4. Pommes à la Cannelle

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BROOKE


— Il a pris goût à ta présence dans son bureau. Finalement, je pense qu'il aime les femmes, finit par en déduire Newt après que je lui ai confié ce qui s'est passé dans le bureau de notre patron quelque temps plus tôt.

— Il n'est pas croyable et aussi têtu qu'une mule !

Je me laisse tomber sur la chaise de bureau de Newt et finis par m'affaler sur celle-ci dans un bruyant soupir.

Après notre altercation, j'ai pensé : Newt serait une oreille attentive. Voilà pourquoi je me retrouve dans son bureau en fin de journée et effectivement, il en est une avec certains suppléments.

— Qu'est-ce qu'il voulait ?

— Me surcharger de travail. Newt, ça ne fait même pas deux semaines que je suis là et j'ai du mal à m'en sortir, je déclare, presque découragée.

Mon collègue s'approche et prend place sur la chaise face à moi, de l'autre côté du bureau en bois.

— Tu fais du bon travail Brooke, il a reconnu notre travail et t'a confié des tâches... importantes, il ajoute hésitant en me lançant un regard en biais alors que nous savons tous les deux que ce sont des tâches hors de mon domaine.

Je le regarde avec insistance quand l'idée du siècle fuse jusqu'à mon cerveau :

— Si c'est aussi génial que tu le prétends, alors tu vas m'aider, j'annonce en me levant d'un bond de la chaise en attendant une réponse.

Newt est si grand que même à cette hauteur, je n'ai pas besoin de le regarder d'en bas, ni lui de relever la tête dans ma direction.

Il est parfaitement le genre de Chris.

— Minute papillon, il lève son index dans ma direction. J'accepte de t'aider à une seule condition.

Je le regarde l'air interrogateur et il reprend :

— Je veux que tu m'organises une rencontre avec ton ami, Chris.

Ses lèvres s'étirent dans un sourire, quant à moi je ne peux qu'imaginer à quel point mes yeux pétillent d'excitation. Je lui tends la main et annonce :

— Marché conclu.

Dans mon bureau, je commence à ranger mes affaires pour rentrer quand du bruit se fait entendre à l'étage au-dessus.

Du silence, avaient-ils dit.

On croirait presque entendre le crissement de meuble contre le carrelage en marbre, comme si l'on déplaçait des meubles. Il est presque dix-neuf heures, ce n'est pas le moment de refaire la déco. Heureusement que je m'en vais et que je n'aurais pas à supporter ça.

Je me dirige vers la sortie et croise Judith dans le couloir, près de l'ascenseur.

— Brooke ! Alors cette journée ?

— Épuisante, mais assez fière d'y avoir survécu, on a beaucoup avancé.

— Et avec Nate et le reste de l'équipe ?

THE CONTRACTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant