BROOKE
Boston. 7h46
Bip. Bip. Bip.— Mh... je râle dans un grognement.
Pourquoi fallait-il que je passe la soirée dehors, la veille de mon premier jour de travail ? Je n'ai même pas bu la veille et pourtant je me sens aussi lourde que si c'était le cas.
Bip. Bip. Bip.
La couverture rabattue sur l'ensemble de ma personne, je laisse l'un de mes bras se faufiler à l'extérieur afin d'atteindre la table de chevet près de mon lit et éteins mon réveil. Dans un étirement, je finis par me lever et passe les mains sur mon visage avant de les remonter jusqu'à mes cheveux. Encore déboussolée, je finis enfin par jeter un coup d'œil vers mon réveil.
— Merde ! je crache en me levant précipitamment du lit à en avoir des vertiges.
Être en retard son premier jour est généralement mal vu, encore plus quand tu as la chance d'intégrer la plus grande multinationale du pays.
Merde, merde, merde.
Après avoir quitté New York pour maintenir une santé mentale stable, j'ai emménagé ici, à Boston, pour prendre un nouveau départ. Après mes études de marketing et un job dans le digital dans la start-up de mon meilleur ami, j'ai décidé d'aller chercher plus loin, visé plus haut.
Ensuite, j'ai postulé chez Lance Company Incorporation et attendu près de six mois pour avoir une réponse. J'ai finalement décroché un entretien, et aujourd'hui, je suis en retard pour mon premier jour en tant que chargé de communication.
Après avoir enfilé un tailleur-pantalon, mon blazer et des chaussures de ville adaptés, j'accours dans les escaliers de mon immeuble et rejoins l'extérieur.
Pas le temps de prendre un café.
Mon téléphone sonne et le nom de Chris s'affiche. Je réponds à la hâte, essoufflée :
— Brooke ! Alors le bureau ? il demande, impatient.
— Je suis putain d'en retard à cause de toi, terminé les soirées à ton appartement, je rétorque pleine de sarcasme.
Chris a déménagé à Boston quelque temps après moi. Ça a toujours été nous deux contre le reste du monde depuis notre premier jour à la fac, il y a six ans maintenant. Sa start-up fonctionne assez bien ici, même si ses parents et moi lui avons conseillé de partir pour la Silicon Valley. Quel meilleur endroit pour se lancer dans un projet comme le sien. Créer un nouveau réseau social.
— Merde, dépêche-toi alors !
— Très drôle, on se voit plus tard Chris ça va couper, je dis après être entrée dans la bouche de métro et avoir raccroché.
J'aurais bien pris ma voiture, mais mes clés étaient introuvables et je n'avais plus de temps à perdre.
Arrivée à ma station, je descends précipitamment du wagon bousculant quelques personnes sur mon passage.
— Excusez-moi, pardon.
8h37. Je vais me faire virer.
La sortie de métro donne directement sur les buildings. Deux énormes tours vitrées, sobrement teintées, se présentent à moi. Je reste figée quelques secondes à les observer. Une passerelle les lie, en plus d'un autre bâtiment plus petit, — mais toujours aussi imposant —, où se trouve l'accueil principal.
Les minutes passent et je finis par pénétrer dans l'entrée, mon badge autour du cou. Au loin, j'aperçois un homme entrer dans l'un des ascenseurs.
— Retenez l'ascenseur s'il vous plaît ! je crie après avoir passé mon badge à la sécurité en courant.
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THE CONTRACT
RomantikBrooke Davis s'installe à Boston pour prendre un nouveau départ, et décroche un emploi à la Lance Company Inc. Son patron, Aaron Lance, un homme ambitieux et impassible, ne jure que par son travail à en oublier le relationnel. Après un mauvais dépa...