Le Cadeau Des Dieux - La destinée du roi

- Chapitre 18 -

Deux semaines passèrent, Aëla n'avait pas quitté la couche du roi. Elle avait passé ses journées à se reposer, au soin de sa sœur et même du roi. Bien sûr, les blessures d'Aëla furent en voie de guérison, son visage était revenu normal bien qu'elle avait encore des marques bien visibles sur sa joue et son œil droit.

Les seuls douleurs qu'elle ressentit encore furent ses côtes, chaque respiration lui demandait beaucoup d'effort. Mais elle fut reconnaissante de plusieurs choses, qu'elle fut encore en vie ; que les dieux avaient répondu à sa détresse. Mais aussi, qu'on prit soin d'elle.

Ce fut le roi qui prit soin d'elle, il quitta rarement ses appartements ; il ne voulait absolument plus la quitter. Elle lui en fut reconnaissante, bien que cela la mit affreusement mal à l'aise. Et cela pour plusieurs raisons, comme il s'assura de lui donner ses repas et qu'ils ne furent pas empoisonnés. Elle trouvait cela absurde et elle n'osait pas lui en parler, or ça obsédait le roi. On s'en était pris à elle, il savait qu'on pouvait le refaire à tout moment. Et ce qui la gênait le plus, c'était de partager sa couche.

Chaque nuit, il dormait avec elle. Elle réussit à s'endormir, mais chaque nuit elle sentit les battements de son cœur s'accélérer. Jamais jusqu'à présent, elle n'avait jamais aussi bien dormi, car elle se sentait en sécurité quand il se trouvait proche d'elle. Certes, elle dormait toujours dos à lui. Elle n'arrivait plus à le regarder quand il s'allongea pour la nuit. Mais ce qui l'apaisait le soir, c'était son odeur qu'elle avait fini par la connaître sur le bout des doigts, mais aussi la chaleur de son corps qu'elle pouvait sentir proche d'elle.

Aucun des deux ne dit quoique ce soit quand ils se couchèrent, il était tout aussi gêné qu'elle mais c'était sa volonté. Il refusait qu'elle pût dormir sur sa couche au sol, alors qu'elle se remit à peine de ses blessures. Pour lui, la savoir à ses côtés, sur sa couche, c'était un véritable supplice. Il ne rêvait que ça, or il refusait de penser à cela par respect pour elle ; car elle n'était pas entièrement rétablie.

Il ne pensait qu'à sa sécurité et son rétablissement. Son frère s'occupa des affaires importantes, ce dernier comprit la volonté de son aîné, il aurait fait la même chose pour Erina. Or quand les affaires étaient bien trop importantes, Thoralf fut obligé de la quitter, bien que cela l'inquiétait. Mais les deux frères étaient rassurés de savoir que les deux sœurs étaient ensembles, et cela très bien gardé par des hommes en qu'ils avaient le plus confiance.

Thoralf avait un œil sur chacune des femmes, il espérait chaque jour trouver la coupable, qu'elle fit une erreur qui pût l'incriminer. Or cette dernière fit comme si elle n'avait rien fait, elle accomplissait ses tâches, elle ne tenta même pas de lancer des regards au roi au risque de se faire incriminer. Or pour le roi, rester loin d'elle était une véritable torture ; il s'imaginait très vite le pire bien que son frère le rassurait régulièrement. Il vit cela comme une nouvelle fois un abandon de sa part.

Les jours qui avaient précédés son réveil, il n'avait cessé de s'excuser de l'avoir laissé. Il n'avait pu cacher ses remords, bien sûr elle n'avait eu aucune raison de lui en vouloir. Elle comprit ses remords, ce fut à son tour qui en avait et cela pour avoir désobéi à son ordre. Or elle n'avait pu lui cacher, il était encolère. Non pas parce qu'elle avait désobéit, mais parce qu'elle avait osé de se rejeter la faute. Bien qu'il l'avait durement réprimandé, il avait réussit à la convaincre du contraire.

Aëla fut aidé par sa sœur en se redressant du lit, sa sœur lui avait apporté son déjeuner et bien sûr, surveillée par le roi. Aëla se sentit affreusement mal de la déranger, d'être dépendante de sa sœur, encore plus du roi. Assise, sa sœur posa son déjeuner sur ses jambes.

- Je peux encore me nourrir tu sais, dit Aëla avec une mine crispée n'arrivant pas à la regarder.

- Je sais, mais il veut absolument que je reste avec toi, répondit-elle malgré tout avec un sourire.