Chapitre 26 : Bagarre

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Simon voyait bien que son père faisait tout pour le retenir. Parce que cet homme aimait la violence. Il aimait se sentir supérieur et dominer les autres.
Le brun se sentait un peu coupable de ne pas l'avoir dit au prince, mais c'était trop tard maintenant. Il devait essayer de s'en sortir sans l'aide de Wilhelm. Il ne voulait l'impliquer là-dedans qu'en dernier recours.

Le blond, lui, observait la situation avec attention. Il pouvait voir son brun suer sous le stress, et il se mordait encore les lèvres.
L'homme se rapprochait dangereusement de Simon mais, pour le moment, il ne lui avait encore rien fait, alors Wilhelm ne pouvait pas intervenir. Pas encore.

L'homme attrapa l'externe par le col, et le plaqua brusquement contre la porte, ce qui empêchait le prince de voir la suite. Le gros bruit le fit sursauter, et il n'aimait pas du tout ça...
L'homme se mit à rire méchamment.

« On fait moins le malin là, hein ? » lança t-il.

Simon eut un dernier accès de courage, et il lui cria encore doucement.

« Laisse moi partir ! »

Sa voix suppliante brisa le cœur de Wilhelm. Ce fut sûrement la goutte de trop pour l'homme.

« Ça, tu vas le regretter. »

Simon avala difficilement sa salive. Il n'aurait sans doute pas dû dire ça... L'homme leva son bras au-dessus de lui et le petit externe ferma les yeux par réflexe.
C'est à ce moment-là que le prince intervint. Par chance, le destin était avec eux, parce que la porte s'ouvrait vers l'extérieur et non vers l'intérieur de l'appartement.

Il ouvrit la porte brusquement, et Simon tomba en arrière, déséquilibré, ce qui fit que l'homme le rata. Wilhelm rattrapa le brun dans ses bras, et leur soulagement à tous les deux fut tel que leur regard s'illuminèrent malgré la situation.
Les bras du prince étaient les plus rassurants pour le bouclé, et il ne voulait encore une fois plus jamais les quitter...

« Alors comme ça tu as même rapporté quelqu'un pour te sauver ? » fit le père de son amant d'un air mauvais.

Wilhelm serra Simon encore plus fort contre son corps, comme si ça pouvait le protéger de cet homme malsain. Il grimaça en entendant sa remarque.
L'homme se rapprochait encore, d'eux deux cette fois-ci.
Il tenta à nouveau de frapper Simon d'un coup de pied, mais Wilhelm s'interposa entre eux.

« Simon ! »

Il reçut le coup de pied à sa place, en plein tibia. La douleur lui coupa la respiration. Il n'y était pas allé de main morte.

« Uhhh... » laissa t-il échapper en reculant un peu.
« Oh non, Wilhelm ! » cria Simon à son tour.

Il se précipita aux côtés du prince, mais celui-ci lui dit doucement pour ne pas que l'homme les entende :

« Simon...pars. Enfuis toi. Il faut juste que je le retarde et je te rejoins. »

Le brun hésita. Est-ce qu'il pouvait vraiment le laisser seul contre cet homme violent alors qu'il était déjà blessé à cause de lui ?

« S'il te plaît. Je ne veux plus qu'il te fasse du mal. Je t'en supplie... »

Le bouclé serra les dents. Son air suppliant le força à s'en aller. Il se détourna et partit en courant, ce qui rassura le blond. Ce dernier n'avait pas eu le temps de voir que Simon retenait difficilement ses larmes, à cause de son impuissance face à son propre père...

« Où tu vas comme ça toi ?! » s'exclama l'homme, énervé.
« C'est à moi que tu as affaire maintenant. Et je te préviens, tu vas le laisser tranquille... » répondit Wilhelm avec colère.

Il se jeta de toutes ses forces sur l'homme, et le poussa dans son appartement. Ce dernier n'eut même pas le temps de réagir que le prince le poussa à nouveau encore plus fort. L'homme cogna son canapé et passa par-dessus, tombant assez violemment sur la petite table située derrière.
Le blond en profita pour s'enfuir à toutes jambes et claqua fortement la porte derrière lui.

Il s'enfuit alors en courant, dévalant les escaliers de l'immeuble quatre à quatre, et il vit Simon l'attendre en bas. Il ne l'avait même pas laissé totalement tomber...
Ils sortirent tous les deux du bâtiment, et ils coururent jusqu'à ce qu'il n'en puissent plus.
Ils s'arrêtèrent pour souffler un peu dans la petite foret à côté de Hillerska.

* Fin du chapitre *

Merci d'avoir lu !

Pas de prince pour moi, merciOù les histoires vivent. Découvrez maintenant