THE CONTRACT

15. Un Avocat Peu Commode

AARON

J'ai failli commettre une erreur, une grosse erreur. Une erreur qui aurait pu m'être fatale. Depuis hier je ne cesse de me remémorer la scène avec Brooke. La proximité que j'ai instaurée entre nous était trop dangereuse, beaucoup trop.

Je savais qu'en me rendant dans son bureau, Nate s'y trouvait. La porte étant ouverte j'avais entendu des bribes de leur conversation. De plus, je savais que M. Neal comptait s'y rendre alors j'ai voulu le devancer, et par la même occasion la sortir de cette entrevue. Pour ça, elle n'a pas eu besoin de moi, Nate était déjà sur le chemin retour direction son bureau quand je suis arrivé.

Je me demande bien ce qu'il lui a pris. J'ai voulu le voir, mais il était déjà parti une fois que j'ai quitté le bureau de Brooke. Elle ne voulait pas que je plaide sa cause, je ne comptais pas le faire, mais au moins essayer de calmer le jeu et par la même occasion savoir pourquoi il a eu cette réaction démesurée.

J'ai failli embrasser Brooke Davis.

Non, je n'ai pas failli l'embrassé. Je savais que Newt passait la voir. Au départ, ce n'était qu'une façon pour moi de l'utiliser, utiliser notre fausse relation afin d'être totalement convaincant aux yeux de ceux qui nous entourent sans cesse. Mais il s'avère qu'une fois proche d'elle et de ses lèvres roses, l'envie était devenue insoutenable. Avoir le dessus sur elle physiquement parlant, la posture dans laquelle elle était, tout ça en restant fidèle à elle-même. Elle n'a pas cillé une seconde, ne c'est pas laissé abattre par ce qu'elle avait devant elle.

C'est ce qui me plaît chez elle. Enfin, c'est pour ça que je l'ai choisi elle et pas une autre. Elle a la tête sur les épaules, elle ne se laisse pas faire, en aucun cas. Elle ne perd pas de vue son objectif et n'attend aucune aide de ma part. Notre fausse relation sera probablement un tremplin pour sa carrière, mais elle ne compte pas dessus pour exceller et montrer qu'elle en a dans le ventre.

Elle est impressionnante et admirable, malgré son côté : « je me fous de ce que vous pensez » ou encore « retirez ce que vous venez de dire où je serais dans l'obligation de vous piétiner avec mes escarpins ».

Après le gala, les tabloïdes ont pour certains très bien accueillit la nouvelle, pour d'autres, les avis étaient... épineux. Du moins, du côté de Mlle. Davis. Je n'ai jamais vu quelqu'un se prend une vague de haine aussi puissante que celle-là, et tout ça par ma faute. C'était prévisible, disons-le. Elle savait qu'en s'embarquant dans cette histoire elle deviendrait aussi célèbre que tout les Lance réunis.

En ce qui concerne ma mère, elle est moins désagréable que d'habitude. Du moins, c'est l'impression qu'elle donne. Kayla est ravie et évidemment Sam partage la une de certaines couvertures après s'être présenté au bras de Sara. Mais, malheureusement pour lui, sa tentative d'être sur le devant de la scène n'a pas abouti quand la nouvelle de ma relation avec Brooke a été davantage mise en avant.

Ça doit être pour ça que ma mère est faussement ravie. Son fils préféré n'a pas reçu l'attention qu'il espérait.

Les événements de cette soirée font qu'aujourd'hui je me retrouve dans un cabinet d'avocat de la ville, alors que j'aurai préféré être n'importe où ailleurs qu'ici. La première raison en dépit de ce qui est arrivé, c'est ma sœur.

— Aaron Lance, je te déteste. Que ce soit de près ou de loin comme tu dis, elle s'époumone.

— Kay, j'ai besoin d'un avocat et tu es beaucoup trop impliqué dans ce qui s'est passé, j'essaye de lui expliquer.

— Mais on parle de Liam, Aaron ! Mon putain d'adversaire, cette ordure est un vrai poison ! Une sous merde, sous développé, elle crache.

— Ton langage Kayla, je la réprimande. De toute façon, je suis à son cabinet.