ALONE || TOME 1 || [ en réécriture ]

Chapitre 16: Ne surtout pas s'attacher

- Non.

- Allez, ça va être drôle.

- Non ! J'ai pas envie de crever sur une putain de moto, Noa !

Il m'attrape doucement pas les hanches me poussant sur son scooter.

Je me défais rapidement de son emprise en empoignant ses bras.

- Me touche pas ! Si tu veux mourir en allant en cours, vas-y. Moi j'y vais en bus.

Je m'enfuie en direction de mon arrêt, son rire éclatant derrière mon dos.

Installée sur mon siège, je l'examine en train d'enfoncer son casque sur son crâne.

Quand il monte sur son véhicule, on ne distingue pratiquement plus son corps à cause de ses vêtements sombres qu'il porte en permanence.

Il fait gronder le moteur avant de s'élancer dans ma rue à toute vitesse.

Je le suis du regard jusqu'à ce qu'il disparaisse de mon champ de vision.

Me surprenant à l'observer trop longtemps, je tourne la tête dans l'autre direction.

Je n'aime pas ma façon de le regarder.

Je n'aime pas le fait qu'il m'intrigue.

Je n'aime pas penser à lui constamment.

J'ai déjà fait l'expérience de m'intéresser à quelqu'un et de l'aimer.

Et à deux reprises, ça ne m'a apporté rien de bon.

Je suis consciente du danger dans lequel je m'aventure si j'éprouve à nouveau des sentiments pour une personne.

Je ne veux pas me retrouver dans le même état quand la personne m'abandonnera.

Je ne peux pas.

J'augmente le son de ma musique pour chasser l'image de son visage qui trotte dans ma tête.

Mes pas résonnent dans le couloir tandis que je m'approche de ma salle de mathématiques.

La seule matière dans laquelle je redoute tout autant le professeur que les élèves.

J'entre dans la classe illuminée par le lever de soleil.

Mr. Martini me toise pendant que je m'installe.

Je baisse les yeux et sors mes affaires sans lui prêter attention.

Je suis tellement fatiguée que je n'ai même pas remarqué Noa et Malicia qui ricanent devant moi.

Elle lui tripote cheveux en prétendant adorer sa couleur.

- T'es venu en moto ? J'adore les motards, c'est si séduisant. Elle admet en souriant.

Je manque de m'étouffer face à cette confession.

Noa se contente de rougir sans rien dire.

Il rougit.
Il rougit à cause de Malicia.
Il n'a jamais rougit avec moi.

Je me mords la lèvre inférieur en étranglant cette fille dans ma tête.

Je secoue soudainement la tête pour convaincre à ma conscience que je ne suis pas jalouse.

Elle se retourne alors dans ma direction pour me saluer.

- Ah Lola, on t'attendait.