Tyler

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Je ne peux lui résister, mais on ne peut pas remettre ça. Elle comme moi, nous nous levons de bonne heure demain et entre la journée et la nuit que nous avons passée, il nous faut un peu de repos. Vingt-trois heures quarante-cinq. Le sommeil est loin d'arriver. Deux heures du matin. C'est la dernière heure que je vois avant de m'endormir. Mais quand le réveille sonne à six heures trente, il m'est très difficile de me lever. Je reste encore quelques instants dans mon lit tout en rêvassant à mon week-end avec elle. Elle doit le ressentir, car elle vient se blottir un peu plus contre moi. Lorsque je me lève, j'ai une putain d'érection. Je fonce dans la salle de bain et lorsque j'en ressors, je m'habille et me prend un énorme café. Je dois me dépêcher, parce que mon entraînement démarre dans une demi-heure. Mais avant de partir, elle m'enlace par la taille et me donne un baiser qui vous scotche les pieds au sol. Alors quant à partir, c'est très difficile.

Une fois dans les vestiaires de la patinoire du Wayne Fleming Arena, Tom me demande ce qui est arrivé à mon téléphone parce qu'il a essayé de me joindre toute la journée d'hier. Je jette un coup d'œil à mon téléphone et découvre plusieurs appels manqués et quelques SMS. Je souris à ces réflexions. Il me demande comment s'est déroulé mon week-end avec Charlie. Il dit tout ça en souriant.

- Pour tout te dire, je n'avais pas envie de sortir de mon lit ce matin.

- Tant que ça ?

- Je ne peux rien te dire. Mais cette fille me rend complètement dingue.

- Je m'en serais douté.

- Comment ça ?

- Du moment où t'a parlé d'elle, je me doutais qu'il y aurait quelque chose entre vous. Et lorsque je te voyais la regarder c'était encore plus clair. Et là, il se passe réellement quelque chose. Et je suis heureux pour toi mon pote.

- Merci.

- En tout cas, ça se voit que tu en profites bien. Ça se voit sur ton visage. Tu as l'air bien plus détendu, souriant et très, très, très fatigué. Tu es moins agressif pendant les entrainements. Dit-il en rigolant.

Je lève les yeux au ciel et avançant vers mon box pour me changer. J'enfile ma tenue et arrive sur la glace. Tom me regarde toujours en rigolant. Je sens qu'il n'en a pas fini avec moi.

Des coups de crosses à droites et à gauches. Nous échangeons des palets et faisons des tirs au but. Nous nous entraînons contre nos remplaçants. Ils sont aussi très forts, mais pas autant que nous. Sinon ce sont eux que l'on verrait sur la glace. Lorsque nous finissons l'entraînement, nous allons nous faire masser par le kiné de l'équipe. Il nous manipule fortement pour nous garder en état. Pour les matchs qui vont arriver. D'ailleurs, nous allons bientôt reprendre la saison. Dans un mois pour être plus exact.

La semaine passe très vite et Charlie doit déjà retourner travailler. Je n'ai pas vu passer les deux mois de vacances. On ne pourra plus se voir comme on veut pendant la journée. On a beau s'envoyer des messages dans la journée, mais cela ne me suffit pas. J'ai envie d'elle. De la prendre dans mes bras.

Un nouveau mois passe et nous commençons la saison donc nos premiers matchs. Charlie m'a dit que Jenna lui avait proposé d'aller voir le match. Elle a fait celle qui n'avait pas envie, mais Jenna l'a forcé à venir.

Lors de notre entrée sur la glace, j'entends Jenna hurler mon nom. Je me retourne sur elle et je vois Charlie à côté d'elle. Je leur souris et leur fait un petit signe de salut. Le coup d'envoi est lancé et avec mes coéquipiers, nous luttons pour marquer le but, mais le premier est pour eux. Nous continuons jusqu'à la mi-temps. Nous avons rattrapé notre retard. Nous sommes ex-æquo contre nos invités. Lors de la deuxième manche, je suis propulsé contre la rambarde par trois joueurs opposés. Je tombe sur la glace. Je suis un peu sonné. J'entends autour de moi des brouhahas de mécontentement. Tom vient à ma rencontre et me demande si je vais bien. Je le regarde me tendre la main pour m'aider à me relever. Une fois sur mes patins, il me regarde reprendre mes esprits. Je regarde en direction de Jenna et Charlie. Jenna est debout, la main sur la poitrine et Charlie retire les mains de son visage. Elle a dû encore avoir peur. L'arbitre vient à notre niveau et me demande si je vais bien. Je lui dis que oui et nous repartons à nos places pour reprendre le match. Je fais un signe aux filles pour leur dire que je vais bien. Lorsque les coups de sifflets sonnent pour nous dire que le match est fini, je regarde le panneau d'affichage. Nous remportons le match, mais de très peu. On gagne six buts à cinq.

Hockey à WinnipegOù les histoires vivent. Découvrez maintenant