❤️chapitre 14❤️

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Point de vue de Awa

...: Wallah, si tu n'ouvres pas cette porte, je la défonce.

...: Ouvre cette porte, je te dis !
Je l'écoutais crier mon nom plusieurs fois, des centaines de fois, mais je ne réagissais pas. Ses menaces de défoncer la porte, je m'en fichais.
Vous vous demandez sûrement pourquoi. Sachez que ça fait une semaine que je me suis enfermée dans la chambre, car je n'en peux plus de voir ces gens défiler chez ma tante pour présenter leurs condoléances. Disons que c'est ce qu'ils voulaient dire par là, mais la plupart ne venaient que pour la nourriture, d'autres ne faisaient que des commérages, et j'en passe.
Ils faisaient n'importe quoi, mais tout sauf se dire qu'ils sont là pour présenter des condoléances.
Je ne me suis pas enfermée que pour ça, mais aussi parce que jusqu'à présent, je n'arrive pas à y croire, qu'ils ont disparu. Non, ce n'est pas possible. Je sens qu'ils sont toujours là, que si je me lève et je pars chez moi, je trouverai toujours maman, papa, Aïcha.
Non, ils ne peuvent pas mourir, pas maintenant.
Ils ne peuvent pas me laisser seule. Je ne peux pas affronter le monde seule.
Mais il faut que j'aille voir de mes propres yeux.
Mais comment vais-je sortir ?
Habillée de la même robe saumon que je portais depuis le jour de cet énorme incendie qui m'a tout pris.
Sortir avec mes énormes cernes qui se dessinent sur mon visage, car depuis, je ne faisais pas de différence entre le jour et la nuit, il n'y avait aucune différence pour moi entre ces deux, elles se ressemblaient toutes, car je n'arrive toujours pas à fermer l'œil, les souvenirs me hantent, et les pleurs furent mes meilleurs alliés.
Sortir avec mes cheveux mal coiffés et dans un état indescriptible.
Sortir avec le corps devenu presque chétif et sale, car je n'arrive pas à avaler un seul morceau de nourriture ou à prendre soin de mon corps.
Non, je n'arrive pas.
Sortir de la chambre de que j'occupais plongée dans le noir, que depuis lors, j'ai transformée en mon refuge, où depuis personne ne me dérange si ce n'est pour passer de la nourriture ou de l'eau sous la porte, que je n'ai jamais touchée.
Sous ces pensées, j'entends un boum qui me fait sortir de ma bulle.
La lumière qui en émane de la porte m'aveugle.

Samir : Awa... me dit-il avec un air inquiet.

Mais je fuis son regard.

Samir : Regarde-moi, Awa, dit-il d'un ton sérieux.

Difficilement, je parviens à le regarder, les yeux larmoyants et rouges.
Je n'ai pas résisté et je suis partie me réfugier dans ses bras.

Samir : Calme-toi, Awa, tout ira bien ma petite sœur chérie. C'est autant difficile pour moi que pour toi, mais on y arrivera, petite sœur. On est plus fort que ça, mon ange.

Il me caresse les cheveux et ça a l'effet de me calmer pendant un moment.

Samir : Regarde comment tu es devenue, je n'ai pas envie de te perdre aussi, tu es tout ce qui me reste.
S'il te plaît, Awa, ressaisis-toi, okay ? Lève-toi et pars te laver minimum et viens prier.

Moi : D'accord, lui répondis-je tout doucement.

Je me lève tout doucement, mais je suis rattrapée par des vertiges, sûrement à cause des pleurs, ou bien de la faim, bref, allons nous laver.
...
Une fois sous la douche, tous les souvenirs me reviennent en tête et l'eau qui traverse mon corps se mêle aux larmes. Je me rappelle de leurs beaux sourires, des moments passés ensemble... C'est une vraie torture, car jusqu'à présent, je n'arrive pas à y croire. Si vous me dites que je rêve et que lorsque je me réveillerai, on me dira que c'est un mauvais cauchemar que j'enfouirai au plus profond de ma mémoire pour le faire disparaître, mais je fus interrompue par des bruits qui venaient de la porte.

...: Awa, qu'est-ce que tu fais ? Ça fait une demi-heure que je t'attends là.

Ahhhh...

Je finis aussi tôt et sors des toilettes, mais il n'était pas là. J'enfile une des robes que j'ai vu déposés sur le lit et sors de mon fameux repère.
À la sortie, il y avait Tanti Halima au salon.

Moi : Salam aleykoume Tantie.
Elle me regarde d'un air inquiet et répond.

T. Halima : Aleykoume Salam, ma fille, viens t'asseoir ici. En m'indiquant une place sur le canapé. Et elle reprend.
Ma chère fille, écoute-moi attentivement. Je sais que tu traverses une période sombre, une épreuve qui semble insurmontable. La perte de tes parents et de ta petite sœur est une douleur profonde, une blessure qui semble impossible à guérir. Mais laisse-moi te rappeler quelque chose d'essentiel dans notre foi et dans notre culture.
En islam, nous sommes enseignés à voir chaque épreuve comme une épreuve de foi. Allah, dans Sa sagesse infinie, nous met parfois à l'épreuve pour nous rappeler notre propre force et pour nous rapprocher de Lui. Ce n'est pas facile, ma chérie, mais rappelle-toi que chaque difficulté est suivie d'une facilité. C'est la promesse d'Allah, et Il ne rompt jamais Sa promesse.
Ta tristesse est légitime, ta douleur est réelle, mais ne laisse pas le désespoir s'installer dans ton cœur. Souviens-toi de tous les beaux souvenirs que nous avons partagés avec tes parents et ta petite sœur. Leur amour continue de vivre en toi, dans tes souvenirs, dans ton cœur.
Sache que tu n'es pas seule dans cette épreuve. Ta famille, tes amis, et moi-même sommes là pour toi, pour t'entourer de notre amour et de notre soutien. Nous sommes une communauté unie, prête à partager tes fardeaux et à t'aider à les porter.
Et n'oublie jamais que la vie est un voyage, fait de hauts et de bas. Même dans les moments les plus sombres, il y a de la lumière à l'horizon. Garde espoir, ma chère fille. Garde la foi en Allah, et Il te guidera à travers cette tempête vers des jours meilleurs.
Sache que je t'aime de tout mon cœur, ma fille. Et je suis là pour toi, aujourd'hui, demain, et pour toujours. Que la paix et la miséricorde d'Allah soient avec toi, et que ton cœur trouve la guérison et la tranquillité.

Elle me prit dans ses bras et je n'hésitai pas à pleurer. Je me sentais soutenue. Car quand elle s'approche de moi, ses yeux emplis de compréhension et d'amour, quelque chose en moi s'adoucit. Ses mots résonnent dans mon esprit, me rappelant que je ne suis pas seule, que l'amour de ma famille reste avec moi, même dans les moments les plus sombres.

Nous fûmes interrompus par la voix de Samir.

Lui : Salam Tanti.

T. Halima : Aleykoume Salam, mon fils.

Lui : C'est pour vous prévenir qu'on va sortir avec Awa, pour partir quelque part.

T. Halima : D'accord, ne rentrez pas tard s'il vous plaît.

Lui : D'accord, incha Allah. On y va, Awa.

Je lui suis, mais je n'avais aucune idée de là où on allait.

Nous sortons et puis il y avait déjà son ami Ousmane qui nous attendait dehors dans sa vieille voiture.
On le salue après on rentre.

Moi : Grand frère ohhh, on part où ahh ?

Lui : C'est une surprise.
Moi : Allez !!

Lui : On t'a kidnappée, on part te vendre en fait.
...

Merci hein , de prendre le temps de lire mes histoires 🥲

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