Tyler

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Aujourd'hui, je suis à cran. Je retourne sur la glace combattre une équipe adverse. Mais cette pression n'a rien à voir avec celle que j'ai ressentie pendant notre mariage. Surtout quand elle n'a rien dit lorsque le juge de paix lui à demander si elle voulait m'épouser. Son silence m'avait coupé le souffle. Mais c'est quand j'ai vu qu'elle ne l'avait pas écouté que ma respiration est revenue. Lorsqu'elle a dit oui, je voulais la prendre sur le champ. Nous ne nous sommes pas quittés des yeux pendant toute la cérémonie et après, j'avais hâte que la soirée se termine afin de conclure notre mariage. L'attente était dure, mais tellement bonne par la suite. Car quand nous avons fait l'amour, c'était totalement époustouflant. Encore une fois, elle m'a mise dans un état que je ne me connaissais pas. Donc, c'est d'une oreille que j'écoute notre entraîneur. Du moins, jusqu'à qu'il me rappelle à plusieurs reprises pour que je les rejoigne dans le speech qu'il nous fait comme avant chaque match.

Au moment de sortir du vestiaire, j'aperçois Charlie qui m'attend comme convenu. Je lui ai demandé de venir afin de l'embrasser avant d'aller sur la glace. Je la serre dans mes bras et la soulève avant de l'embrasser comme un diable. Et lorsqu'elle me le rend, je serais presque déçu de devoir aller faire ce match, car sinon je la ferais mienne. Lorsque je la dépose sur ses pieds, elle ouvre la bouche pour me dire quelque chose, mais s'arrête net et la referme. L'ouvre à nouveau et toujours aucun son ne sors de sa bouche. Enfin de compte, elle se colle contre moi et me souhaite bonne chance. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai une forte impression que ce n'est pas la seule chose qu'elle voulait me dire. Et je n'ai pas le temps de le lui demander, car mon entraîneur vient me chercher pour retrouver mes amis et coéquipiers avant d'entrer sur la glace. Je donne une tape sur les jolies fesses de ma princesse avant d'y aller. Elle me dit qu'elle me regardera au côté de Jenna.

Lorsque je glisse sur la glace avec tous les cris autour de nous, je me sens léger. Ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas vécu tout ça. Certes, j'ai passé beaucoup de temps en compagnie de ma petite puce et je ne le regrette aucunement, mais la glace m'a quand même manqué. Nous nous échauffons et je regarde autour de moi pour regarder mon petit fan club. Ma sœur, qui elle, est ma plus grande fan et ma superbe femme, qui elle, je le sais d'avance flippera à chaque fois que je me ferais plaquer ou qu'on me foncera dessus.

Le premier coup est envoyé. Lorsque le coup de sifflet d'envoi a retenti, je me suis retrouvé dans ma bulle de joueur. Plus rien ne compte autour de moi, à part ce match. Avec mes coéquipiers, nous n'avons rien perdu de notre jeu. Pourtant, après cet arrêt obligatoire d'un an, j'avais peur d'avoir pris du retard sur eux. Mais non. Nous glissons et nous faisons des passes lorsque Tom marque le premier point sous les applaudissements de nos supporters.

Au bout d'une demi-heure de jeu, je me retrouve plaqué contre la vitre. Et forcément, il fallait que ce soit celle ou mon fan club est placé. Je regarde Jenna hurler contre l'équipe adverse pendant que ma petite femme se plaque une main sur les yeux pendant que l'autre se pose sur son ventre. Lorsque nos regards se croisent, elle pâlit d'un coup, pose sa main sur sa bouche et part en courant. Je ne comprends rien et regarde rapidement Jenna qui, elle, regarde Charlie partir. Je n'ai pas le temps d'attendre, car on m'attend pour jouer. Je retourne à ma place et tourne rapidement la tête vers leurs places. Jenna n'est plus là non plus. Où sont-elles parties ?

Au bout d'un trop long moment, je les revois à leurs places. Jenna a un très grand sourire et continue de hurler sur nos adversaires et cris de joie pour nous. Je regarde Charlie, elle sourit et pourtant je la trouve pâle. Elle couvre peut-être quelque chose. Au moment de la mi-temps, j'envoie mon kiné questionner les filles. Je voudrais savoir comment va Charlène. Lorsqu'il revient, il me dit juste qu'elle va bien et rien de plus. Ce qui m'angoisse davantage.

Au moment où nous reprenons le match, je la regarde encore et elle me sourit toujours. Lorsque je loupe une passe, elle me hurle dessus et me dit de garder les yeux sur le palet. Elle qui a toujours peur qu'il m'arrive quoi que ce soit sur la glace, elle me hurle de rester concentré sur le match. Ce que je fais même si je suis un peu inquiet pour elle.

Hockey à WinnipegOù les histoires vivent. Découvrez maintenant