Chapitre 15 : ❗❕Violence❕❗

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Attention, ce chapitre peut avoir du contenu qui peut choquer certains lecteurs ( violence physique, sang ).
Merci de tenir compte de cet avertissement !

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Simon entra dans l'appartement avec appréhension. Il avait un mauvais pressentiment. Un très mauvais pressentiment. Pourtant, il pénétra tout de même à l'intérieur.
Il y faisait noir, donc il alluma la lumière pour y voir un peu plus clair. Il se retrouva soudainement face à face avec son père, qu'il n'avait pas repéré dans la pénombre.

« Simon. »

Sa voix glaça le sang du petit externe. La boule qu'il avait au ventre s'agrandit encore, pour totalement lui tordre les entrailles.

« Qu...qu'est-ce que tu voulais ? » bégayant t-il malgré sa tentative de se calmer.
« Tu sais très bien ce que je veux. Donne le moi. Maintenant. »

Simon savait. Évidemment qu'il savait. Mais il ne l'avait pas. Ce foutu August ne le lui avait pas donné et, à cause de lui, il allait vivre l'une des pire chose de sa vie, si ce n'était pas la pire.
Pire que d'être rejeté à cause de son homosexualité parfois. Pire que d'être pauvre. Pire que tout. Une confrontation avec son père était pire que tout.

« Je...je... » tenta t-il.

Il essaya de finir sa phrase, mais les mots restèrent coincés dans sa gorge.

« Tu quoi ? » rugit son père de sa grosse voix tonitruante.

Un énième frisson de peur traversa la chair du brun.

« Je ne...je l'ai p...pas... » finit-il enfin.

L'adulte s'approcha dangereusement de Simon.

« Pardon ? »

Il l'attrapa par le col et rapprocha leurs deux visages très près. Le bouclé sentait son haleine chaude et désagréable sur son visage.

« Répète moi ça ? »

La crainte de l'externe ne pouvait pas être plus forte qu'à ce moment-là. Il n'avait jamais eu aussi peur de sa vie. Lorsque son père était violent quand il était plus jeune, il avait peur, certes, mais au moins il était avec sa sœur et sa mère.
Là, il était seul, et personne n'était là pour venir le sauver.

« Je suis désolé...vraiment je... La personne qui devait me passer l'argent ne l'a pas fait... Je l'ai relancé mais même avec ça il... »

Il fut coupé par un soupir bruyant de l'homme, mais aussi -surtout même- parce qu'il manquait d'air. Il respirait de plus en plus mal et sa tête commençait à tourner et à dodeliner.
Son père le relâcha en le jetant à moitié contre le mur.
En le cognant, un des rares cadres qui y étaient accrochés tomba au sol et se brisa, envoyant valser plein de bouts de verres, dont un qui alla se planter dans la main de Simon.

Celui-ci grimaça de douleur et ferma les yeux, retenant un cri. S'il criait, l'homme allait sûrement encore plus s'énerver. Il toussait malgré tout violemment et reprenait autant d'air qu'il le pouvait.

« Putain... »

L'homme s'éloigna en jurant pour le bonheur du brun. Il l'entendit marmonner quelque chose comme "gosse inutile", puis il essaya de se relever tout en évitant de s'appuyer sur sa main où était logé le morceau de verre. Il décida de s'en aller, quand le père le retint une dernière fois.

« Je te préviens. Si tu ne l'a pas amené dans deux jours maximum, ça va mal se passer. Pour toi, mais aussi pour toute ta famille... C'est compris ? »

Simon ne répondit rien et se mordit les lèvres en hochant la tête, évitant tout de même de le regarder dans les yeux.

« J'ai dit : est-ce que c'est COMPRIS ? » répéta t-il plus fort encore.
« Oui... » murmura l'externe.
« Bien. Dégage maintenant. » conclut-il méchamment.

À force de se les mordre, il avait les lèvres en sang. Il fit un pas en avant, puis un autre. Remarquant qu'il arrivait à peu près à marcher, il se dirigea vers la porte non sans quelques difficultés. Il mit sa main -toujours celle sans bout de verre planté dedans- sur la poignée, puis ouvrit la porte.

Lorsqu'il en eut passé le seuil et l'eut refermé, il appuya son dos contre la porte et ferma les yeux. Il avait une douleur effroyable à la main et se sentait vraiment mal. Il était libéré. Pas pour longtemps, mais il était libre. C'était l'essentiel.
Très vite, le poids qu'il avait lui retomba sur les épaules lorsqu'il vit qui l'y attendait de l'autre côté.

* Fin du chapitre *

Merci d'avoir lu !

Pas de prince pour moi, merciOù les histoires vivent. Découvrez maintenant