Charlène

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Trois jours que Tyler à fait cette interview et que la bombe a été lâchée. Et ça fait aussi trois jours que Steven me harcèle en me laissant des messages sur mon répondeur ou de m'envoyer des SMS. Ça fait plusieurs mois que je l'ai quitté, mais il n'a pas l'air de vouloir lâcher l'affaire. Pourtant, il aurait dû s'en douter vu comment il était avec moi. Encore une fois, je lui ai dit d'arrêter et de passer à autre chose, mais il ne voit pas ça comme ça. Il insiste pour me revoir et il est hors de question que nous nous voyons. Donc encore une fois, j'ai droit à des insultes de tout genre. Deux jours plus tard, il continue, mais je ne réponds à plus aucun de ses messages. Ce qui l'énerve encore plus et commence à me menacer. Et c'est à ce moment précis que Tyler décide de m'inviter à aller au cinéma après un dîner en tête-à-tête. Il passe me prendre à dix-huit heures trente. Comme à mon habitude, j'enfile un jean, une blouse et mes converses. Lorsque j'ouvre, ses yeux me scrutent des pieds à la tête. J'en fais de même. Il porte un jeans brut, un t-shirt blanc ainsi que des baskets et une casquette. Je me dis que j'ai fait un très bon choix vestimentaire. Nous nous sommes envoyés des messages pour faire plus connaissance, je dois maintenant jouer mon rôle de fiancée.

Il m'emmène dans un petit restaurant ni trop fast-food, ni trop huppé. Il me parle de sa montée de carrière depuis que l'on s'est vu avant qu'il ne parte avec une équipe. Quant à moi, je lui explique mes études et mon choix de carrière. Au moment d'aller au cinéma, nous repérons des paparazzis qui nous suivent dès la sortie du restaurant. Alors quoi mieux que le noir du cinéma pour échapper à leurs flashs. Une fois le film terminé, nous ressortons et découvrons qu'ils sont toujours là. Tyler me prend par la main et m'emmène jusqu'à sa voiture. Il me raccompagne jusqu'à mon appartement et lorsque nous y arrivons, nous regardons un peu dans tous les sens pour voir s'ils sont toujours derrière nous. Tyler pense que oui. Donc, pour faire croire à nos fiançailles, il se penche sur moi et attend que je me rapproche pour l'embrasser. En conséquence, pour donner le change, je me penche et lui dépose un rapide baiser avant d'ouvrir ma portière et de sortir. Je sens mes joues qui vont exploser tellement je suis gênée de jouer ce rôle et d'embrasser le frère de ma meilleure amie. Mais surtout, d'embrasser un homme qui m'énerve comme jamais. J'ai l'impression que de me faire exploser est un jeu pour lui. Et pour garder la bonne image de la fiancée, je prends énormément sur moi. Au moment où j'arrive devant ma porte, il m'interpelle discrètement. Il se place devant moi, me prend par la taille et caresse ma joue avec ses doigts.

- Hé Charlie ! Tu as été un peu trop rapide dans ton baiser. Personnes n'y croira. Chuchote-t-il.

Quoi ? Je t'ai embrassé, c'est le principal.

- Tu appelles ça embrasser.

- Bien sûr.

- Arrête, on croirait que tu embrasses un petit chien.

- C'est vrai que tu pourrais lui ressembler.

- Arrête de me prendre pour un con. Je croyais qu'on était d'accord et je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que la situation t'arrange aussi.

Pour couper court à ces remarques, je monte sur la pointe des pieds et l'embrasse. Au moins, il pourra se taire. On se lance dans un baiser fougueux ou nos langues se mélangent. Ce que je n'avais pas vu arriver. De ce fait, il se colle contre moi et me plaque contre le mur. Un bras autour de ma taille et l'autre en appui sur le mur, il m'embrasse comme si nous étions réellement en couple. J'ai le souffle court et pourtant, je n'ai pas envie d'arrêter. Mes doigts se resserrent sur son t-shirt afin de le garder près de moi. Soudain, mon esprit revient à la surface et doucement, je le repousse. Je ne voudrais pas que les journalistes croient que nous jouons la comédie. On se regarde un instant et se sourit.

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