Je refusais de manger durant plusieurs semaines, jusqu'au départ de Morgane... Livius avait d'ailleurs ordonné que nous ne nous voyons plus.
Il prétextait que notre fille ne devait pas me voir dans cet état, sinon elle serait attristé de cette union, alors que jusqu'ici elle en était ravie, paraît-il.C'est alors que j'observais, depuis ma fenêtre de chambre, ma Morgane monter dans son cortège luxueux, en direction d'un pays lointain.
Elle était splendide, bien habillée, joliment coiffée, parée de ses beaux bijoux... Elle semblait abordé un sourire, mais je remarquais qu'elle recherchait quelque chose du regard, comme perdue.
C'est sans doute ma présence...Une fois montée dans sa confortable calèche, le cortège avança doucement. Livius, monté sur un magnifique cheval noir, accompagnait ce défilé jusqu'a la frontière, il ne reviendrait qu'à la nuit tombée.
Soudain, on toqua à ma porte. Un des gardes annonça mon fils. Cela me réconfortait d'avoir sa visite.
Il entra calmement et vient me prendre dans ses bras, profitant de l'absence de mon père.<< - Maman, ne t'en fais pas, tout ira bien pour Morgane, elle m'a promit de t'écrire une lettre presque tout les jours >>
Je souris timidement à mon garçon, ne sachant pas quoi lui répondre.
Il finit par m'annoncer son départ, qu il avait déjà repoussé, pour la guerre.Je perdais mes 2 enfants durant la même semaine, je me sentais déjà si seule, alors que Morgane n'avait pas encore franchi le seuil du domaine, et que Brutus se trouvait face a moi encore.
Alors que j'etais assoupi sur une banquette de la chambre, proche de ma fenêtre. Je ressentis la chaîne autour de ma cheville se laisser tomber. J'ouvris les yeux et retrouva Livius.
Il était encore transpirant de son voyage a cheval. Il me prit les mains délicatement puis me tira a la salle de bain où un bain chaud nous attendait.
Il commença a se dévêtir et me demanda :
<< - As tu besoin d'aide ?
- N'ose même pas ! >> Lui repondis- je sèchement, en commençant a défaire le lacet de ma nuisette. Je la laissa tomber a mes pieds et me dirigea a la baignoire. Il ne pût s'empêcher de me soulever et m'aider a entrer dans l'eau.
Je décidais alors de profiter de cette eau pour me détendre, malgré sa présence.
<< - Quelle est la suite de ton plan Livius ? >>
Il me regarda un peu surpris. Je continuais :
<< - Tu m'as enlevé, ensuite tu m'as fais te donner 2 enfants, dont un qui brave la mort sur les champs de bataille, et maintenant, l'autre qui est parti au loin pour arranger ta politique...>>
Il se tue quelques instants.
<< - Stella, sois patiente, je te promets que je deviendrais le roi des Enfers, et que tu seras donc, ma Reine, ensemble, nous aurons le Paradis, l'Enfer !
- Je ne veux pas de cette vie... Soupirai-je
- Que veux tu ?
- Je voulais vivre tranquillement avec ma famille Livius...
- Tu sais très bien que je dois tenir des responsabilités, en tant que prince, je ne peux pas mener une vie paisible. Et tu as toujours été princesse, cette vie dont tu rêves n'existe pas.
- Je vivrai donc seule dans ce palai ?
- Stella, je suis là quand même !
- Malgré les années, je ne suis pas amoureuse de toi. Je ne suis que ta femme...>>
Son visage se raidit.
Il sembla hesiter puis me dit :<< - Veux tu un autre bébé ? Cela te tiendra compagnie et plus tard il soutiendra notre famille>>
Il s'approcha de moi et me caressa la cuisse. Je le repousse, lui faisant avaler de l'eau.
Il se sentit bête et heureusement, il ne se vexa pas, contrairement a mon habitude, au quel cas il se serait vengé.
Je sais qu'un lourd poid pèse sur Livius depuis son enfance, j'ignore exactement son histoire. Mais j'ai toujours ressenti un mal-être chez lui, qui expliquerait sans doute ses comportements egoistes, immatures, ses actions...
Finalement, en mal d'amour, je laissa ma tête reposer contre lui.
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Anges et Démons : La Vengeance
ParanormalEn cours d'écriture // 1 a 2 Episodes le Mardi Les années ont passés, pourtant Stella est restée captive des Enfers. Mais suite au mariage arrangé de sa fille qui fait tout basculé pour elle, les évènements s'enchaînent... Retrouvailles, déchirure...