- Chapitre 68 -

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- Nous attaquerons sur deux fronts, il ne pourra pas riposter ! Nous devons notre puissance grâce à notre nombre, profitons-en ! Proposa le roi debout devant son siège baissant la main sur la table.

- Comment veux-tu t'y prendre mon frère ? Lui demanda son cadet.

- Scindons l'armée en deux ! Je l'occuperai de son armée par le sol et toi par le fleuve, parvint à détruire sa porte et envahissez la forteresse ! 

- Si c'est un homme lâche, il se cachera dans sa forteresse ! Se moqua l'un des Jarls.

- Raison de plus pour me le livrer vivant ! Týrodd, Eirik, vous connaissez son visage, je le veux vivant ! Leur ordonna le roi avec sérieux.

- Vivant je te le livrai moi-même ! Lui assura son frère cadet d'un hochement de tête.

- Il n'est pas un lâche, il viendra au combat, fut convaincu Thoralf d'un hochement de tête le regard perdu sur la table.

- Vous l'avez vu comme moi mon roi, il a fui dès qu'il vous a vu, lui rappela Haakon.

- Non ses hommes l'ont emmené de force, il voulait votre reine et ma tête, je l'ai vu !

- Et s'il ne tombe pas dans ton piège ? Demanda Aëla qui s'était tue depuis le commencement du conseil.

En effet, Thoralf avait organisé un grand conseil, le plus grand que les quatre royaumes n'avaient jamais connu pour préparer les plans de la grande bataille. Tous les vassaux avaient répondu à l'appel de leur roi, Thoralf avait rassemblé des milliers d'hommes, une vingtaines de milliers, aucun être n'avait ressemblé une telle armée. Aëla avait fini par comprendre pourquoi il entrerait dans l'histoire, avec une telle armée, une telle guerre qu'il mènera, cela était inévitable comme lui avait tant dit son père.

De grandes tables furent alignées, chaque Jarls, vassaux furent assis côte à côte pour écouter le plan de leur roi, proposer leurs idées, même soutenir leur reine. Ce fut un grand moment, Aëla en eut conscience, alors elle fut présente pour soutenir son époux et aussi, le conseiller ainsi, il ne se perdra pas dans sa folie vengeresse.

- Il tombera dans le piège, lui assura son époux avec un sourire.

- Comment peux-tu en être aussi certain ? Tu l'as sous-estimé et regarde ce qu'il s'est passé...

- Oui et il a tué notre fils ! Oh je ne ferai pas la même erreur et s'il souhaite tant te récupérer, il devra me tuer il le sait et c'est ce qu'il tentera de faire ! Répondit-il en lâchant un rire sans joie.

- Pauvre fou qu'il est ! Se moqua Eirik suivit de près par les Jarls autour d'eux.

- Je ne veux pas que vous prenez des risques inutiles, chacun d'entre vous, dit-elle en posant sa main sur la sienne.

Des risques ? Ils en prendrons oui, Thoralf ne pouvait lui garantir sa sécurité, si celles de son frère et tous ceux à qui elle tint à coeur, mais une chose fut certain, il reviendrait pour elle. En guise de réponse, il posa sa main sur sa joue avant d'ajouter à tous que le plan sera ainsi. 

Aëla n'eut d'autre choix que de se plier à la volonté de son époux, leur départ était éminent, rien ne pourrait le faire changer d'avis. Elle avait eu l'idée de porter un nouvelle enfant, elle pensait que ça le ferait changer et ainsi, il resterait avec elle. Tout fut en place, ils leur manquaient seulement les ressources pour tenir de longs mois en mer pour l'allée et le retour.

En quittant le grand conseil, Aëla fut accueilli par les enfants des guerriers dont ces derniers souhaitèrent s'amuser avec leur reine, bien qu'ils l'appelaient toujours elfe blanc même si on leur avait donné l'ordre de ne peut l'appeler ainsi. Aëla prit grand plaisir à les prendre chacun et chacune dans ses bras les trouvant adorable, les aimant énormément parce qu'ils avaient la joie de vivre, de jouer, une chose qu'on lui avait privé enfant. 

Le Cadeau Des Dieux - La destinée du roiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant