VÉRITÉ CACHER

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- Mama pourquoi ton amoureux est enfermé en bas ?

- Ou as tu entendu ça chérie ?

- je vous ai entendu parler.

- Tu as du mal entendre chérie. Retourne te coucher il est l'heure tu veux bien ?

Je respire difficilement depuis plusieurs minute maintenant. Ma jambe s'active frénétiquement. Et mes pensées me tuent à petit feu. La vérité n'est pas belle. Elle n'a jamais été belle, elle vous enfonce et vous étouffe, elle vous fait croire que tout va bien. Alors qu'au fond le mensonge est plus calme. Illusoire certes mais calme. Et j'ai besoin de calme, j'ai besoin de faire taire toute ces affirmations.

Alors me voilà assise sur cette chaise à hésiter entre le mensonge ou la vérité.

La vérité est lourde à porter. Trouver une solution est faire sortir tout le monde juste pour ma propre conscience.

Le mensonge est apaisant. Me saisir d'une de ces bouteilles d'alcool et me soûler jusqu'à ne plus me rappeler mon propre nom. Réalité illusoire mais apaisante sur le moment.

Une décision qui peut définir le reste de ma vie. Il a été très clair il ne veut plus de moi. Mais est ce que je pourrais vivre avec ça ? Est ce que je pourrais mener ma vie tranquillement en sachant que j'aurais peut être pu faire quelque chose ?

Non. La culpabilité me rongera, avec ma rage.

Il me déteste peut être, mais il ne me déteste pas autant que moi je me déteste.
Un bruit sourd me parvient.

Je me redresse immédiatement. Lizzie était déjà partie lorsque je suis sortie des cellules. C'était quoi ce bruit ? Il n'y a personne d'autre mise à part nous.

- Chérie ?

La chambre de ma fille se trouve au bout du couloir à ma gauche et de l'autre côté ce que je vois me tétanise.

La porte d'entrée est ouverte.

- Vann ?

Aucune réponse. C'est le seul qui pourrait avoir les clés.

- Vittoria !

Je me précipite dans sa chambre. Ma vue me glace le sang. Je suis presque sûre que mon sang a quitté mes joues. Je tremble et aspire ma douleur dans le silence.

- Sors de cette pièce.

Mes mots manquent d'assurance, mais je préfère me dire que cela est mieux que rien.

- Beck je ne me répéterais pas.

Vittoria nous observe sans comprendre la situation. Elle cache son visage avec sa couette et laisse seulement ses yeux en sortir.

Sa peur me brise le cœur je ne veux pas que ma fille ressente ceci.

- Je trouve qu'elle me ressemble. Est ce que je me trompe ?

Ma fille n'a pas bougé tout comme moi. Que suis je censé répondre ? Il n'est pas au courant que Vittoria est sa fille et je pense que cela m'aller parfaitement. Mais maintenant tout tombe à l'eau et inutile de nier la vérité Vittoria est sa fille Beck est son père.

Je ne peux plus vivre dans le mensonge. Je dois assumer tout ce qu'il se passe.

- Bonjour Vittoria je me présente je suis Beck ton père.

Ses mots ont la sensation d'une douche froide. Vittoria n'a pas l'air d'apprécier ses mots, elle ne bouge pas, elle comme tétanisée, paralysée.

- Vittoria ?

VIOLET ET NOIR (en réécriture) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant