ALONE || TOME 1 || [ en réécriture ]

Chapitre 18: Jeu ou réalité ?

Je me suis encore attachée.
C'est probablement dans ma nature, m'attacher aux gens avec une telle rapidité.

Ce qui est drôle c'est que je connais déjà mon sort, mais je continue à faire les mêmes erreurs.

Mes articulations sont encore endolories quand j'ouvre mes paupières.

Je n'ai pas l'impression d'avoir dormi.
J'ai simplement fermé les yeux jusqu'à ce que mon réveil sonne.

La simple idée de refaire un rêve comme celui du cours de mathématiques m'effraie.

Je préfère rester éveillée jusqu'à la fin de ma vie que de revoir cette scène.

J'enfile mon uniforme en cherchant le collant le moins abîmé.

Ils sont tous, sans exception, troués de partout.

Un jour je devrais couper mes ongles pour arrêter cette stupide habitude.

Je loupe le petit-déjeuner pour réviser les cours que j'ai raté malgré mon cruel manque de sommeil.

- Eh ! M'interpelle une voix que je connais bien alors que j'essayais de m'enfuir. Tu pensais que j'allais oublier ?

Je pensais surtout que t'allais me laisser tranquille, je suis épuisée.

- Je suis vraiment obligée ?

- Oui, allez tu vas t'amuser pour une fois.

Je soupire désespérée, mais le suis tout de même jusque son véhicule.

Son sourire aux lèvres ne m'indique rien de bon.

Il prend mon sac des mains pour le poser dans le coffre étroit.

- Tiens. Sa main m'offre un large casque noir brillant.

J'hésite une seconde mais finis par l'attraper du bout des doigts.

Mes cheveux encore détachés me laissent penser qu'il ne passera jamais sur mon crâne.

Noa incline la tête sans comprendre.

- Un problème ?

- J'ai trop... de cheveux, le casque ne rentrera pas. J'avoue d'une voix gênée.

Il fronce les sourcils une seconde puis attrape mon poignet pour en enlever l'élastique qui l'entourait.

Je me tourne dans l'incompréhension tandis qu'il empoigne délicatement l'entièreté de mes cheveux d'une seule main.

- Faut que t'arrête de te trouver des excuses. Il souffle en passant l'élastique dans les boucles qu'il tient fermement.

Mon corps frissonne quand sa main frôle ma nuque pour récupérer les dernières mèches.

Pourquoi ?
Pourquoi son touché provoque toujours cette électrisation dans mon corps ?

Une fois mon chignon terminé, il s'éloigne pour admirer son travail, fier de lui.

- Parfait. Maintenant mets le.

- Merci. Je soupire en doutant de ma coiffure.

J'enfonce alors mon casque en levant les yeux.

La sensation est désagréable, on peut à peine respirer là dedans.

Il lève la visière qui sert à protéger ses yeux pour me scruter.

- Magnifique. Il s'extasie en me tendant une main.

- T'as intérêt à savoir bien conduire ou je t'étripe. Je grince entre mes dents en m'installant à mon tour sur le scooter.