Le seul remède c'est la musique.
C'est la raison pour laquelle je me suis renfermée dedans durant toute la nuit.
Je pensais que les paroles suffiraient à recouvrir les pensées qui hantent mon esprit, malheureusement elles ne cessent jamais.
Les images et les phrases s'emmêlent et résonnent dans ma tête, ça en devient douloureux physiquement.
Même dormir je n'y arrive pas.
En ce quatorze février, j'aimerais seulement me jeter d'un pont, pour ne pas avoir à croiser une centaine de couple tout en sachant que la personne que je voulais est allée voir ailleurs.
Aïe.
C'était douloureux de le dire.
C'est drôle, après une rupture amoureuse difficile on pense souvent que plus rien ne nous atteindra.
C'est faux.
Ton coeur... il continue de se briser encore et encore et encore.
Mais j'ai espoir qu'un jour, la douleur ne se ressente même plus.
En attendant, j'ai mal.
Mais ça ne m'empêche pas de sourire à Amalia lorsque je sors de ma chambre.
- On passe la Saint-Valentin ensemble ou tu as quelqu'un cette année ?
- Oui, j'ai mon lit. Réfuté-je avant de continuer mon chemin.
- J'ai comme l'impression que tu me caches quelque chose. Est ce que N-
- Tais toi ! C'est sorti tout seul, je n'aurais pas supporté d'entendre son prénom.
Ma soeur fronce les sourcils sans pour autant s'énerver.
- Évite de... parler de lui, s'il te plaît.
- Ah, je peux connaître l'histoire ? Elle croise les bras devant sa poitrine et s'appuie sur le cadre de la porte à l'attente d'une réponse.
- En fait... non rien.
Impossible pour moi de décrire à nouveau cette scène.
Je jette un coup d'oeil sur son bureau rempli de feuilles.
- Va étudier, tu ne deviendras pas médecin par magie. Et puis... papa croit en toi. J'articule pour terminer.
Oui, papa ne croit pas en moi mais en toi.
C'est déjà ça.
Elle arque un sourcil mais retourne tout de même dans sa chambre, consciente que j'ai raison.
Il lui arrive d'être vraiment méchante, ou même parfois d'avoir une attitude de garce.
Mais depuis qu'elle est entrée à l'université, elle est constamment plongée dans ses copies et j'avoue qu'au fond, j'aurais aimé partager cette journée avec elle.
Seulement, ça aurait été trop dur de garder la face pendant un jour pareil.
Assise dans le canapé, j'écris un poème sur les étapes de la destruction d'un cœur dans mon carnet.
Mon petit être préféré se faufile par la porte fenêtre du jardin pour venir me rejoindre et se place sur mes genoux.
Après s'être bien installée, Rosa se met à miauler en direction de mon téléphone.
Je passe d'abord mes doigts dans son pelage en arquant un sourcil sans comprendre mais je finis par attraper mon portable que j'ai mis préalablement en silencieux.
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ALONE || TOME 1 || [ en réécriture ]
Roman pour AdolescentsChaque jour de son existence était une épreuve. Le quotidien de Lola consistait à se cacher en permanence. Entre un père violent, un petit ami toxique et des harceleurs, elle ne vivait plus, mais subissait la vie à l'attente de son dernier souffle. ...