Charlène

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Il a bien joué son coup. Il m'a fait croire que sa voiture n'avançait pas pour qu'on reste ensemble dans l'habitacle. Une fois en dehors du véhicule, j'ai essayé de l'éviter, mais il ne m'en a pas laissé le choix. Il m'a rejoint dehors et il s'est jeté sur moi. Il m'a embrassé. J'ai voulu le repousser, mais mon corps en avait décidé autrement. J'ai glissé ma main sous son t-shirt et j'ai senti sa peau chaude. Bon sang, ce qu'elle a pu me manquer. Elle est si douce. Sa langue contre la mienne en redemande.

On a fini chez lui et on a fait l'amour avec une telle passion. Et ce matin, je l'ai branlé dans sa voiture. Je n'en reviens toujours pas. Lorsque j'arrive dans l'école, j'ai un grand sourire sur les lèvres. Les parents me regardent et viennent aussitôt me saluer. Mais mon sourire s'évanouit rapidement, car je viens de me rappeler que nous sommes souvent suivis par des paparazzis. Et si, il nous avait photographiés pendant ce temps-là. J'en mourrai de honte. La journée passe lentement. Je vérifie toute la journée si on n'a pas mis une photo de nous dans sa voiture. Et jusque-là rien. Mais avant de partir, une photo a été mise en première page sur un site people. Dieu merci, on nous voit seulement s'embrasser. Certes sur la photo, le baiser est chaud, mais s'ils savaient ce que nous faisions, nous serons la risée de la ville. Et comme d'habitude Steven met un désagréable commentaire.

SVEN.ART

Comme d'habitude, ils nous montrent des baisers, mais, personnes ne s'imagine quel glaçon notre joueur a dans son lit. Comme quoi, il ne l'a pas encore testé. Il sera déçu. Je le plains et je compatis à sa descente de l'amour.

Encore une fois, ces commentaires me bouleversent. Quand va-t-il s'arrêter ? Je lui dirais bien d'aller se faire foutre et de lui dire que c'est magique au lit, mais tout ça ne le concerne pas.

Une fois la journée finie, je passe par chez moi pour prendre des affaires. Lorsque je suis sur le départ, j'entends frapper à ma porte. N'attendant personne, je m'y dirige doucement. Je ne veux pas que l'on m'entende. Je n'ai pas le temps de regarder par l'œilleton que sa voix franchit la porte.

- Ouvre, je sais que tu es là. Je t'ai vu rentrer. Alors ne fais pas la maline et ouvre-moi.

Mon corps tremble comme jamais. La Charlie d'avant lui aurait ouvert, mais depuis que je suis avec Tyler, je suis une nouvelle Charlie. Et celle-là, elle ne veut pas lui ouvrir.

- Putain Charlène !!!! Tu vas ouvrir cette putain de porte !!!

- Mais qu'est-ce qu'il se passe ? Demande une voisine.

Rentrer chez vous madame. C'est juste une petite dispute d'amoureux. On va faire moins de bruit.

J'entends la porte de ma voisine se refermer.

- Je te jure que si tu n'ouvres pas, ça ira très mal.

 - ...........................

- Très bien comme tu voudras. Tout ce qui arrivera sera ta faute.

Je tends l'oreille à la porte et l'entends partir. Je jette cette fois-ci un œil à l'œilleton et ne le vois plus. Je me laisse tomber contre le mur et mes larmes tombent comme jamais. Jusqu'à maintenant, il ne faisait qu'envoyé des messages ou postés des commentaires, mais là, il est venu chez moi. Quand serais-je tranquille ? Quand arriverais-je à m'en débarrasser ?

Plus de deux heures passes et je suis toujours collé contre mon mur les yeux humides. Il m'a vraiment fait peur. J'entends mon téléphone sonné et bipé, et pourtant je ne décolle pas. Au bout d'un moment, j'entends à nouveaux des coups cognés contre ma porte. Je sursaute et me cache dans le coin. Mais quand j'entends la voix de Tyler, je me précipite vers l'œilleton pour être sûr que ce soit lui. Lorsque j'aperçois son visage, j'ouvre rapidement la porte. Il est surpris et sa ride du lion se pose sur son visage. Il sait qu'il y a quelque chose qui ne va pas.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Ne me dis pas que tu as changé d'avis.

Je me jette dans ces bras et fond en larmes.

- Qu'est-ce qu'il y a ma puce ? Dis-le-moi.

- Il............ Il était............ Là. Dis-je en sanglotant.

Qui ça ?

- Steven.

- Cet enfoiré est venu. J'espère que tu ne lui as pas ouvert la porte.

- Non.

- C'est bien. Qu'est-ce qu'il te voulait ?

- Je ne sais pas. Il voulait que je lui ouvre la porte, mais je ne l'ai pas fait et après, il m'a dit que tout ce qui arrivera sera ma faute. Qu'est-ce qu'il va faire ?

- Je n'en sais rien, mais il est hors de question que tu restes ici. Rempli tes valises et tu viens chez moi.

- Je ne peux pas.

- Et pourquoi pas ? Après tout avant que tu ne me repousses, on avait décidé que tu viendrais vivre avec moi.

- Oui, mais depuis tout à changer.

- En quoi ?

- Heu bah déjà, nous avons eu une rupture.

- Non, tu m'as repoussé, mais pour moi nous n'avions pas rompu. Je comptais te récupérer.

- Oh......... Et si......

- Merde Charlie, viens. Je ne serais pas rassuré te sachant chez toi avec ce barjot dans le coin. Tu viens habiter chez moi et après que la situation se sera dégoupillée, si tu veux toujours revenir chez toi, je l'accepterais. Mais pour l'instant, tu viens chez moi.

- Je ne sais pas.

- S'il te plaît Charlie. Si tu ne le fais pas pour toi, fais-le pour moi. Ça me rassurait.

- D'accord.

- OK. Viens et faisons tes bagages.

Il m'accompagne jusque dans la chambre où nous faisons mes valises. Une fois que nous sortons, je verrouille comme il faut ma porte. On ne sait jamais. Mais dès que j'arrive dehors, on m'attrape par le bras. Au début, je croyais que c'était Tyler, mais il est en train de mettre mes valises dans sa voiture. Je me retourne et fait face à Steven. Mon corps est cloué au sol et les larmes commencent à monter, mais il n'a pas le temps de me parler que Tyler se place entre lui et moi. Il m'ordonne d'aller dans la voiture.

- Charlie !! Va dans la voiture !!!!

Ça me percute et émerge de la situation et me déplace rapidement jusqu'à la voiture. Je vois les deux hommes qui se font faces. Ils se parlent en ayant le visage crispé, mais aucun coup ne part pour frapper l'autre. Au bout d'un moment, Tyler me rejoint avec ma dernière valise et nous partons en direction de sa maison. Je n'ose pas rompre le silence qui s'est installé dans la voiture, mais j'ai besoin de savoir.

- Qu'est-ce qu'il...............

- Rien ma puce. Ne te fais pas de soucis.

- Mais Tyler.

- Tout va bien. Je lui ai dit de te foutre la paix.

- Et tu crois qu'il va t'écouter ?

- J'espère bien.

Je me renfonce dans le siège. Me voyant faire, il me prend la main et la porte à sa bouche pour y déposer un baiser.

Hockey à WinnipegOù les histoires vivent. Découvrez maintenant