Le Cadeau Des Dieux - La destinée du roi

- Chapitre 55 -

Après avoir lâché un long soupir, Aëla ouvrit les yeux quand elle sentit un vent vrai lui fouetter le visage. Elle se trouvait à l'extérieur pour respirer l'air frais, et elle put dire que ça lui fit énormément de bien.

Elle n'arrivait pas encore à y croire et pourtant, les préparatifs de son mariage avaient débuté et tous s'activaient à la tâche avec joie.

Elle se regarda un instant dont elle portait une tunique blanche, telle était la coutume, dont sa sœur avait subi aussi. En lissant la tunique de ses mains, elle lâcha une larme de bonheur réalisant enfin qu'elle allait devenir sa reine, elle allait enfin être au côté de l'homme qu'elle aimait. De voir le peuple préparer le mariage avec enthousiasme, ils étaient tous très heureux de l'union de leur roi, un mariage qu'ils avaient tant attendu.

Aëla quitta ses songes quand elle sentit des mains sur son épaule, elle put aisément reconnaître le toucher de sa soeur, sans avoir besoin de humer son odeur. Aëla se retourna vers elle, dont elle put voir un large sourire sur les lèvres de sa soeur, Erina lui annonça :

- Freydis est arrivée.

Aëla hocha la tête et suivit sa soeur, elles allèrent dans la salle, la même où sa sœur s'était baignée et à présent, c'était son tour.

Freydis fut bien présente avec Hida, le bain était prêt, la vapeur s'y dégageait montrant que l'eau était bien chaude. De plus, l'eau était couverte de fleurs sauvages qui parfumèrent la pièce, une merveilleuse odeur. Elle regarda l'eau et reconnut ses fleurs, les fleurs pour pousser sa fertilité.

Sous la demande de Freydis, Aëla retira sa tunique avec l'aide de Erina toute rougissante, car être nue en public la mit à l'aise, il n'y avait qu'avec Thoralf où elle se sentait à l'aise. Elle ne tarda pas à entrer dans le bain, elle poussa un soupir de bonheur par l'eau chaud qui lui fit un bien fou, qui firent rire les femmes présentes.

Aëla eut droit au même droit que sa soeur, Freydis lui rappela les devoirs d'une femme libre et épouse du roi, comme essentiellement, donner des héritiers, écouter les doléances du peuple, être présente au côté du roi à chaque épreuve. En acceptant de devenir sa femme, elle avait conscience de ses nombreux devoirs, des devoirs qui la terrifiaient mais à présent, elle était fière de les accomplir par amour.

Alors que Erina s'occupa de la nettoyer, Freydis ramena les fleurs vers son ventre en murmurant une incantation pour favoriser sa fertilité. Seulement, elle ne put s'empêcher d'avoir des doutes, des craintes. Elle se savait plus pure, alors tout ce qu'appliquer Freydis n'avait plus de valeur, elle avait même attendu un enfant.

- Est-ce vraiment utile ? Je veux dire, je ne suis plus pure et vous savez que j'ai porté un enfant... Prit-elle la parole en crispant les traits de son visage par la honte.

Freydis cessa son incantation pour relever son visage vers le sien, elle posa son doigt sur son menton pour relever son regard. Aëla ne parvint pas à la regarder dans les yeux tant la honte la prit, elle put même sentir le regard de sa sœur, de son amie sur elle. Non pas qu'elles la regardèrent avec honte, mais avec compassion, seulement elle ne put s'empêcher de ressentir de la honte.

- Bien contraire Aëla ça montre à quel point vous êtes fertile puisque vous allez donner un enfant au roi ! Alors je veux m'assurer que vous portez un enfant très vite !

- Mais je ne suis plus pure...

- Vous l'avez toujours été Aëla, ici, la rassura-t-elle en posant sa main sur son coeur.

Elle comprit le message de Freydis, elle finit par la regarder avec reconnaissance, l'entendre, du moins qu'une autre personne que ceux qu'elle aimait l'avait remarquée lui fit grandement de bien. Davantage quand sa sœur confirma les dires de Freydis, Aëla cala sa tête contre elle heureusement de l'avoir à ses côtés, d'être aimée et choyée.