a créé pour moi.

- LIZZIE. PUTAIN C'ÉTAIT PAS NOTRE PERE.

Ma remarque n'a fait qu'accentuer sa haine.

- QU'EST-CE QUE PAPA DISAIT IVANNA ?!

Ma gorge se noue face à son visage qui se déforme sous la colère. Elle ne peut pas devenir un des gardiens de mon enfer.

Je ne peux pas abandonner. Je ne peux pas l'abandonner. Pas après tout ce qu'elle a vécu.

- Lizzie...

- Ivanna je ne répéterai pas ma question.

L'arme se braque sur ma fille. Mon corps avance automatiquement mais je sens la main de Lisso me retenir. Et pour une fois. Son contact me brûle. Me brûle de haine.

- De ne pas pleurer et ne pas crier !

Mes mots m'ont arraché la gorge.

Un sourire fière trône à présent sur ses lèvres.

Et moi.

Et moi.

J'ai ravalé mes larmes. Ouais je les ai dégagé de mon visage comme si elles étaient faites de flammes.

Les larmes de ma fille redouble d'intensité. Et je ne peux pas les soulager. Je ne peux rien faire. Je me sens tellement impuissante face à cette situation.

- Pitié...

Soufflais je à bout. Elle ne peut pas être si mauvaise.

Elle ne peut pas tuer ma fille.

Pas après tout ce que nous avons vécu.

- Pose cette arme-

- Non non non putain ! Tu as toujours eu ce que je voulais ! Constantin ne t'a pas détruite comme il m'a détruite !

Ses mots lui arrache la gorge. La tonalité de sa voix est pénible, désagréable voir insupportable. Et je vois tout ce que ça lui coûte de me parler.

- Il ne t'a pas violé à chaque fois qu'il le pouvait ! Il ne t'a pas stérilisée parce qu'il jugeait que tu deviendrais une mère indigne ! ET PUTAIN PAR DESSUS TOUT IL NE TA PAS FAIT TUER TA PROPRE SOEUR. Alors ne me supplie pas. Ne me supplie pas de vous épargner je ne peux pas être la seule à souffrir. JE TE VEUX À MES CÔTÉS AUSSI BRISER QUE JE LE SUIS !

Ses mots s'infiltrent en moi comme des poignards. Elle est tout simplement briser. Tellement briser. Et je n'ai jamais rien vu. J'ai toujours cru qu'elle aimait ce qu'elle faisait. J'ai toujours cru qu'elle ne nous aimait pas. Alors qu'en réalité c'était la plus briser de nous.

Et mes pensées me tue. Constantin ne s'en est jamais pris à nous, mise à part les coups, il ne nous a jamais fait subir ce qu'il lui faisait subir à elle. Et pendant tout ce temps c'est elle qui nous protéger.

C'est amer cette sensation qui s'infiltre en moi. C'est brûlant.

C'est destructeur.

- Nous n'avons peut être pas le même vécu, les mêmes peine. Mais ne le laisse pas détruire cette part d'humanité qu'il reste encore en toi. On n'est pas obligé dans arriver là. Tu es ma sœur Lizzie, tu es ma putain de sœur. Ce n'est pas de ta faute si Yelena est morte. On ne née pas gentil ou mauvais on le devient. Constantin a fait le choix de devenir une pourriture. Mais toi. Mais toi tu as encore le choix.

VIOLET ET NOIR (en réécriture) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant