AARON
— Vous avez accepté l'idée d'une nouvelle employée ? Vous n'êtes pas sérieux ? s'exclame Carl, directeur du comité exécutif.
— Une idée travaillée par toute l'équipe et validée par Nate Anderson, le regard plongé dans le sien, je sais qu'il n'approuve absolument pas mes méthodes et ça se voit rien qu'à sa façon de me dévisager. Je sais ce que je fais, après tout je suis celui qui a le dernier mot dans cette société.
Je savais qu'en venant leur présenter le projet de Mlle. Davis, Carl et les autres membres du comité auront quelque chose à redire. Quand j'ai demandé à Judith de s'occuper de les prévenir de mon arrivée, elle a tout de suite compris que tout n'allait pas se passer comme je l'espérais. D'ailleurs, je n'espère plus rien les concernant.
Depuis que mon père m'a laissé sa place, Carl n'est que méprit envers ma personne. Pour lui, je reste cet adolescent insoucieux, immature et imbu de sa personne. Mais les choses ont changé et ça, il n'y croit pas une seconde.
— Vous causerez notre perte Aaron Lance, ne nous obligez pas à faire appel à un vote du comité, il menace.
— N'oubliez pas que malgré que vous ayez des parts dans l'entreprise, c'est mon nom et celui de ma famille qui figure sur la structure. Laissez-moi assumer mes décisions et on avisera.
— Aviser ? Si c'est un échec assurez-vous d'être mis sur la touche.
Le reste des participants ne pipent pas mot quant à notre interaction, beaucoup trop concentrés face au spectacle face à eux et figé par la peur que leur provoque Carl.
— Vous avez refusé ma proposition concernant le voyage associatif et pourtant je suis certain qu'elle nous sera bénéfique, je m'obstine. Les choses changent, mon père n'est plus et c'est à moi de réagir.
— Très bien, va pour l'ajout d'un intervenant pour le voyage, mais sachez que tout ce qui se passera à partir d'aujourd'hui sera sous votre entière responsabilité.
— Très bien, je m'excuse prétextant une urgence et quitte la salle du comité pour rejoindre mon bureau.
La prestation que nous a offerte Mlle. Davis mérite d'avoir sa chance. Elle a l'air d'y avoir travaillé longuement et avec sérieux même avec la surcharge de travail que je lui ai donné.
Tout aurait pu être parfait si Judith n'avait pas eu la maladresse de lui renverser ce café sur ses vêtements. À ce moment-là, c'est par automatisme que mes membres se sont empressés de rejoindre les toilettes de l'étage, je savais que je l'y trouverais.
J'ai été amusé de la savoir dans cette situation, et presque désemparé en la voyant arriver dans l'une de mes chemises.
***
— Alors, comment se porte les chiffres mon fils ? J'espère que tu t'occupes bien de mon quatrième enfant, se questionne mon père en portant une bouchée du dîner à ses lèvres.
Kay m'a rappelé à l'ordre en fin d'après-midi concernant le dîner de prévu avec mes parents ce soir dans la demeure Lance. Si elle n'avait pas pris la peine de me le rappeler, j'aurais manqué ce dîner. Chose qui ne m'aurait pas dérangée. C'est ici, que se tiendra le gala annuel très prochainement et le temps est ce qui nous manque.
VOUS LISEZ
THE CONTRACT
RomanceBrooke Davis s'installe à Boston pour prendre un nouveau départ, et décroche un emploi à la Lance Company Inc. Son patron, Aaron Lance, un homme ambitieux et impassible, ne jure que par son travail à en oublier le relationnel. Après un mauvais dépa...