Episode 16- Retour au Palais

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Notre retour fût chargé.

Nous commençons par aller voir le roi, malade.

Cet homme solide était souffrant, dans son lit, la mâchoire serré, les veines qui ressortaient sur tout le corps.

J'avais beaucoup de peine pour lui. Ma belle-mère m'avait supplié de soigner son époux.
Mais seule, je n'en étais pas capable.
Pour l'instant, elle se contentait de me regarder depuis un coin de la pièce, les yeux noirs.

Lorsque le roi gémit de douleur, elle attrapa mon poignet et m'entraina dans le couloir, hors de la chambre.

" - Bon dieu, Stella, que tu es égoïste ! Soignes le ! Tu as le pouvoir de guérison !

- Majesté, je ne peux pas, avec ma grossesse..."

Elle me coupa en s approchant de moi, menaçante.

"- Ton enfant a venir n'est pas aussi important que la vie du Roi, tu pourras en avoir d'autres !

- Je ne vous permet pas !"

C'était la première fois que je lui répondais.
Elle me giffla.

" - Insolente et bonne a rien ! Tu crois réellement que ta fille sera capable d'apporter quelque chose au royaume ?!"

Livius attrapa les épaules de sa mère et la bouscula en contrôlant sa force.
Il était lui aussi énervé.

" - Mère, vous allez trop loin...

- Regarde comment elle est ingrate ! Nous t'avons autorisé à rapporter cette petite et elle ne sait même pas rendre !

- Je n'ai pas pris Stella en tant que femme pour qu'elle se sacrifie.

- Dis moi, a quoi elle pourrait bien servir alors ?! Elle n'a su faire que des enfants !

- Et vous, mère ? Qu'avez vous fait pendant le règne de père ?"

Elle ravala ses paroles, rougit par la honte. Et elle parti, vexée.

Livius tourna un regard désolé envers moi.

" - Livius, ne t'en fais pas, je comprend que la perte de son époux la chamboule....

- Non ce n'est pas correct Stella. Ne la laissons pas te parler ainsi, ni dénigrer nos filles."

Il s approcha de moi et embrassa mon ventre arrondi.

"- Il nous reste encore beaucoup de choses à gérer, Livius, que devons nous faire ensuite ?

- Je pense que le sort de ton père peut patienter encore un peu. Je vais aller faire face au leader du mouvement rebel.

- Laisse moi donc t'accompagner !"

Il planta ses yeux quelques instants dans les miens. Se mordit la lèvre, quelque peu inquiet. Mais je fis mon maximum pour me montrer déterminée.
Il ceda.

Nous marchons alors ensemble, et escorté d'une garde solide vers les cachots.

Les cris de mon père résonnent au sous sol. Il hurla l'injuste, implore mon pardon, sans savoir que je peux l'entendre.

Une pointe piqua mon coeur. De la tristesse ? De l'amertume ?

Qu'importe.

Nous nous dirigeames vers une salle d'interrogatoire. Livius m'avait prévenu que les questions sans réponses étaient punies de torture.

J'avais peur. Mais il fallait que je m'endurcisse.
Je veux que ma prochaine fille, naisse dans un monde que sa maman dirige.

Un garde nous ouvrit la porte blindée.

Il y avait, enchaîné au mur, un jeune homme de la vingtaine, les ailes blanches liées. Il était vraisemblablement épuisé, affamé et abîmé de coups, de coupures...

Ses cheveux blonds ondulaient sur son visage fixant le sol.

Il releva la tête pour nous regarder mais ses pupilles étaient blanches. Je fus surprise.

Livius me glissa dans l'oreille que, pour me protéger, il lui avait ôté la vue quelques temps.

Livius prit une posture dominante, sa voix la plus grave et commença :

" - Présente toi."

L'inconnu ne fit entendre que son souffle.

Livius claqua des doigts et le bourreau donna un coup de hachette dans le dos du brigand.

Mes yeux s'écarquillèrent sous le choc. Je retiens un cri de surprise.

La hachette venait de frapper et cisailler le dos de prisonnier.

" - Je me fais appeler Riel."

Anges et Démons : La VengeanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant