❤️chapitre 17❤️

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T.Halima : Oui ma fille, tu peux aller jouer, mais reste sage, sois prudente et fais attention.

Toute contente, je lui réponds :
Moi : Merci beaucoup, beaucoup, j'y veillerai, incha Allah.

- Salam Aleykoum.

Moi : Ah, Samir, j'ai quelque chose à te dire.

Lui : Oui, Monstruella, tu as gagné à la loterie ?

Moi : Encore mieux.

Lui : Ahann ??

Moi : Oui, je retourne jouer au foot et j'ai la permission de Tata.

Lui : Je suis content pour toi, mais sois prudente, c'est un quartier dangereux.

Moi : T'inquiète pas frérot, Dieu me protégera.

Il me fait un câlin et :

Moi : Mais attends, t'étais passé où toute la journée d'hier, je ne t'ai pas vu ?

Lui : J'avais des trucs à régler ?

C'est louche.

Moi : Et quels genres de trucs ?

Lui : Des trucs...

Moi : Tu me caches quoi, ahh ??

Lui : Rien de grave, soeurette, t'inquiète pas.

Moi : D'accord, mais fais très attention, Samir.

Lui : Incha Allah, sister, bon à plus.

Moi : D'accord, mais...

Lui : Quoi encore ?

J'éclate de rire puis :

Moi : Par hasard, la semaine prochaine j'aurai besoin de quelqu'un pour m'accompagner à Kapatch.

Lui : Hummm.

Moi : Je suis ta sœur chéri, la plus belle au monde.

Lui : Vas-y là-bas.

Puis, il s'en va.

Moi : Mais attends !!

Il est parti.

Comme je n'ai rien à faire, je pars aider ma précieuse tante à cuisiner.

Après 7 jours, rien d'intéressant. Chaque jour, je sors courir tôt le matin, je fais des exercices, m'entraîne un peu, j'aide ma tante à la cuisine, au ménage, je lis quelques bouquins qui me passent entre les mains, et puis je dors...

Mais je ressens toujours ce vide à l'intérieur de moi.

Aujourd'hui, je retourne à mes origines, je retourne jouer, m'amuser, et devinez quoi ??

J'ai forcé Samir à m'accompagner.

Moi : Mais, Samir, fais vite là, je te rappelle que c'est moi la fille. D'ailleurs, tu attends quoi depuis là.

Il sort.

Moi : Wait, wait.... Mais wait...

Lui : Quoi ?

Moi : Toute cette sapologie sur nous, attends, t'as une copine à Kapatch, je savais pas.

Il me toise.

Lui : Non mais... J'ai juste une sortie avec mes potes, je t'accompagne, je me tire après, comme prévu, et à 18h je reviens te chercher, c'était ça le marché.

Moi : D'accord, d'accord, c'est bon.

On est sortis à 9h comme ça.

On arrête un taxi. Au fait, c'est pas très loin de chez ma tante, disant 20 minutes de marche. Je voulais qu'on aille à pied mais comme monsieur le Beau gosse international s'est sapé, il voulait pas que la poussière le touche ou qu'il se salisse.

Une fois arrivés, on rejoint les autres au terrain et c'était ma copine Maya qui m'a remarqué.

Maya : Mais attendez, attendez, c'est qui je vois comme ça.

Salim : Notre Capitaine préféré.

Anissa : Evaaaa est de retour les gars.

Salim : rassure-moi, tu es venue pour jouer hein et pour rester pour toujours.

Pour info, je suis partie déjà habillée genre en tenue de sport avec mon joli sac rose de sport.

Moi : Oui, je vais reprendre le foot, ça me manque trop.

C'est mon oxygène....

Maya : Je suis contente de te voir, mais ça va pas ma go.

Moi : Pourquoi ?

Salim : les compétitions de foot ont commencé pour les différents clubs, tu vois, d'abord les autres ont commencé à nous lâcher parce que déjà traîner dans ce genre de quartier, t'as pas une très bonne réputation. Aucun coach ne veut nous entraîner, en plus les jurys refusent que notre équipe participe à la sélection. Le pire, partout où on passe, les gens nous regardent comme des voleurs, des délinquants, des drogués, alors qu'on a juste pas l'argent, ma go. On est bien éduqués, on a nos principes, nos valeurs et on se respecte. Tout ce qu'on veut, c'est jouer et s'amuser.

Ça me brise le cœur d'entendre ça, wallah...

Les gens nous jugent à travers le regard, ils te jugent à travers ce qu'ils voient sans chercher à comprendre qui nous sommes ? Ce qu'on subit chaque jour ? Et même s'ils viennent d'un bidon-ville.

Oui, y'a les voleurs. Oui, y'a les drogués. Oui, y'a les délinquants. Oui, y'a la violence, etc... Mais aussi des gens qui se respectent, qui cherchent uniquement à manger, à nourrir leurs familles, à trouver un travail.

Mais comment le feront-ils s'ils sont sans cesse rejetés par la société ? Nous devrions essayer de les comprendre. Et n'oublions pas, y'a toujours des exceptions et l'exception fait la règle.

Nous, on veut jouer, on veut s'amuser, on veut montrer de quoi on est capable, de quoi les Kapatchies sont capables. Et on veut se mesurer au reste du monde et voir qui sont les meilleurs ?

Moi : Non, je suis déçue, wallah, le monde est injuste, Salim.

Maya : Ouais, mais maintenant que t'es là, il nous reste plus qu'une personne à chercher et enfin l'équipe sera à nouveau complète.

Tout à coup, je dis :

Moi : Et je crois que j'ai une idée, j'espère que ça va marcher.

Eux : On t'écoute.

Moi : Je pense que pour pouvoir participer au championnat, on peut essayer d'enchaîner victoire sur victoire et gagner un maximum de matchs pour attirer leur attention.

Salif (un joueur) : Oui, ça pourrait marcher, mais qui nous garantit victoire sur victoire ? Déjà, l'équipe n'est pas complète, ensuite, on doit beaucoup s'entraîner si on veut gagner au maximum, et sans oublier qu'on n'a plus de coach.

Moi : On va s'entraîner encore et encore, et incha Allah, tout s'arrangera. Il suffit de croire en nous, en Dieu, de travailler dur et je vous assure, rien ne pourra nous empêcher de réussir. Et pour le coach, depuis quand les Kapatchies ont besoin de coach pour performer et être les meilleurs ? Coach ou pas coach, on va réussir et on va y arriver.

Et là, je vois que leur regard a réellement changé. C'est passé du désespoir à la détermination.

Maya : C'est pas pour rien que t'étais notre meilleure capitaine, tu sais encourager et tu as toujours fait preuve d'une grande persévérance.

Je lui souris.

Moi : Kapatchies un jour, Kapatchies toujours, les amis.

Après nos blablas, on commence à s'entraîner, et je peux vous assurer que ....

ça m'a grave manqué......❤️




Mon destin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant